« Les cantiques, c'est bête. Pourquoi est-ce qu'il faut qu'on les chante ? »
J'ai toujours beaucoup aimé les cantiques, aussi cette remarque d'un élève de ma grande classe (niveau université) me prit au dépourvu. Je n'aurais jamais imaginé que quelqu'un puisse ne pas aimer les cantiques ! (On ne s'ennuie jamais, je vous assure, quand on est moniteur d'École du Dimanche de la Science Chrétienne.)
Nous venions juste de nous lever pour chanter le premir cantique, aussi avais-je le temps de m'adresser à Dieu pour trouver les mots qui répondraient exactement au besoin particulier de ce jeune homme. Ils me vinrent ainsi: « Vois-tu, Cliff, pour la plupart d'entre nous, chanter un cantique, c'est comme lorsque l'avion roule doucement sur la piste du terrain d'aviation: cela nous prépare au décollage; cela nous aide à élever notre pensée au-dessus de la scène matérielle qui nous retenait au sol. »
Non seulement la réponse parut le satisfaire, mais la comparaison provoqua des commentaires de la part des autres élèves de la classe. Ils parlèrent des cas où, surtout lorsqu'ils étaient enfants, ils avaient pu constater que chanter des cantiques les avait consolés et guéris.
De tout temps, la musique et les hymnes ont été un moyen de prédilection pour louer Dieu et pouvoir trouver consolation, courage et guérison. Pendant le règne de Saül, par exemple, celui-ce souffrait de ce que la Bible appelle un « mauvais esprit », et chaque fois qu'il demandait à David de jouer de la harpe, « Saül respirait alors plus à l'aise et se trouvait soulagé, et le mauvais esprit se retirait de lui » I Sam. 16:14, 23..
Dans le livre des Psaumes, on trouve en abondance les cantiques de louange et de réconfort les plus émouvants qui aient jamais été recueillis. Ces cantiques nous apportent encore aujourd'hui des messages d'espoir éternels.
Plusieurs biographies mentionnent combien Mary Baker Eddy aimait chanter des cantiques avec le personnel de sa maison. Elle donna à la musique un but et une place précis dans les services de son Église. Dans une de ses œuvres, elle écrit: « La musique est l'harmonie de l'être; mais la musique de l'Ame produit les seuls accords qui fassent vibrer les cordes du sentiment et éveillent la harpe du cœur. » Écrits divers, p. 106.
Un matin, récemment, j'eus beaucoup de mal à me mettre sérieusement à mon étude de la Leçon-Sermon Tiré du Livret trimestriel de la Science Chrétienne.. J'avais la pensée entièrement prise par la composition du menu du dîner de ce soir-là et par ce que j'allais dire dans une certaine lettre que je devais faire dans la journée. Je compris rapidement que ce blocage était une suggestion du magnétisme animal, ce quelque chose qui semble nous séparer de Dieu. Par la prière, je reconnus la totalité de Dieu et mes droits spirituels en tant que Son enfant. L'« interférence » disparut... jusqu'au lendemain matin, où la même chose se produisit.
Une des citations de la Bible cette semaine-là exposait clairement ce que j'avais à faire: « Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l'obéissance du Christ. » II Cor. 10:5. L'étude de cette leçon était une des parties les plus importantes de ma journée, et j'étais résolue à ce que rien ne vienne l'interrompre. Je priai en fait pour amener toute pensée captive, afin que j'obéisse au Christ, la Vérité.
Pendant que je priais, l'incident de l'École du Dimanche me revint en mémoire. Si les cantiques préparent la pensée pour le service d'église, pourquoi ne le feraient-ils pas également pour l'étude ? Je me suis mise alors à lire un cantique avant d'étudier la leçon. C'était juste ce qu'il me fallait. Et j'y trouvai des « bécéfices supplémentaires »: J'ai mieux apprécié, depuis, toute la musique à l'église, non seulement les cantiques, mais aussi les morceaux joués à l'orgue et les solos. Et certains des cantiques les moins connus de l'Hymnaire de la Science Chrétienne me sont devenus familiers.
Dépression, frustrations, afflictions ne peuvent résister au pouvoir de la joie et des louanges qui s'exprime dans le chant d'un cantique. Le message de guérison contenu dans chaque hymne détourne la pensée de la difficulté et l'ouvre au Christ. Et cette influence divine guérit.
Nous ne sommes peut-être ni Beverly Sills ni Luciano Pavarotti. Pas de problème. Le pouvoir réside dans la qualité de nos mobiles, non dans la qualité de notre voix ! Quand vient l'épreuve, élevez votre voix et chantez, intérieurement ou à plein gosier !
