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Réponse à certaines questions sur la Science Chrétienne

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1986


Le désir de se comprendre mutuellement est aussi irrésistible que la venue d’une nouvelle saison. Nous aspirons à en savoir plus sur les autres, plus que ce qui se voit à l’œil nu, nous voudrions en particulier savoir ce qui se passe dans leur cœur, ce qui motive leur vie et leur donne du courage et de la joie. Il est encourageant de voir des diplomates et des chefs d’État s’entretenir ensemble, mais on a souvent l’impression que les conversations qui se déroulent entre voisins, pardessus la barrière du jardin, sont aussi importantes et donnent peutêtre plus de résultats pour ce qui est d’aider à instaurer la stabilité dont le monde d’aujourd’hui a tant besoin.

Il semble approprié de faire part ici de quelques conversations de ce type qui se sont déroulées récemment et qui montrent comment les Scientistes Chrétiens abordent certaines des questions essentielles de la vie. Il n’y a rien de secret ni de caché au sujet de notre Église. Depuis le premier jour où ses portes se sont ouvertes, il y a plus de cent ans, le public a été le bienvenu à nos services. Chaque Église du Christ, Scientiste, entretient une Salle de Lecture où l’on peut trouver une gamme variée de renseignements. Néanmoins, dans un monde qui accorde plus d’attention à la technologie qu’à l’esprit intérieur, il y a eu de considérables malentendus au sujet de la Science Chrétienne.

Les questions qui vont suivre ont effectivement été posées à des Scientistes Chrétiens, dans un contexte ou dans un autre, et nous avons fait de notre mieux pour reproduire les réponses telles qu’elles ont été données. Certains éléments proviennent de la correspondance du bureau d’information de notre Église, le Committee on Publication. D’autres points ont été soulignés lors de causeries que des Scientistes Chrétiens ont été invités à donner dans des églises voisines ou à des groupes d’étudiants. Il ne s’agit pas ici d’une déclaration de principe de notre église, mais plutôt d’une fenêtre ouverte sur les convictions religieuses des Scientistes Chrétiens et la nature de notre Église.

Extrait d’une causerie adressée à un groupe de l’église baptiste

Question: Pouvez-vous être sauvés sans personnellement accepter le Christ ?

Réponse: Le fait d’utiliser les termes « J’accepte le Christ » peut très bien ne pas signifier autant que celui de suivre le Christ. Quelqu’un peut être touché par le Christ sans s’en rendre compte, alors qu’une personne dévote qui va à l’église peut être rigide et peu aimante. Celui qui vit ce que les termes impliquent peut être plus avancé sur la route du salut que celui qui les dit.

Extrait d’une causerie donnée à un collège de théologie conservateur

Question: Qu’est-ce que la vie de Jésus signifie pour vous ?

Réponse: Nous croyons qu’il faut répondre à sa vie comme l’ont fait les disciples quand ils ont abandonné leurs filets: en étant motivés par sa lumière au point de ne pouvoir rien faire d’autre que d’abandonner notre ancien style de vie. Cet amour pour lui signifie que nous devons être disposés à nous soumettre constamment aux exigences spirituelles de sa vie, qui nous baptisent et brûlent « la paille dans un feu qui ne s’éteint point » Matth. 3:12.. Cela signifie être disposé à suivre ses commandements et ses enseignements de telle sorte qu’ils deviennent l’axe même de notre vie. Jésus vécut sur cette terre exactement comme le rapportent les Évangiles. Et la seule manière de se libérer du filet de la matérialité est de reconnaître les faits de sa vie et leur importance dans notre vie.

Extrait d’un échange de lettres avec un ministre du culte

Question: J’ai entendu dire que les Scientistes Chrétiens considèrent Mary Baker Eddy comme l’égale de Jésus. Est-ce vrai ?

Réponse: Ce n’est pas vrai. En fait, c’est contraire à ce qu’elle a enseigné explicitement. Les véritables Scientistes Chrétiens considèrent Christ Jésus, et non Mary Baker Eddy, comme leur Seigneur et Sauveur. Son rôle à elle, en tant que Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, ne passe jamais avant la position sacrée occupée par Jésus. Les Scientistes Chrétiens croient cependant que le travail de Mary Baker Eddy permet à d’autres de suivre les commandements de Jésus avec plus de compréhension et d’efficacité ou, comme l’a dit Paul dans son Épître aux Éphésiens, de parvenir « à la mesure de la stature parfaite de Christ » Éph. 4:13..

Extrait d’une causerie donnée lors d’un cours universitaire sur « La religion en Amérique »

Question: Que signifient toutes ces guérisons ? N’y a-t-il pas autre chose dans la Science Chrétienne ?

Réponse: La guérison est un élément significatif et caractéristique de la Science Chrétienne, tout comme elle constituait une part primordiale de la religion du Nouveau Testament. Mais le but de la vie d’un Scientiste Chrétien n’est pas le bien-être physique. La Science Chrétienne est une religion chrétienne et non un système de soins matériels pour la santé. Vous connaissez la déclaration biblique: « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus » Matth. 6:33. ? Eh bien, les Scientistes Chrétiens cherchent le royaume, et la guérison leur est donnée pardessus. La guérison est l’évidence du royaume de Dieu sur terre.

Extrait d’éléments d’information fournis à des journalistes

Question: La Science Chrétienne est-elle comme les groupes de guérison par la foi qui ont fait la une des journaux récemment ?

Réponse: La Science Chrétienne est manifestement un enseignement chrétien. Mais sa pratique de la guérison se situe bien loin de celle des groupes de guérison par la foi qui ont ému l’opinion publique récemment.

D’abord, les Scientistes Chrétiens n’ont pas recours à des moyens spirituels de guérison du fait de pressions ecclésiastiques ou poussés par leur église comme c’est le cas dans certains groupes de guérison par la foi. Les Scientistes Chrétiens sont libres de choisir la méthode de traitement qu’ils désirent dans n’importe quelle situation donnée. Ils se préoccupent sérieusement du sort des enfants et ont des rapports bien établis de coopération avec les autorités de la santé publique. Ils n’hésitent pas à déclarer les maladies soupçonnées d’être contagieuses. Ils font venir un médecin ou une sage-femme diplômée pour les accouchements.

Les Scientistes Chrétiens ont recours à un mode de guérison spirituel en raison d’une conviction raisonnée et souvent d’une longue expérience. Pour eux, la guérison, ce n’est pas simplement croire aveuglément à la possibilité des « miracles » ni attendre passivement que la personne aille mieux. Ils ne croient pas non plus que la souffrance indique un « manque de foi » ni qu’elle soit attribuable en aucune façon à la volonté de Dieu.

Les Scientistes Chrétiens voient la guérison comme faisant partie intégrante et naturelle de tout un style de vie. Leur effort pour comprendre la guérison dans un contexte de pensée rationnelle a suscité un regain d’intérêt pour la guérison chrétienne chez un certain nombre de religions majeures.

Extrait d’une interview à la radio

Question: La Science Chrétienne n’est-elle pas en fait dérivée de la technique de guérison de Phineas P. Quimby ?

Réponse: Cette hypothèse a déjà été soulevée, mais elle a été totalement discréditée par les spécialistes qui ont sérieusement examiné la question. On peut trouver une étude approfondie des faits historiques à ce sujet dans les ouvrages érudits de deux auteurs. (Robert Peel, Mary Baker Eddy: The Years of Discovery; Mary Baker Eddy: The Years of Trial; Mary Baker Eddy: The Years of Authority [New York: Holt, Rinehart and Winston, 1966, 1971, 1977] et Stephen Gottschalk, The Emergence of Christian Science in American Religious Life [Berkeley: University of California Press, 1973].)

Ces études soigneusement documentées, ainsi que d’autres, montrent qu’il y a une différence essentielle entre les enseignements fondamentalement chrétiens de Mary Baker Eddy et les vues de Quimby issues du mesmérisme. En Science Chrétienne, la guérison est une phase du salut chrétien et elle résulte d’un recours total à Dieu, le seul Entendement divin infini. Quimby, lui, voyait la guérison comme le résultat de ce que nous appelons aujourd’hui la suggestion mentale: une question de manipulation psychologique plutôt que de renaissance spirituelle.

Extrait d’une discussion de groupe dans une église congrégationaliste

Question: Quelle est votre attitude en ce qui concerne les traitements médicaux, surtout dans les cas sérieux ?

Réponse: Tout d’abord, les gens doivent toujours avoir leur liberté de choix quant au mode de traitement qu’ils préfèrent. Permettezmoi d’expliquer un peu le contexte dans lequel les Scientistes Chrétiens prennent leurs décisions. Ils ont eu recours à ce mode de guérison depuis de nombreuses années. Ce n’est pas dans le vide qu’ils prennent la décision de s’en remettre à la Science Chrétienne. Certains d’entre eux ont eu recours à la Science Chrétienne pour la première fois uniquement parce qu’ils se trouvaient dans un état que les médecins avaient diagnostiqué fatal ou incurable. Leur confiance dans la prière n’est donc pas l’espoir aveugle qu’ils finiront par aller mieux d’une manière ou d’une autre. Il est vrai que les guérisons ne sont pas toujours spectaculaires; parfois les difficultés persistent en dépit des meilleurs efforts de la personne. Mais les Scientistes Chrétiens ont vu trop de vraies guérisons dans leur vie et dans la vie de leurs amis membres de l’église pour ne considérer aucune situation comme désespérée. Maintes fois, ils ont obtenu la guérison seulement après avoir lutté victorieusement contre le découragement, après avoir beaucoup appris et s’être développés spirituellement. Ils considèrent ce développement comme inestimable.

Extrait d’une causerie donnée à une classe d’étudiants en médecine

Question: Comment pouvez-vous dire que la matière est irréelle ?

Réponse: Bien que Mary Baker Eddy soit parvenue à la conclusion que la matière n’a aucune réalité ultime ni aucune autorité spirituelle, aucun Scientiste Chrétien ne prétend avoir compris ou prouvé cela complètement pour lui-même. Ce que nous nous sentons amenés à faire, c’est de prouver cela par degré, par un engagement envers la guérison — la guérison des maux corporels et de tout autre signe indiquant que l’homme serait éloigné de Dieu. Jésus devait savoir sur la matière certaines choses que les autres ignoraient, lorsqu’il marcha sur les eaux, donna à manger à cinq mille hommes, apaisa la tempête et guérit les foules. Qui serait prêt à dire qu’à ce stade limité de notre développement actuel, nous contemplons réellement la totalité de la création de Dieu ?

C’est seulement dans la guérison qu’un Scientiste Chrétien sent qu’il commence à mieux comprendre l’insubstantialité de la matière et ce que la création de Dieu inclut réellement. Il est généralement modeste dans ce qu’il prétend comprendre. Mais il ne cesse de chercher à en comprendre plus sur la vie, sur le bien, la réalité, l’Esprit.

Extrait d’une causerie donnée à un séminaire baptiste

Question: Est-ce que le fait d’être Scientiste Chrétien vous immunise contre le péché ou bien est-ce que vous avez toujours à lutter contre cela ?

Réponse: Si j’ai à lutter contre le péché ! Mais à chaque instant de chaque jour, tout comme n’importe quel chrétien ! Cependant je sais que la victoire repose du côté de Dieu.

Extrait d’une déclaration publiée par notre Église

Question: Comment votre Église conçoit-elle l’homosexualité ?

Réponse: Notre Église a toujours considéré l’homosexualité comme quelque chose qui appelle à la compassion et à la guérison, plutôt qu’à la condamnation des personnes concernées, d’une part, ou à l’acceptation de cette conduite comme un style de vie chrétien d’autre part. Notre religion est centrée sur la Bible, mais notre position à ce sujet ne repose pas seulement sur le livre de Lévitique, mais sur l’ensemble de la Bible, spécifiquement et surtout sur le Nouveau Testament.

Notre idéal en ce qui concerne toutes les relations sexuelles en dehors de l’engagement normal du mariage s’exprime dans le pardon ajouté au pouvoir guérisseur que l’on peut trouver dans les paroles de Christ Jésus à la femme adultère: « Je ne te condamne pas non plus; va, et ne pèche plus. » Jean 8:11 (italique ajouté).

Extrait d’une causerie donnée à un groupe de discussion dans une église

Question: Est-ce que la Science Chrétienne peut guérir un aveugle ?

Réponse: Il y a eu des cas authentiques et très émouvants de guérison de la cécité par la prière en Science Chrétienne. Mais un Scientiste Chrétien ne se précipite pas vers un aveugle ou une personne malade en lui promettant la guérison. La Science Chrétienne n’est pas une formule magique, ni une question de volonté, ni une solution facile et rapide aux problèmes. Elle exige que nous nous défassions du vieil homme — que nous fassions passer Dieu en première place — et ce n’est pas toujours ce que nous voulons faire. La promesse de la Science Chrétienne est grande et la joie en est grande, mais les exigences le sont tout autant.

Extrait d’une causerie donnée à une classe d’infirmières

Question: Que feriez-vous pour les enfants affamés si vous étiez en Afrique ?

Réponse: Personnellement, je crois que si j’étais sur place, je ferais ce que vous feriez aussi: j’en bercerais autant que je pourrais dans mes bras et je leur donnerais à manger tout ce que je pourrais me procurer et, en plus, en faisant cela, j’espère que je n’oublierais pas de me tourner vers Dieu avec sincérité et dans l’expectative du bien, pour qu’il me guide vers ce que je dois faire de plus, avec intelligence, non seulement pour faire face aux besoins humains immédiats des multitudes, mais pour prendre des mesures pratiques, inspirées, afin de guérir les craintes, les haines, les malentendus et les cruautés qui font souffrir l’humanité. Ce ne serait guère chrétien de faire moins que cela ! Mais je ne suis pas là-bas ! Et je n’ai pas le sentiment que ma situation géographique peut m’empêcher de donner ni imposer silence à mes prières, qui comprennent la confiance en Dieu pour guérir les erreurs fondamentales de la pensée humaine qui ont pour résultat la guerre, les fléaux et la famine.

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