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NE PAS SIMPLEMENT OUBLIER, MAIS GUÉRIR

S'élever au-dessus des paroles cruelles

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1988


Tout comme les intentions qu'elles recouvrent, des paroles aimables ou désagréables peuvent souvent influencer nos pensées et nos actes. Des mots durs prononcés à notre encontre ne causent peut-être pas de dommages physiques, mais ils peuvent briser l'image que nous avons de nous-même. Le fait que des propos inconsidérés, voire des réflexions cruelles, semblent souvent blesser davantage après des périodes de flatteries ou d'auto-satisfaction, devrait nous alerter sur la nécessité d'être moins sensibles aux opinions personnelles, bonnes ou mauvaises, que les autres entretiennent à notre égard. Au lieu de nous laisser exalter ou accabler par les paroles prononcées, nous pouvons les considérer sous leur vrai jour. En nous aidant à surmonter tant l'orgueil que la peine, la Science Chrétienne nous permet de devenir plus forts.

Je me souviens d'un incident qui m'a fait faire bien des progrès. Je m'étais rendue à un concert de gala, vêtue d'une superbe robe neuve; c'est pleine d'assurance que j'étais entrée dans la salle de concert. Dans le foyer, je fus ravie de rencontrer une ancienne amie. C'est alors que tomba le coup inattendu. Les premières paroles qu'elle m'adressa furent terriblement dures et méchantes. Ce fut soudain comme si, avec elle, le monde entier me considérait comme une misérable ratée. Mon assurance s'évapora en un instant. Lorsque j'y repense, à présent, il me semble ridicule qu'une simple remarque eût tant d'effet, remarque que j'aurais pu, en fait, oublier immédiatement. Mais n'est-ce pas là la nature de tous les torts, graves ou insignifiants ? Ils paraissent réels et puissants. Quoi qu'on puisse penser de la gravité de l'incident, celui-là m'a donné une bonne leçon.

C'est à peine si j'entendis le concert. Je ne pouvais que ruminer la réflexion de cette amie. Pourquoi ? Pourquoi, et comment, pouvait-elle dire une chose aussi cruelle ? Je passai les deux jours suivants complètement désespérée. Tout d'abord j'essayai d'oublier, mais je ne parvins pas à effacer ces paroles. Finalement, sentant le besoin d'un soutien spirituel, je rendis visite à une praticienne de la Science Chrétienne.

La praticienne commença par me demander si j'avais envisagé la possibilité que mon amie soit, elle-même, désespérée, et j'appris par la suite que c'était effectivement le cas. Le manque d'amabilité est souvent contagieux. (Raison de plus pour y mettre un terme.) Ce que j'ai compris beaucoup plus tard, c'est que j'aurais pu poursuivre la réaction en chaîne et blesser un autre à mon tour, tant j'étais moi-même absorbée, ce soir-là, par ma blessure d'amour-propre. Grâce à l'étude de la Bible et des œuvres de Mary Baker Eddy, grâce à ma prière et à l'aide de la praticienne, je fus guérie du ressentiment, de l'auto-dénigrement et de la crainte.

Cette guérison fut double. Grâce à elle, je me suis vue comme l'enfant parfaite de Dieu et j'ai pu voir mon amie sous le même jour. Pour que la guérison s'accomplisse, des excuses n'était pas nécessaires. Ce qui était indispensable, par contre, c'était l'élévation de ma pensée. Non en faisant comme si rien ne s'était passé ! Non en essayant de chasser la remarque de ma pensée par une sorte d'amnésie hypnotique ! J'ai vu simplement que cette réflexion était une erreur qui n'avait pas le pouvoir de me blesser, parce que ni haine ni peine ne pouvaient exister dans la totalité de l'amour de Dieu. La remarque désagréable perdit alors son pouvoir de dégrader l'image que j'avais de moi-même et de celle qui l'avait faite. L'offense disparut à la lumière de l'amour que Dieu avait, et pour elle, et pour moi.

Cette petite guérison, modeste en comparaison de celles de Christ Jésus, m'a permis de mieux comprendre ce que le Maître a dû affronter pendant son ministère et même sur la croix, lorsque ses ennemis se moquaient de lui. Plus d'une fois, il fut accusé de chasser les démons par Béelzébul, le prince des démons. Il fut traité de mangeur, de buveur, d'ami des pécheurs et des publicains tant méprisés. Cependant, les réponses qu'il donnait étaient toujours inspirées par Dieu et susceptibles de donner une leçon spirituelle au genre humain. Il ne permit pas à la cruauté verbale et aux intentions malveillantes qu'elle recouvrait d'interrompre son ministère de guérison.

L'Ancien Testament nous parle aussi de Néhémie, cet homme qui fit face à la méchanceté de l'entendement mortel et la vainquit. Celle-ci se présenta tout d'abord sous forme de raillerie, lorsque Néhémie entreprit de reconstruire la muraille de Jérusalem. Elle se manifesta ensuite par une résistance physique, puis par des tentatives subtiles pour le duper et faire pression sur lui, et enfin par une fausse accusation. Il résista à tous ces stratagèmes démobilisateurs et, grâce à sa confiance en Dieu, la muraille fut achevée.

Mary Baker Eddy eut aussi de nombreux combats à livrer contre les efforts malveillants qui furent entrepris pour perturber son travail de Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne: ce furent la calomnie, les faux bruits, les rumeurs et même une attaque en justice visant à la faire déclarer incapable. Cependant, grâce à son amour désintéressé, à la prière et à la compréhension scientifique de la vraie nature de l'homme qui est l'expression de l'Amour, Mary Baker Eddy a pu écrire: « Frères, pardonnez comme Jésus l'a fait. Je le dis avec joie: Personne ne peut commettre à mon égard une offense que je ne puisse pardonner. L'humilité est l'armure du chrétien, sa cuirasse et son bouclier. » Message to The Mother Church for 1902, p. 19.

Par l'humilité et le pardon chrétien, nous pouvons neutraliser les remarques malveillantes, qu'elles touchent des êtres chers ou bien nous-mêmes. Le Maître a dit: « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent... Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? » Matth. 5:44, 46. Il n'y a pas de meilleur moyen de traiter la méchanceté que de la dissoudre avec l'Amour divin, à la lumière et dans l'amour duquel elle perd tout pouvoir de nuire.

Même si des mots durs sont prononcés avec une cruauté intentionnelle et sont suivis de la menace d'actes perturbateurs ou même d'atteintes physiques, nous bénéficions de la protection de Dieu. Nous voir entourés de l'armure de l'Amour divin, à tout instant, en tout lieu, cela peut nous permettre de surmonter la crainte et nous conduire à la sécurité. Comme nous l'assure la promesse du Psalmiste: « Celui qui demeure sous l'abri du Très-Haut repose à l'ombre du Tout-Puissant. » Ps. 91:1.

La Science Chrétienne nous aide de façon merveilleuse à obtenir la guérison complète de la détresse engendrée par les paroles d'autrui. L'Amour divin, Dieu, guérit la mémoire qui ressasse, ainsi que les troubles émotionnels et corporels que cela peut entraîner. Ressentir et vivre l'Amour apaise toutes les peines et tous les ressentiments, importants ou moindres, jusqu'à ce que nous ne voyions plus en nous-mêmes et chez les autres que l'homme créé par Dieu.

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