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Prêts à pardonner ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1986


« Moi, pardonner ? Jamais ! Après ce qu’il m’a dit ! » « Après l’humiliation qu’elle m’a infligée ! » « Après le chagrin qu’il m’a fait subir ! »

Jamais ?

Refuser de pardonner, c’est une attitude qui n’est pas compatible avec le fait de vivre en disciple du Christ. Le repentir chrétien, tel un feu purificateur, élimine les scories du caractère humain. L’orgueil fond, à mesure que notre bonne volonté de suivre le Christ, la Vérité, forge en nous la discipline de suivre fidèlement.

Repentir et réforme sont démonstration de la Vérité et de l’Amour divins et détruisent l’erreur. Une telle démonstration apporte la preuve de la sollicitude de Dieu. Selon les paroles d’un cantique: « S’il faut que tu passes au feu de l’épreuve, / Ma grâce là même sera ton support: / Je veux... / Oter les scories, affiner ton or. » Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 123. De fait, l’action de l’esprit de Vérité et d’Amour dans notre existence annule les erreurs humaines et met en lumière l’homme à l’image de Dieu.

Comment apprendre à pardonner plus facilement certain mot ou certain acte qui, à ce qu’il nous semble, a été inconsidéré, injuste, dur, ou déloyal ?

Mary Baker Eddy écrit: « Les mortels qui, sur les rives du temps, apprennent la Science Chrétienne et vivent ce qu’ils apprennent, avancent rapidement vers le ciel — le pivot autour duquel ont tourné toutes les révolutions, naturelles, civiles ou religieuses, les premières étant les servantes des dernières; ils passent promptement du changement à la permanence, de l’immonde à la pureté, de la torpeur à la sérénité, des extrêmes à un juste milieu. » Écrits divers, p. 205. Vivre ce que nous enseigne la Science Chrétienne constitue donc un moyen dynamique et efficace de nous attaquer à nos faiblesses humaines: colère, indignation, ressentiment, susceptibilité.

Ainsi nous apprenons dans cette Science que l’homme est l’expression du Principe divin, l’Amour. Nous apprenons également que le fait spirituel, comme Christ, « est le même hier, aujourd’hui et éternellement » Hébr. 13:8.. Cela étant, nous devrons faire face à notre responsabilité de vivre selon la droiture, de nier le péché et d’obéir à la loi divine, par exemple aux Dix Commandements. La loi divine ne tolère pas d’infraction. La Vérité ne tolère aucunement le mensonge. En Science Chrétienne, la méthode divine pour s’attaquer au mal est la même méthode scientifique que celle pratiquée par Christ Jésus. Il a montré que pardonner le péché, c’est le détruire. Nous démontrons cette même loi divine en chassant tout péché de nous-mêmes, ce qui inclut de rayer de notre pensée ce que nous jugeons être mal dans la vie de l’autre.

Nous sommes responsables du péché logé dans notre propre conscience. C’est pourquoi notre salut dépend de l’élimination complète des fausses impressions. Nous ne devrions jamais garder rancune à quiconque, ni garder à la pensée aucune croyance que l’homme créé par Dieu puisse mal agir, ou éprouver de la haine. N’avons-nous pas, nous-mêmes, souvent besoin que nous soit pardonnée notre absence de pardon envers autrui ?

Si nous nous obstinons à remuer ciel et terre en faisant appel uniquement à des moyens humains pour redresser quelque tort, jamais nous ne parviendrons à comprendre vraiment en quoi consiste l’harmonie. Par contre, si nous apprenons que l’harmonie est la réalité divine immuable, nous pouvons arriver de mieux en mieux à la voir réalisée. N’est-ce pas la fausse idée que nous nous faisons d’autrui qui est la cause majeure de l’inharmonie où nous vivons ? Nous obtenons la paix uniquement lorsque nous nous détournons de la vision mortelle de faiblesses humaines et que notre pensée se tourne systématiquement vers le bien.

Lorsque nous refusons notre consentement à toute fausse manifestation de la pensée humaine, nous devenons conscients de l’homme parfait qui reflète l’Entendement divin. Quand nous cessons d’émettre des critiques, nous sommes prêts à pardonner selon la Science. Paul a dit: « O homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses. » Rom. 2:1.

Nous ne sommes pas responsables, c’est bien certain, des actes de quelqu’un d’autre; par contre, nous sommes tout à fait responsables de ce que nous pensons à propos de ces actes. Tout ce que nous en retenons dans notre conscience se manifestera inévitablement dans nos paroles, ou nos actes, ou notre état physique. Penser le péché nous expose aux effets du péché. Le remède consiste à sortir des erreurs commises, en pensées et en paroles, par un réveil qui nous amène à un revirement radical.

Le Principe n’a aucune connaissance de personnes mortelles. Et pourtant il nous arrive de dire: « Si seulement la personne “coupable” voulait faire un petit effort, si elle voulait se montrer moins égoïste, plus disposée à faire telle ou telle chose, si seulement elle était suffisamment ordonnée et ponctuelle pour que l’on puisse compter sur elle, si elle n’était pas si affreusement préoccupée d’elle-même uniquement et si elle manifestait un minimum de considération pour les autres... » Mais donc est passée notre aptitude à réfréner nos critiques et à pardonner ?

N’y a-t-il pas là l’indication que nous sommes en train de nous complaire dans une vertueuse indignation et de nous draper dans le sentiment de notre supériorité, due au fait que notre façon de voir, pensons-nous, est infiniment préférable ? Attention ! C’est le Principe qui gouverne. C’est l’Amour divin qui corrige. Nous ne pouvons nous permettre l’autosatisfaction, l’orgueil vertueux. Rappelons-nous qu’en refusant d’admettre que notre attitude est celle de la critique, « toi qui juges, tu fais les mêmes choses ». Discernant les points faibles chez autrui, n’avons-nous pas en réalité contracté l’obligation de remplacer cette vision fausse par la vraie, celle de la perfection de l’homme, et de laisser le « coupable » libre de chercher son propre salut ?

Jésus a dit: « Absolvez, et vous serez absous. » Luc 6:37. Examinons cette parole. Cela ne revient-il pas à dire que nous devons pardonner à autrui les péchés directs et par omission qu’il a commis contre nous ? Pardonner ne signifie aucunement supporter, mais bien changer radicalement de pensée. Oui, cela veut dire extraire entièrement de la pensée l’erreur pour voir à la place la ressemblance de Dieu. Pour pouvoir échanger notre conception actuelle de l’homme pour une meilleure, nous devons avoir dans la conscience uniquement le modèle correct de l’homme.

Nous pouvons faire des efforts pour voir l’homme parfait — c’est ce que faisait Jésus lorsqu’il guérissait. Cette façon chrétienne de considérer le monde devient une armure impénétrable, faite de pardon total. Mary Baker Eddy écrit: « Les bonnes pensées sont une armure impénétrable; ainsi revêtu, vous êtes entièrement à l’abri des attaques de l’erreur, quelles qu’elles soient. Et non seulement vous-même êtes en sécurité, mais tous ceux sur qui reposent vos pensées en bénéficient également. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 210.

L’expression: « Je vous pardonne » est d’une importance essentielle. Si nous pardonnons dans l’esprit du pardon qui était celui du Maître, nous sommes libérés de la critique. Nous gagnons ce pardon pratique et authentique qui rétablit notre confiance en nous-mêmes. Car lorsque nous mettons tous nos efforts à voir seulement la perfection et le bien, nous pouvons vraiment comprendre que le mal n’existe pas et n’a jamais existé. Alors nous sommes prêts à pardonner à quiconque nous a fait du mal, et nous effaçons complètement tous les effets que l’offense commise aurait pu avoir sur nous. Nous ne nous permettons pas plus d’en parler que de la retourner dans notre souvenir. Nous sommes prêts à nous comporter avec joie en ami et en prochain, et à offrir notre aide si d’autres se récusent. Avec humilité, nous apprenons que pour instaurer l’harmonie dans l’existence des hommes, le pardon est une nécessité première, et qu’on arrive au pardon grâce à la compréhension de l’harmonie caractérisant l’Amour divin, qui constitue l’état éternel de Dieu et de Sa création.

Bien sûr que nous voulons bien pardonner ! Dieu délègue à chacun le pouvoir de pardonner. Nous devons veiller à reconnaître ce pouvoir que l’Amour divin nous a accordé, à l’accepter et à l’exercer. Pardonner est une responsabilité pleine de joie, qui démontre la bonté et l’amour grâce au Christ; et cela permet de guérir !

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