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Il y a quelque chose à faire pour chacun

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1989


Une amie me racontait que ses parents venaient de divorcer. « J’avais grandi en pensant que rien de mauvais ne saurait jamais se produire dans ma famille », me disait-elle. « Il n’est pas juste que personne ne dise aux enfants ce qui pourrait arriver à ceux qu’ils aiment. »

J’ai beaucoup réfléchi à ce qu’elle voulait dire, car il m’est parfois arrivé de ressentir la même chose. Mais je ne suis pas certaine que la seule solution soit de conseiller aux jeunes de s’attendre au pire pour leur éviter de trop souffrir. Que se passerait-il si, au contraire, nous leur apprenions à aider leur famille à faire face aux difficultés et à les guérir.

Quelques-uns de mes meilleurs souvenirs correspondent à des périodes où nous affrontions ensemble les difficultés par la prière. Le premier qui me soit bien resté, c’est lorsque j’avais environ dix ans; mon frère avait quelques années de moins. Nous vivions avec nos parents chez mon grand-père. Maman ne travaillait pas et papa pensait qu’il lui fallait faire davantage pour entretenir sa famille. C’est ainsi qu’il décida de quitter son emploi et de monter son propre atelier de réparation automobile. Mais il n’avait pas beaucoup d’argent pour commencer. Et les choses semblaient plutôt angoissantes.

Cette affaire m’a marquée parce que ma mère nous avait fait asseoir, mon frère et moi, autour de la table pour nous expliquer ce qui se passait. Elle nous avait dit pour terminer: « Il nous faudra tous prier. » Cela m’aida tout de suite, parce que je me rendis compte que je pouvais faire quelque chose pour cette situation, quelque chose de plus que de simplement faire attention aux dépenses.

Et j’ai prié. A présent, je ne me souviens pas exactement comment. Mais je sais quel sentiment j’ai éprouvé. J’avais la certitude que Dieu nous aiderait. J’avais appris à l’école du dimanche de la Science Chrétienne que rien ne pouvait arrêter le pouvoir de Dieu et Son amour pour chacun de nous. Nous pouvons avoir confiance en la bonté de Dieu; la prière nous permet de voir dans notre vie le bien qui vient de Dieu.

D’aussi loin que je m’en souvienne, tout s’est bien arrangé pour nous pendant cette période, mais cette aventure et d’autres encore nous ont aidés à affronter une difficulté bien plus importante cinq ou six ans plus tard, alors que j’étais au lycée. Après cette année de travail à son compte, on proposa à mon père d’entrer dans une autre entreprise. Il y travailla pendant cinq ans; puis il fut soudain renvoyé. Apparemment, son chef s’était mis en colère contre lui, l’avait calomnié et l’avait renvoyé sur-le-champ. Les autres responsables auxquels mon père parla de la situation lui déclarèrent qu’ils ne pouvaient rien faire.

Lorsque mes parents m’expliquèrent ce qui s’était passé, je sus tout de suite que je pouvais apporter mon aide en priant. Nous avons tous prié.

En quelques semaines, sans que mon père l’ait appelé, le propriétaire de l’entreprise décida d’examiner son cas et de poser quelques questions. Très vite, non seulement mon père avait réintégré l’entreprise, mais encore il avait un meilleur poste. En tout, il travailla trente ans pour cette société et eut quelques promotions importantes.

Affronter ces situations et bien d’autres encore au sein de ma famille m’a enseigné deux choses: Premièrement, j’ai vu que chaque membre de la famille a une tâche importante à accomplir, et une grande partie de cette tâche consiste à prier. Chacun peut le faire dans sa famille; en fait, même si les parents ne semblent pas prier, les enfants peuvent toujours le faire pour apporter leur aide.

L’autre chose que j’ai apprise, c’est que la raison d’être d’une famille n’est pas de rendre tout rose ni de voir les problèmes se résoudre facilement, comme à la télévision. Le but d’une famille, c’est d’apprendre à aimer — aimer Dieu et nous aimer les uns les autres comme Dieu nous aime.

Comment y parvenir ? J’ai trouvé une explication que donne Mary Baker Eddy très utile pour apprendre à aimer et à prier pour la famille. Elle dit, en parlant de l’amour de Dieu: « Prier, c’est utiliser l’amour dont Il nous aime. » No and Yes (Non et Oui), p. 39: “Prayer is the utilization of the love wherewith He loves us.” Chacun de nous est en rapport direct avec l’Amour divin. La prière est un moyen de comprendre ce rapport, de sentir Dieu, l’Amour divin, auprès de nous, entourant tout de Sa sollicitude et nous faisant voir l’empire qu’Il exerce sur tout.

Si un problème survient, il est tentant de vouloir fulminer contre les événements ou même d’essayer d’arranger les choses en manipulant les gens. Mais que nous cherchions le moyen de réunir une famille ou de la libérer du joug de la cruauté et de la douleur, il faut dépasser les diatribes et les manipulations. Il faut considérer le lien fondamental — le lien qui nous relie tous à l’Amour divin.

En réalité, la famille à laquelle nous appartenons tous est la famille de Dieu, dans laquelle l’homme est Son expression, créée et maintenue dans l’Amour divin. Nous lisons dans la Bible cette déclaration de Dieu: « Je t’aime d’un amour éternel; c’est pourquoi je te conserve ma bonté. »  Jér. 31:3.

La famille de l’Amour demeure. Elle ne peut se briser ni se détruire. Elle n’est ni cruelle ni indifférente. La famille de l’Amour est une famille d’idées spirituelles, la ressemblance de l’Amour. Ce n’est pas la création de deux êtres biologiques qui savent ou ne savent pas être de bons parents, gagner leur vie, continuer à s’aimer et toujours se comprendre mutuellement. Le fait que cette famille soit spirituelle ne la rend pas moins réelle. Ni vous, ni moi, ni personne d’autre n’est en dehors de la famille de l’Amour, parce que notre véritable nature est spirituelle. La vérité, c’est que nous sommes tous en réalité l’émanation, l’effet d’une Cause qui veille sur nous comme un père et une mère, l’Amour divin.

Pour voir davantage cette véritable famille dans notre vie, peut-être nous faut-il reconstruire notre concept de la famille sur la compréhension d’un seul Père-Mère, Dieu. En faisant cela, nous sommes de moins en moins choqués ou effrayés par ce qui voudrait essayer de bouleverser ou de séparer les familles humaines; au contraire, nous sommes prêts à aborder ces bouleversements avec l’Amour qui guérit. Nous voyons que ces divisions et ces perturbations sont des mensonges, de faux rapports, sur Dieu et Sa famille, et pour nier ces mensonges, nous devons d’abord chérir ce qui est vrai dans notre cœur. Et ensuite, jour après jour, nous devons vivre ce qui est vrai. Nous devons défendre la famille de l’Amour, quoi qu’il arrive.

Le fait est que Dieu, l’Amour, ne peut pas être divisé et l’homme ne peut pas être séparé de Dieu. Même la première petite lueur de compréhension que nous avons du véritable sens de la famille nous aide de façon plus efficace à affronter et à surmonter les difficultés parmi ceux que nous aimons.

Notre prière ne consiste pas à persuader Dieu de permettre à des individus de rester ensemble ou de se séparer. Notre prière consiste à ressentir l’amour de Dieu qui dirige et règle notre vie et celle de tous. Le gouvernement de l’Amour se manifeste par la douceur, la joie, la capacité de s’intéresser aux autres, d’écouter, d’être fort et intelligent. Il nous donne la tranquillité, l’honnêteté, l’aptitude à prendre de bonnes décisions et à faire ce que Dieu nous indique en dépit des pressions que nous subissons,

Christ Jésus nous a montré ce à quoi nous pouvions nous attendre en exprimant l’amour de Dieu. A plusieurs reprises, les récits bibliques des œuvres de guérison de Jésus nous font aussi entrevoir l’impact qu’a la guérison sur une famille. Un dément, qui s’était montré si violent qu’il ne pouvait rester enchaîné, fut guéri par Jésus et renvoyé chez lui. Voir Luc 8:26–39. Un père fit demander à Jésus de venir guérir sa fille. Voir Luc 8:41–56. Elle mourut avant qu’il n’ait pu arriver jusqu’à elle. Mais il alla jusqu’à sa maison malgré tout et dit au père de ne pas avoir peur. Jésus ramena la fillette à la vie.

Et la façon dont notre Maître traita la femme prise en flagrant délit d’adultère nous montre un autre aspect de l’amour de Dieu. Voir Jean 8:3–11. Il ne laisse pas le mal tranquille; il aide celui qui fait le mal à voir sa faute et à abandonner le mal. Exprimer l’amour de Dieu ne signifie pas mépriser les hommes; cela signifie les aider discrètement à s’élever grâce à l’amour de Dieu.

Chacun de nous — enfant, jeune adulte, père, mère ou autre membre de la famille — peut apporter l’amour du Christ dans les relations familiales. S’il en était autrement, Jésus n’aurait pas dit: « ... Aimezvous les uns les autres; comme je vous ai aimés... »  Jean 13:34. Il est aisé de voir que l’amour de Jésus était un reflet de l’amour de Dieu. En reflétant l’amour de Dieu, nous pouvons apprendre à guérir la crainte, la sensualité, la vengeance, le manque — tout ce qui tend à nous séparer de Lui. Nous voyons alors davantage ce qui est bon en chacun; nous apprenons à pardonner. L’Amour divin peut adoucir le cœur dur, les mots durs et les têtes dures. C’est ainsi que l’Amour nous aide à aider notre famille — en nous faisant reprendre conscience du fait que Dieu, le bien, est le seul pouvoir dans notre vie.

Aimer de cette façon ne signifie pas que nous n’aurons pas de défis à relever, et même de très impressionnants. Cela signifie que nous relèverons les défis avec la joie de faire quelque chose que nous aimons faire, quelque chose que nous savons bien faire, quelque chose que nous sommes créés pour faire: exprimer l’amour de Dieu qui guérit. Cet amour peut contribuer à faire de la famille un centre de croissance et d’enseignement, de force et de liberté.

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