La guérison chrétienne — grâce à la seule prière — est sans nul doute l’un des plus grands bonheurs qui puissent nous arriver. Elle nous apporte la délivrance, que ce soit du chagrin, de souffrances d’ordre physique ou émotionnel, de la pauvreté, du péché. Et avec la liberté physique et mentale ainsi conquise, nous trouvons dans la guérison spirituelle une preuve convaincante du fait que le pouvoir divin correspond à une réalité dès maintenant. Elle apporte la preuve de l’amour dont Dieu chérit chacun de Ses enfants. Et comme on l’apprend dans la Science ChrétienneChristian Science (´kristienn ´saïennce), l’activité du Christ produit toujours la guérison pour la gloire de Dieu.
Louer le Père du fond du cœur, c’est une marque d’humilité. Et dans la guérison, l’humilité représente une qualité essentielle au succès. Mary Baker Eddy écrit: « Cette vertu triomphe de la chair; c’est le génie de la Science Chrétienne. » Écrits divers, p. 356. C’est aussi le génie de la guérison. Sans humilité, l’œuvre de guérison s’encombrerait trop de sens personnel, d’ego; et une fois sous la domination du sens personnel, l’œuvre de guérison cesserait d’être avant tout pour la gloire de Dieu, mais se ferait davantage peut-être pour celle d’une personne qui se targue de Le représenter. Ce serait là une imposture et l’efficacité rédemptrice de la prière faite dans l’humilité se perdrait. Sans humilité, il n’y a pas de guérison véritable.
Christ Jésus est pour nous le Modèle. Lorsque Jésus guérissait, ce n’était jamais pour sa glorification ou sa popularité personnelles. Son œuvre de guérison tournait invariablement celui qui venait de recouvrer la santé — et jusqu’à ceux qui en étaient spectateurs — vers la source de cette guérison, vers Dieu, car le peuple ne pourrait trouver le salut ailleurs qu’en Dieu.
Le Maître savait certainement que la guérison spirituelle apporte à l’humanité une vision nouvelle de la vraie nature de Dieu, le Dieu d’amour, le Dieu dont le pouvoir est sans rival, le Dieu unique, qui est d’amour, l’Esprit omnipotent et la Vérité omniprésente. Et lorsqu’on connaît Dieu tel qu’Il est, on en vient à connaître l’homme également tel qu’il est: image de Dieu, ressemblance spirituelle de la Vérité, idée immortelle de l’Entendement divin. A l’époque de Jésus comme à la nôtre, c’est seulement lorsque leur concept de la Divinité s’est élevé jusqu’à la réalité divine que les gens peuvent échapper au péché, à la maladie et au désespoir, qu’ils doivent avoir vaincus avant de pouvoir entrer dans le royaume des cieux, la conscience de l’Amour infini. Ainsi, la guérison par la prière est à la fois le résultat d’une profonde compréhension spirituelle de la Vérité divine, et un témoignage rendu à cette Vérité — en louant Dieu.
La Bible nous raconte que lorsque Jésus, entouré par la foule, guérit le paralytique, sur-le-champ cet homme « se leva en leur présence, prit le lit sur lequel il était couché, et s’en alla dans sa maison, glorifiant Dieu ». Qui plus est, tout le peuple, ayant vu la guérison, en demeura stupéfait et se mit, lui aussi, à glorifier Dieu. Voir Luc 5:25, 26.
A Naïn, lorsque Jésus arrêta le cortège funèbre et ressuscita le fils de la veuve, là encore, nous rapporte la Bible, le peuple glorifia Dieu, disant: « Un grand prophète a paru parmi nous, et Dieu a visité son peuple. » Luc 7:16. Lorsque le Maître guérit la femme qui était courbée depuis dix-huit ans, « à l’instant elle se redressa, et glorifia Dieu » Luc 13:13.. Et lorsque dix lépreux furent guéris, « l’un d’eux, se voyant guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix » Luc 17:15..
Les unes comme les autres, toutes les guérisons rapportées dans les Évangiles furent accomplies pour la gloire de Dieu. « Alors s’approcha de lui une grande foule, ayant avec elle des boiteux, des aveugles, des muets, des estropiés, et beaucoup d’autres malades. On les mit à ses pieds, il les guérit; en sorte que la foule était dans l’admiration de voir que les muets parlaient, que les estropiés étaient guéris, que les boiteux marchaient, que les aveugles voyaient; et elle glorifiait le Dieu d’Israël. » Matth. 15:30, 31.
Notre œuvre de guérison aujourd’hui sera plus efficace et plus régulière — et plus instantanée — si nous gardons toujours à la pensée combien elle sert à glorifier Dieu. Il est d’une importance vitale que notre pensée dépasse, en ce qui concerne la guérison spirituelle, la simple habitude de la considérer comme un moyen de porter remède à nos malaises ou à nos maux physiques. Certes, il est important d’être libéré de limitations physiques. C’est même essentiel, et jamais nous ne devrions négliger des problèmes humains. Mais il y a égale nécessité à s’efforcer d’atteindre plus profond dans nos mobiles.
Dans le Manuel de L’Église Mère, qui contient les Statuts gouvernant l’Église du Christ, Scientiste, Mary Baker Eddy présente une disposition relative aux témoignages de guérison, où elle écrit: « “Glorifiez... Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu” (St Paul). Le témoignage relatif à la guérison des malades est d’une grande importance. Il est plus qu’une simple répétition de bienfaits, il s’élève jusqu’au sommet de la louange et illustre la démonstration du Christ, “qui guérit toutes tes maladies” (Psaume 103:3). » Man., Art. VIII, Sect. 24.
La guérison porte témoignage, en profondeur, de la Vérité divine toute-puissante. C’est une façon de louer Dieu sur la terre. Faisons en sorte que notre vision de la guérison chrétienne demeure aussi élevée que possible — en guérissant toujours pour la gloire de Dieu.