Quand j’étais petite, ma mère ne savait pas tellement faire des gâteaux ou coudre des habits de poupée, comme j’aurais aimé qu’elle sache le faire.
Mais il y avait une chose qu’elle savait faire et qui compensait pour tout le reste: elle savait guérir les gens. Elle était praticienne de la Science Chrétienne, et les gens l’appelaient au téléphone pour lui demander de prier pour eux et parfois de venir les voir. Alors, soit elle allait dans son bureau, soit elle prenait la voiture pour aller rendre visite à quelqu’un, en emportant avec elle sa Bible, et Science et Santé de Mary Baker Eddy. Ensuite, les gens la rappelaient pour lui dire qu’ils allaient tout à fait bien.
Du plus loin que je me rappelle, ma mère faisait de la pratique, et mon père aussi. Il louait un bureau en ville, pour que les gens qui travaillent puissent venir le voir. Je pensais que mon père et ma mère étaient les « types » les plus formidables qui soient, parce qu’ils savaient comment guérir les gens et leur faire retrouver le sourire, même quand les temps sont devenus difficiles et que beaucoup de gens ont eu besoin de savoir que Dieu les aimait, qu’ils étaient utiles et nécessaires même s’ils étaient sans travail.
Mon père et ma mère guérissaient aussi les gens malades et ils savaient et disaient que c’était le Christ, la Vérité, qui opérait la guérison. Ils m’ont dit que les praticiens doivent écouter ce que le Christ a à leur dire sur Dieu et sur Son homme parfait. Ils essayent de vivre cette vérité pour pouvoir être prêts quand quelqu’un appelle.
Comme j’aimais mon père et ma mère et qu’ils nous aimaient, ma sœur et moi, nous passions de très bons moments ensemble, à faire des pique-niques, des visites à mes grands-parents, des promenades, beaucoup de jeux et à lire tous ensemble. Jamais il ne nous a semblé qu’il nous manquait quelque chose d’important parce qu'ils voulaient passer du temps à étudier la Bible et Science et Santé, et à prier.
Et ils nous ont montré comment guérir. En fait, mon plus beau souvenir d’enfance, c’est le jour où mon père a eu besoin de moi et que j’ai pu l’aider. Nous allions rentrer d'un piquenique à plusieurs heures de route de chez nous. Mon père aidait deux de nos cousins à monter en voiture, quand ses doigts se sont trouvés pris dans la portière au moment où ils l’ont refermée.
Comme il ne voulait pas inquiéter ceux qui étaient dans la voiture, il m’a demandé tout bas de l’aider pour qu’il puisse conduire. (Aucun des autres ne savait conduire.) En plus de ce que mes parents m’avaient enseigné, j’avais appris à l’École du Dimanche de la Science Chrétienne comment prier, et je savais donc que je ne devais pas avoir peur et que je devais me tourner vers Dieu. La description de la prière que je préfère, c’est ces paroles que Mary Baker Eddy a écrites dans Science et Santé: « Jésus pria; il se retira des sens matériels pour se raffermir le cœur par des perspectives plus lumineuses, des perspectives spirituelles. » Science et Santé, p. 32. Je savais donc que je n’avais pas à regarder ce qui avait pu arriver à la main de mon père, mais à penser qu’il était l’image et la ressemblance de Dieu, qu’il ne pouvait se voir lui-même que comme Dieu le connaissait: parfait, sans blessure ni inquiétude. J’ai pensé à tout l’amour qu’il exprimait et j’ai su que l’amour venait de Dieu et que rien ne pouvait arrêter ou blesser cet amour, jamais.
Il a parlé et ri avec nos cousins et nos tantes tout le long de la route, et après avoir déposé chacun chez soi, il m’a dit qu’il s’était senti mieux et finalement, tout à fait bien, après m’avoir demandé de l’aide. Je savais que c’était au moment où je m’étais sentie tout à fait sûre que tout allait bien parce qu’il était l’enfant chéri de Dieu. (C’était la même chose quand il aidait d’autres gens: il savait que la prière, ou traitement, était terminée, quand il se sentait sûr que Dieu était partout et que rien ne pouvait transformer Sa création parfaite en quelque chose d’imparfait. C’est lui qui me l’a dit.)
Cela m’a montré que mes parents nous avaient vraiment aidés à apprendre à être nous aussi des praticiens, chaque fois qu’il le fallait.
L’Éternel est ma force
et mon bouclier ;
en lui mon cœur se confie,
et je suis secouru ;
j’ai de l’allégresse dans le cœur,
et je le loue par mes chants.
Psaume 28:7
