Un soir, récemment, après avoir passé la journée à faire des bêtises et à marmonner: « Non, je ne m'aime pas », mon fils, six ans, obéit à contrecœur quand je lui demandai d'aller me chercher quelque chose dont j'avais besoin pour sa petite sœur que j'étais en train de changer au premier étage.
A son retour, je le remerciai en lui faisant comprendre combien il m'avait aidée. Son visage s'éclaira. Tout content, il repartit jouer. Plus de sottises, plus de ronchonnements.
L'idée d'avoir aidé quelqu'un lui avait permis de se dégager des pensées négatives qu'il avait nourries à son égard.
Ce n'est pas seulement aux enfants qu'il arrive de se condamner ainsi. Vous êtes-vous déjà demandé d'où venaient de telles pensées ?
Une magnifique guérison relatée dans la Bible montre que les mauvaises pensées que nous entretenons à notre égard ne sont pas, en définitive, nos propres pensées et qu'elles peuvent être chassées, ou, encore mieux, qu'on peut leur refuser l'accès. Un homme, vivant dans un endroit appelé Gadara, souffrait apparemment depuis longtemps d'un profond dégoût de lui-même. Comme le raconte la Bible, « il était sans cesse, nuit et jour, dans les sépulcres et sur les montagnes, criant, et se meurtrissant avec des pierres ».
Quand Jésus atteignit en bateau le rivage de Gadara, il se trouva face à cet individu. Jésus ordonna: « Sors de cet homme, esprit impur. » Et l'homme fut guéri. Plus tard, Jésus lui dit avec une profonde tendresse: « Va dans ta maison, vers les tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur t'a fait, et comment il a eu pitié de toi. » Marc 5:5, 8, 19.
Dieu Lui-même est bon, Il n'est rien d'autre. Les pensées de Dieu, passant de Dieu à l'homme, sont caractérisées uniquement par la bonté, la pureté et la santé. L'homme est l'expression du bien qui est Dieu. Donc nos vraies pensées, celles qui viennent de Dieu, ne comportent aucun élément de péché ou de condamnation de soi-même.
Lorsque Jésus a dit: « Sors... esprit impur », ne reconnaissait-il pas que les pensées malignes d'autodestruction qui affligeaient cet homme constituaient une imposture ? Il savait qu'elles ne faisaient pas partie de la pensée naturelle de cet homme et il les chassa.
Quoi que Jésus fasse, il ne condamnait pas les personnes. Dans toutes ses œuvres de guérison, le mal était détruit par le fait de la perfection spirituelle de l'homme, enfant de Dieu. Dans Science et Santé de Mary Baker Eddy, on lit: « En Science divine, l'homme est la vraie image de Dieu. La nature divine fut le mieux exprimée en Christ Jésus, qui projeta sur les mortels le reflet plus vrai de Dieu et éleva leur vie plus haut que ne le permettaient leurs pauvres modèles de pensées — pensées qui représentaient l'homme comme déchu, malade, pécheur et mourant. » Science et Santé, p. 259.
L'Entendement divin, Dieu, renferme de parfaits modèles de pensées spirituelles qu'il nous appartient d'utiliser. Nous pouvons les découvrir grâce à une étude régulière et inspirée de la Bible, et de Science et Santé, le livre d'étude de la Science Chrétienne. Ces livres indiquent la réalité de Dieu et de l'homme dans la perfection de l'être spirituel et enseignent que ce sont des pensées pures, aimantes, profondément spirituelles qui nous permettent de démontrer progressivement cette réalité dans notre vie.
Nous accueillons des hôtes dans notre pensée, comme nous recevons des invités dans notre maison. Si nous voulons la sécurité et l'ordre chez nous, nous évitons d'inviter des tapageurs. De même, nous pouvons refuser l'entrée aux pensées destructrices à notre égard ou à l'égard d'autrui. C'est là bien davantage qu'une attitude positive de l'entendement humain. En fait, c'est la pensée impie cédant nécessairement à l'unique Entendement divin et à ses pensées pures. Nous ne devons pas fermer les yeux sur le mal, mais nous ne devons pas non plus lui permettre de croître dans notre pensée et dans notre vie.
Se montrer habituellement réceptif aux pensées merveilleuses que Dieu entretient à notre égard et nous communique constamment, c'est être réaliste au sens le plus profond du terme. Sans exclure pour autant l'examen de conscience, cela prévient l'intrusion de visiteurs indésirables et favorise notre croissance spirituelle. Nous sommes alors en mesure de remplir avec plus de vigueur notre rôle dans le monde qui nous entoure et guérir avec plus d'efficacité.
Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur !
Éprouve-moi, et connais mes pensées !
Regarde si je suis sur une mauvaise voie,
et conduis-moi sur la voie de l'éternité !
Psaume 139:23, 24