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« Tous ceux qui se confient en toi se réjouiront, ils auront de l'allégresse...

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1987


« Tous ceux qui se confient en toi se réjouiront, ils auront de l’allégresse à toujours » (Ps. 5:12). Un autre Psaume (89:17) entonne le même hymne de gratitude: « Il [le peuple] se réjouit sans cesse de ton nom, et il se glorifie de ta justice. » Ces versets expriment bien mon état d’esprit quand je repense aux seize années qui se sont écoulées depuis que j’ai commencé l’étude de la Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce). Les bénédictions reçues sont si nombreuses qu’il faudrait des pages et des pages pour les relater. Il s’est produit des guérisons physiques remarquables et, ce qui est encore plus précieux, une constante spiritualisation de la pensée permettant l’appréhension de la forme la plus haute de l’amitié: la compréhension que Dieu est notre ami le plus cher et le plus proche.

Pendant les années 70, une organisation canadienne me demanda de mettre sur pied un magazine éducatif populaire. J’acceptai et je passai une année à travailler sur le numéro d’essai. Je travaillais en Afrique, quand je dus présider une réunion importante de deux jours. C’était durant cette réunion que les participants devaient décider s’ils voulaient ou non contribuer au financement de ce magazine. Bien que sans expérience aucune dans le domaine du journalisme ou de la publication, j’avais joyeusement relevé le défi que représentait la création de cette revue. Pendant l’année qui précéda la sortie du numéro d’essai, j’avais quotidiennement pensé que ce magazine exprimerait des qualités–Christ telles que la clarté, l’intelligence, l’intégrité, la simplicité, la sagesse, l’humour, la joie, la beauté, l’espoir, la perspicacité.

Le jour précédant la réunion, je fus pris de douleurs abdominales aiguës. Je restai toute la journée dans ma chambre d’hôtel, essayant de surmonter cette difficulté par la prière, mais elle ne cédait pas. A quatre heures de l’après–midi, j’envoyai un bref télégramme à une amie praticienne de la Science Chrétienne aux États–Unis. Je lui demandais de l’aide par la prière. Tout d’abord, il me sembla souffrir davantage, et, vers neuf heures du soir, j’étais plié en deux par la douleur et je transpirais abondamment, malgré la climatisation. Mes deux autres collègues voulaient appeler une ambulance, mais je leur dis que tout irait bien. Ils étaient très anxieux. Puis, vers dix heures, la douleur s’arrêta. Je dormis normalement et je fus en mesure d’assister à la réunion, qui dura deux jours.

Trois jours plus tard, j’étais entièrement rétabli. En me rendant au Canada pour y faire le compte rendu de l’accord unanime des participants africains sur le financement du magazine et de leur approbation du premier numéro, je m’arrêtai à Boston pour voir mon amie, la praticienne. (C’était elle qui m’avait aidé à voir que le magazine n’était pas un projet matériel, mais qu’il représentait le déroulement d’une idée spirituelle. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy écrit [p. 123]: « La Science divine, s’élevant audessus des théories physiques, exclut la matière, résout les choses en pensées, et remplace les objets du sens matériel par les idées spirituelles. ») La praticienne me dit qu’elle avait prié pour voir qu’aucune forme d’erreur ne pouvait arrêter l’amour et les motifs purs qui se trouvaient à la base de cette revue.

En effet, rien ne put se mettre en travers. En trois ans, notre minuscule équipe de cinq personnes (et dans cette équipe, j’étais le seul non–Africain) fit de ce magazine la publication internationale la plus vendue de toute l’Afrique francophone sub–saharienne. Ce journal fut largement respecté pour son intégrité, sa présentation attrayante, sa clarté et d’autres qualités encore. Au cours de la production du magazine, il nous fallut surmonter d’innombrables difficultés et, fréquemment, créer nos propres réseaux de distribution dans des pays où les moyens de communication étaient limités ou même inexistants. Le magazine fut par la suite confié à une organisation africaine, et il est encore publié de nos jours.

Il y a quelques années, j’étais expert–conseil auprès du gouvernement suisse. Pendant quatre mois, je devais voyager dans sept pays d’Europe et d’Amérique du Nord. Pendant ce temps, j’allais interviewer plus de deux cents personnes appartenant à une centaine d’organisations.

Le premier jour, alors que l’avion se posait à Amsterdam, je commençai à ressentir toute une série de symptômes des plus alarmants. Il fallait faire quelque chose, et vite. J’avais le choix: je pouvais soit arrêter un voyage très prometteur (qui s’est avéré par la suite une vraie bénédiction pour bien des gens dans de nombreux pays) et retourner chez moi pour résoudre ce problème, soit guérir le mal surle–champ par les moyens spirituels. La seconde solution semblait être la seule qui soit sage et intelligente et la seule en harmonie avec cette affirmation puissante de Science et Santé (p. 385): « Le labeur constant, les privations, les intempéries et toutes conditions préjudiciables, s’il n’y a pas péché, peuvent être affrontés sans souffrance. Tout ce qu’il est de votre devoir de faire, vous pouvez le faire sans que cela vous nuise. »

Armé de ces vérités puissantes et des versets suivants de la Bible, je réfutai le tableau agressif de la discordance: « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom. 8:28), et: « Réjouissez–vous toujours dans le Seigneur; je le répète, réjouissez–vous » (Phil. 4:4). Je décidai immédiatement d’exprimer plus de joie que jamais, car c’était encore une façon de déclarer la totalité de Dieu et de refuser absolument la réalité de l’état physique.

C’était par moments très dur, et parfois, tout en marchant, je ressentais un tel vertige que je croyais tomber. Le moment crucial survint alors que je me rendais en train à un rendez–vous important. Je pensai qu’il m’était impossible de supporter cette situation plus longtemps. J’avais peur de m’écrouler dans la rue et de ne plus pouvoir continuer mon travail. A ce moment–là, le message du Père me vint sous la forme d’une phrase d’un negro–spiritual à la mode: « Il tient le monde entier dans Ses mains. » Je pensai: « Alors, peu importe si je tombe sur le trottoir car “Il tient le monde entier dans ses mains.” Je ne peux pas tomber de Ses mains. » Bien que je dusse prier encore très sincèrement pendant de nombreuses semaines, cet instant avait marqué un tournant: la capitulation d’un faux sentiment d’inquiétude pour ma sécurité. Bien avant la fin de mes voyages, ce problème physique s’était évanoui dans le néant, vaincu par la Vérité. Et je me portais parfaitement.

Jusqu’à cette année–là, en dépit de belles guérisons et de progrès véritables, je sentais qu’il y avait encore trop de luttes dans ma vie. J’aspirais à la sérénité constante que j’admirais chez quelques–uns de mes amis proches (qui étaient étudiants de la Science Chrétienne fermement engagés) et que Christ Jésus avait promise à tous ses vrais disciples.

Au cours de notre Association d’élèves de la Science Chrétienne, cette année–là, notre professeur nous encouragea, comme il l’avait déjà fait auparavant, à prier plusieurs fois par jour pour nous–mêmes et pour le monde. Je décidai que cette fois–ci, rien ne me détournerait de cette tâche. J’eus le privilège de passer l’été entier dans un hameau minuscule des Alpes suisses à 2 000 mètres d’altitude. Pourtant, même là, je dus faire face à de subtils arguments qui voulaient m’empêcher de remplir ma tâche spirituelle de prière. En fin de compte, je persistai dans ma prière et mon étude de la Science Chrétienne. Et je peux vraiment dire que cet été–là, pour la première fois de ma vie, j’entrai définitivement dans les verts pâturages.

Depuis lors, une nouvelle ère a commencé pour moi. Il y a encore des défis à relever, mais j’y fais face avec plus de sérénité. Cette paix est devenue la norme, non l’exception. Le Psaume vingt–trois a une nouvelle signification pour moi. Ma vie s’est enrichie d’une affection merveilleuse. Je me sens incroyablement béni !

Une des bénédictions les plus importantes a été la guérison d’un sentiment de possession envers l’argent (j’employais cette expression bizarre: « mon argent » !) Ce sentiment de possession me quitta un jour où je méditais sur la nature de l’immortalité. Je me sens maintenant libéré de tout sentiment de possession à l’égard de l’argent ou même de choses matérielles en général. C’est une des guérisons les plus précieuses que j’aie eues dans ma vie.

Quel privilège extraordinaire que d’être alpiniste dans le royaume du Père ! Nous grimpons non pas pour atteindre un sommet (parce que si nous considérons notre identité spirituelle véritable, nous y sommes déjà), mais par pur plaisir sachant qu’il n’y a ni précipices ni chutes dans l’amour omniprésent de Dieu, qui tient le monde entier, et chacun de Ses enfants, dans Ses mains.


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