Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy mentionne la guérison d’une femme atteinte de tuberculose. Quand Mary Baker Eddy s’assit près d’elle, priant silencieusement, la respiration de cette femme, pénible lorsque soufflait le vent d’est, redevint normale, bien que le vent soufflât alors de l’est. Nous lisons dans Science et Santé: « Le vent n’avait pas changé, mais sa pensée à l’égard du vent avait changé et par conséquent la difficulté qu’elle avait à respirer avait disparu. » Science et Santé, p. 184–185.
Quelles que soient les conditions, apparemment internes ou externes, qui semblent troubler quelqu’un, il existe une réalité invisible que la prière met en lumière. La réalité spirituelle est que l’homme est parfait, soumis seulement à son Créateur, Dieu, la Vérité divine. L’homme spirituel, harmonieux — la véritable identité de chacun — embrasse toute la création de Dieu et s’harmonise paisiblement avec elle.
Mary Baker Eddy connaissait si bien la vérité concernant Dieu et l’homme que l’évidence des sens matériels ne pouvait la tromper; et elle connaissait si bien cette vérité qu’elle n’avait pas à persuader ceux qui souffraient que ce qu’elle connaissait de Dieu et de Sa création était la vérité pour pouvoir les guérir par sa compréhension spirituelle. Une étude approfondie de ses écrits révèle pourquoi.
Mary Baker Eddy n’a jamais prétendu être à l’origine de la Science divine qu’elle avait découverte; elle comprenait parfaitement que Dieu la lui avait révélée. Elle reconnaissait que la Science émane à jamais de Dieu, car elle est, selon ses propres termes, « le Consolateur; le Saint-Esprit qui conduit dans toute la Vérité; le “murmure doux et léger” qui révèle Sa présence et Son pouvoir, chassant l’erreur et guérissant les malades » Écrits divers, p. 174.. Et ainsi, quand elle priait, elle avait une entière confiance que Dieu apportait toujours à chacun ce réconfortant esprit de Vérité, ou Science, qui guérit efficacement.
La pure inspiration de la vérité et le don ineffable de l’amour éveillent l’humanité à la vie éternelle et paisible que Dieu donne. Aussi le praticien de la Science Chrétienne n’a pas à faire disparaître personnellement la cause et l’effet matériels ni à administrer de « respiration verbale » afin de faire intervenir Dieu là même où les sens matériels trompeurs font croire à Son absence. Dans le traitement par la Science Chrétienne, le praticien reconnaît et accepte, avec compréhension et de tout son cœur, le fait que l’omniprésence de la Vérité, de l’Amour et de la Vie est toujours partout, là où maladie, contagion et allergie prétendent régner.
L’homme de Dieu est inclus dans l’atmosphère du ciel, l’harmonie qui ne rencontre pas de résistance. Et parce que l’homme spirituel inclut aussi pleinement cette atmosphère pure et sainte, il ne dépend pas, pour sa vie et sa santé, du fait de respirer de la matière aériforme. Le traitement de la Science Chrétienne rétablit de façon humainement perceptible la compréhension spirituelle que l’homme reflète la loi divine de Dieu, ou la Science — « le “murmure doux et léger” qui révèle Sa présence et Son pouvoir ». C’est ainsi que la Science Chrétienne guérit. Le nouveau venu en Science Chrétienne, lorsqu’il est guéri, peut croire que l’atmosphère qui l’entoure a été améliorée ou que son corps a été guéri de quelque façon mystérieuse mais physique. Mais lorsqu’il sonde la Science Chrétienne par lui-même, il apprend qu’en réalité il a été, dans une certaine mesure, éveillé spirituellement et a pris conscience de la perfection et de la plénitude non polluées et non consumées de sa propre nature véritable à la ressemblance de Dieu.
Ézéchiel prophétisa qu’un souffle, vent ou esprit puissant éveillerait « toute la maison d’Israël » du rêve adamique d’une vie censément insufflée dans la matière et que ce souffle puissant redonnerait la vie à leurs os métaphoriquement morts. Voir Ézéch. 37:1–14. L’action de ce sens spirituel du souffle est représentée dans l’une des entrevues que Christ Jésus eut avec ses disciples après sa résurrection. L’Évangile de Jean nous rapporte: « Il souffla sur eux, et leur dit: Recevez le Saint-Esprit. » Jean 20:22.
Souffler sur les disciples symbolisait le fait qu’il leur communiquait l’Esprit Saint, le Christ ou message divin qui donnerait une impulsion à la mission rédemptrice et curative qu’ils allaient accomplir, individuellement et en tant qu’église, après son ascension. Cela symbolisait l’influx de vérité et l’épanchement d’amour qui caractérisèrent leur ferveur de disciples par des effets curatifs radicaux.
La Science Chrétienne est l’avènement du Saint-Esprit ou Consolateur divin. Cette Science communique le message du Christ qui accomplit la prophétie divine confiée à Ézéchiel: « Je vais faire entrer en vous un esprit, et vous vivrez. » Ézéch. 37:5. Elle rétablit l’activité curative des disciples chrétiens qui accompagne l’éveil spirituel continu de l’humanité à la réalité divine. Mary Baker Eddy écrit: « On apprend à la longue que la Science Chrétienne n’est pas un misérable genre de prestidigitation idéale grâce auquel nous autres, pauvres mortels, espérons vivre et mourir, mais un profond souffle neuf venu de Dieu, par qui et en qui l’homme a la vie, le mouvement et l’être immortel. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 195.
La mission de la Science du Christ est d’éveiller l’humanité moralement, physiquement et spirituellement, jusqu’à ce qu’elle prenne de plus en plus conscience, librement et pleinement, de la fraîcheur inépuisable de la Vie éternelle. Tôt ou tard, nous ressentirons tous la douce impulsion toute-puissante du Consolateur, le Saint-Esprit, ou la Science divine, nous éveillant au perpétuel renouveau spirituel.