D’après Hostage Bound, Hostage Free (otage enchaîné, otage libéré) de Ben et Carol Weir, avec Dennis Benson.
« Être kidnappé, c’est vivre des instants bouleversants et déchirants...
« On me fit savoir (c’est le pasteur Ben Weir qui parle) que j’étais détenu “pour des raisons politiques”, mais sans me donner aucune explication. Puis on me fit entrer dans une pièce, asseoir sur un matelas et on m’enchaîna par le poignet gauche à l’aide d’un cadenas. Le garde sortit en fermant la porte à clef.
« Je me suis demandé où j’étais. J’ai prudemment soulevé le bandeau qui me couvrait les yeux pour jeter un regard furtif. Je me trouvais dans une pièce vide, enchaîné à un radiateur. Après avoir examiné la situation, je me suis dit: “Oui, me voilà sans ressource, mais je suis entre les mains de Dieu. Je n’ai aucune idée du temps que cela peut durer: un jour, un mois, un an ou davantage ? Je mets ma confiance en Dieu...”
« Puis j’ai essayé de chercher ce qui pouvait me rappeler la présence de Dieu. J’ai regardé le plafond et j’ai remarqué un morceau de métal qui apparaissait sous le plâtre... un cercle de fer qui évoquait la forme d’un œil. Un œil ! Cela m’a rappelé l’œil de Dieu, qui voit Ses enfants scrutant le présent et l’avenir. Dieu me voyait et savait où j’étais. Je L’ai remercié pour cet œil...
« J’ai remarqué ensuite la porte-fenêtre et le volet qui empêchait de voir dehors. J’ai compté les fentes du volet. Je crois qu’il y en avait 120. C’était beaucoup, comme une foule de personnes. Oui, c’est cela. Une foule de personnes qui m’entouraient, regardaient, une armée de témoins, de gens à la foi profonde qui avaient patiemment parcouru le trajet avant moi... J’ai remercié Dieu de l’existence de ses saints et de celle de notre Sauveur qui nous a ouvert la voie.
« Voilà l’essentiel de ce que je ressentais, et ce que l’apôtre décrit au peuple de Dieu à Philippes comme “l’union de tous les saints en Jésus-Christ”. Je commençais à voir ma vie cachée avec Dieu en Christ sous un nouvel aspect. Je sentais que mon être intérieur était en sécurité et que rien ne pouvait le toucher ni le menacer...
« Je me suis rendu compte que la prière était un don. J’ai prié désespérément pour moi-même. Mais j’ai aussi constaté, pour la première fois de ma vie, que j’avais tout le temps de prier pour les autres. »
Commentaires des rédacteurs: La simple lecture de ce genre de récit peut contribuer énormément à élargir notre façon de voir ! Et cela nous rappelle une fois de plus la valeur de la prière pour tous ceux qui, nombreux, sont emprisonnés à tort, dans le monde entier, qu’ils soient otages ou victimes d’un pouvoir tyrannique.
Celui qui demeure sous l’abri du Très-Haut
repose à l’ombre du Tout-Puissant.
Je dis à l’Éternel:
Mon refuge et ma forteresse,
mon Dieu en qui je me confie !
Car c’est lui qui te délivre du filet de l’oiseleur...
Car il ordonnera à ses anges
de te garder dans toutes tes voies.
Psaume 91:1–3, 11
Copyright © 1987 Ben et Carol Weir.
Reproduit et utilisé avec l’autorisation de Westminster Press, Philadelphie, Pennsylvanie.
