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Des guérisons méritées, non dérobées

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1986


L’un des trésors précieux du christianisme, c’est la guérison spirituelle. Christ Jésus enseignait les vérités qui sont à la base de la guérison chrétienne. Et il démontrait ces vérités — immanquablement et résolument. Graduellement, l’humanité découvrira que la guérison véritable se produit seulement lorsque nous cédons aux exigences du Christ, la Vérité — grâce à une vaste spiritualisation de la pensée.

Mais, tandis que se fait cette découverte, l’entendement humain prétend entraîner l’humanité dans maintes directions, insistant que l’on peut s’approprier la guérison à partir d’autres sources que l’Esprit. Et pourtant, si le péché et la maladie sont des états erronés d’une mentalité matérielle — ce que prouvait le Maître — on ne peut trouver la guérison authentique et permanente dans le matérialisme; on ne la trouvera que par le Christ, dont l’action régénère et spiritualise la conscience.

Il est hautement nécessaire de protéger le christianisme contre la forte envie mortelle qui nous pousserait constamment à compter sur quelque aspect du matérialisme au lieu de prêter attention de plus en plus à l’Esprit pour trouver le salut (et même pour être délivrés de nos petites difficultés quotidiennes). Ces dix dernières années, il y a eu des signes encourageants, bien que modestes, qu’un épanouissement, ou au moins une petite percée, de la guérison spirituelle se produit dans les églises chrétiennes. Au cours des quinze années qui termineront ce siècle, ce développement doit être protégé et nourri par ceux qui détectent les méthodes que l'entendement charnel tente d'employer pour dénaturer ou contrarier la floraison d'un phénomène si riche de promesse pour la société.

L'une de ces méthodes consisterait à faire appel à la personnalité humaine pour guérir. Jésus enseignait que Dieu est infiniment bon, et ses œuvres apportent l'évidence irréfutable que la source vraie de la guérison n'est autre que Dieu Lui-même. Son Christ est le pouvoir qui sauve, qui guérit, qui frappe constamment à la porte de la conscience humaine.

La Bible rapporte que certains ne discernaient pas clairement la vraie nature du Christ. Ces personnes chassaient apparemment les démons, invoquant « le nom du Seigneur Jésus, en disant: Je vous conjure par Jésus que Paul prêche ! » Actes 19:13. Mais bien que leurs paroles aient pu être exactes, les résultats qu'elles produisaient n'étaient pas fondés sur le Christ; le succès apparent que ces gens avaient rencontré à un moment donné s'appuyait sur la force de la personnalité humaine et sur la foi que d'autres plaçaient dans cette personnalité. Il s'ensuivit que les efforts qu'ils faisaient pour guérir leur causèrent de graves difficultés.

Dans ses écrits, Mary Baker Eddy examine spécifiquement cette question: la guérison par la foi et les dangers qui en découlent. Elle aide ainsi le lecteur à voir que s'il ne reconnaît ni n'accepte les exigences spirituelles qui lui incombent — s'il a seulement une foi aveugle que quelqu'un ou quelque chose va le guérir — il a en fait pris la guérison sans la payer à son vrai prix, à savoir une vie plus chrétienne. Mary Baker Eddy explique: « Admettre les prétentions des sens corporels et faire appel à Dieu pour leur soulagement au travers d'une conception humanisée de Sa puissance, cela demande moins de sacrifice, moins d'abnégation de soi, et moins de Science divine, que de nier ces prétentions et d'apprendre la voie divine — en buvant la coupe de Jésus, en étant baptisé de son baptême, en atteignant le but par la persécution et par la pureté. »

Nous mettant en garde contre le danger de la croyance aveugle dénuée de compréhension, elle poursuit: « Il y a du danger dans cet état mental appelé croyance; car si la Vérité est admise, sans être comprise, elle peut être perdue, et l'erreur peut entrer par ce même canal de croyance ignorante. » Rétrospection et Introspection, p. 54.

Au fur et à mesure que le christianisme commence à pratiquer plus largement la guérison spirituelle, nous pouvons, en prière, aider nos amis, chrétiens comme nous, à reconnaître que Dieu est véritablement tout-puissant — et la conclusion logique à tirer de Sa toute-puissance est que Lui seul guérit. Nous pouvons maintenir et apprécier le fait que le Christ fera comprendre, ne serait-ce qu'intuitivement, à tous ceux qui aiment Dieu, que le mal est impuissant devant l'Esprit omnipotent. Ceci aidera à l'émergence de la guérison chrétienne et contribuera à ancrer celle-ci dans le Principe, dans la Vérité divine.

Il est essentiel que la guérison chrétienne soit établie sur cette base scientifique, plutôt que sur des personnalités populaires à un moment donné. Si ce mouvement que l'on appelle la guérison chrétienne n'est pas convenablement entretenu et guidé spirituellement, il interférera avec la norme établie par la Science Chrétienne. En fait, une pratique déformée du christianisme ferait reculer plutôt qu'avancer notre mouvement.

Outre la prière pour nos semblables, nous pouvons renforcer notre aptitude à présenter au reste du monde chrétien un exemple clair et noble. Mary Baker Eddy elle-même insistait constamment sur le fait qu'il est essentiel de s'adresser directement à Dieu pour bénéficier de ce pouvoir guérisseur concret. Elle désapprouvait ceux qui, jadis, venaient à sa propriété de Pleasant View à la recherche uniquement des avantages que pouvaient leur procurer ses pensées.

L'un des secrétaires de Mary Baker Eddy expliqua que notre Leader souhaitait faire comprendre à ces personnes que « Pleasant View n'est ni une ville d'eaux où elles puissent passer l'été ni un hôpital où elles puissent dérober leur guérison » Cité par Robert Peel, Mary Baker Eddy: The Years of Authority (New York: Holt, Rinehart and Winston, 1977), p. 258..

Pour Mary Baker Eddy, il était évident que les Scientistes Chrétiens devaient, par la croissance spirituelle, gagner leurs guérisons. Elle écrit: « Des efforts mentaux secrets pour obtenir de l'aide de quelqu'un ignorant cette tentative, démoralisent celui qui les fait, tout comme d'autres formes d'escroquerie le feraient, et finiront par détruire la santé et la moralité. » Rétr., p. 71; voir également Science et Santé 238:17–22.

Il est clair que tout ceci ne remet pas en question la légitimité du travail que l'on peut faire avec un praticien de la Science Chrétienne, tandis que s'accomplit la guérison. En fait, le soutien que nous recevons de l'expression, par un autre, des qualités Christ, peut très bien se présenter sous forme d'un éveil à ce qu'il faut faire pour gagner effectivement la guérison. La capitulation de la volonté personnelle, la joie de se voir régénéré, les efforts pour exprimer un amour plus pur, tout ceci nous met à même de comprendre ce que signifie « mériter une guérison ». Gagner sa guérison a un côté très appréciable, fort enrichissant et satisfaisant. Nous en ressentons une joie durable qui découle des efforts honnêtes que nous avons faits pour avoir recours à Dieu.

En réalité, il n'y a pas de raccourcis dans le travail de guérison, quand on considère cette dernière dans son sens le plus profond et le plus large. Il arrive certes que la guérison physique s'opère en un instant, ou qu'une personne semble n'avoir fait aucun effort conscient pour être guérie. Mais même ces guérisons-là peuvent indiquer l'existence d'une réserve latente d'innocence et de pureté confiante, ou l'absence totale de résistance à la Vérité. Elles peuvent illustrer aussi le fait qu'une grande transformation de pensée s'est opérée antérieurement, ou révéler un cœur préparé à accueillir la bonté de Dieu, tout prêt et disposé à croître spirituellement. Qu'une guérison soit rapide ou lente à se produire, si elle s'accomplit sur la base d'une nouvelle naissance qui révéle l'unité de l'homme avec Dieu, c'est le genre de guérison qu'exige le Christ. Telle est la guérison qui, par la grâce de Dieu, est méritée et non dérobée.

Il y a donc ici deux points à considérer très sérieusement. D'une part, il nous faut protéger et guider tout effort de la chrétienté qui commence à découvrir que la magnitude de la guérison chrétienne est l'une des contributions précieuses du christianisme au monde. L'autre point à considérer est celui de nos propres guérisons, guérisons qui sont pour l'humanité l'illustration de la norme biblique véritable. Notre action dans ces deux domaines si intimement liés sera d'un grand bénéfice pour l'humanité, tandis que les hommes saisiront de plus en plus le bord de la robe de la guérison spirituelle.

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