Quelle est la mission du Scientiste Chrétien ? Simplement de rendre le corps meilleur ? Devenir plus riche et se sentir plus confortable dans la matière ? Dire à ceux qui sont, comme nous, membres de l'église, ou à d'autres, comment faire les choses ?
Non. Rien de tout cela. Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce), dit clairement: « Le dessein essentiel de la Science Chrétienne est la guérison du péché...» Rudiments de la Science divine, p. 2. Alors, comment s'y prendre ?
Ne commencerons-nous pas par examiner honnêtement, non pas autrui, mais nous-mêmes ? Nous devons tous nous demander fréquemment: « Dans quelle mesure est-ce que je réussis à me débarrasser du péché ? »
Je ne veux pas suggérer ici que nous sommes pour la plupart des pécheurs endurcis, des êtres complètement immoraux. Mais que dire des « petits renards » qui s'infiltrent dans nos pensées, nos paroles et nos actions ? Par exemple l'impolitesse, la désobligeance ou les cas d'obstination ? Ils appartiennent tous à la catégorie « péché » et doivent être reconnus comme tels.
Tout ce qui obscurcit notre caractère véritable — l'homme parfait que Dieu a créé — est un péché. La vraie identité de l'homme est faite seulement à la ressemblance de Dieu, à la ressemblance de l'Esprit, à la ressemblance de l'Amour. Donc l'homme est réellement spirituel, aimant, pur, et sans défaut. Cela est vrai au sujet de chacun, qu'il ou elle s'en rende compte ou pas.
L'unité de l'homme avec Dieu, l'Esprit, l'Amour, est toujours intacte. C'est cette vision de l'homme que nous devons chérir dans notre conscience et c'est avec cette vision que nous devons vivre, travailler, adorer, si nous voulons réellement surmonter le péché en nous-mêmes. Prendre quelque autre voie, c'est manquer le but, perdre de vue ce qui est vrai.
Comment nous assurer alors que nous ne perdons pas de vue l'image véritable, que nous ne péchons pas ? Christ Jésus a dit une fois à ses disciples: « Redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche. » Luc 21:28. Lever les yeux vers Dieu, la seule source de l'être de l'homme, donne la compréhension spirituelle qui peut racheter toute tendance pécheresse. Prenez le cas de l'impolitesse ou de la désobligeance. Ce sont des taches sur le caractère véritable, des conceptions erronées quant à l'homme fait à la ressemblance de Dieu, et elles ne sont pas dignes de nous. Elles ne sont pas vraies au sujet de l'homme de l'Amour.
Donc, si nous nous apercevons que nous sommes désagréables envers autrui, d'une manière ou d'une autre, en étant brusques ou indifférents à l'égard de ce que quelqu'un peut ressentir, est-ce que nous ne nous sommes pas encore « laissés prendre » ? Ne sommes-nous pas influencés par des pensées embrouillées ? Nous continuons à nous considérer, nous-mêmes et les autres, comme des mortels. En fait, une analyse honnête pourrait révéler que nous nous concentrons trop sur les défauts des autres et que nous ne dirigeons pas suffisamment la lumière du Christ, la Vérité, sur nous-mêmes.
Or, Mary Baker Eddy, notre cher Leader, nous dit nettement: « Apprends à connaître ce qui, dans ta propre mentalité, est dissemblable à “l’oint”, et chasse-le; alors tu discerneras, dans l'entendement de ton patient, l'erreur qui rend son corps malade, tu l'élimineras, et tu te reposeras comme la colombe après le déluge. » Écrits divers, p. 355.
Nous pouvons détruire tout ce qui, dans notre propre conscience, ne vient pas de Dieu, le bien. Et nous y parvenons par la prière, en nous efforçant sincèrement de voir l'homme comme Dieu l'a créé. Supposons toutefois que nous priions et que quelqu'un nous inspire quand même des sentiments déplaisants, par exemple si quelque chose qu'a fait cette personne continue de nous rendre furieux.
Ce n'est pas le moment d'abandonner, de se dire qu'il n'y a plus rien à faire pour cette personne ou pour nous-même. C'est le moment de prier pour savoir que chacun, dans son être véritable que Dieu lui a donné, est parfait et complet, aimant et aimable, exprimant seulement le bien avec intelligence. Nous continuons d'affirmer la vérité jusqu'à ce que nous la comprenions plus clairement, jusqu'à ce que nous puissions nous réjouir vraiment dans la perfection éternelle de la création de Dieu.
Dieu n'a marqué aucun de Ses enfants d'une nature répugnante, d'un caractère soupe au lait ou rusé. Nous sommes tous en réalité le reflet de la nature parfaite de l'Amour, de la nature éternelle de l'Esprit. Si nous sommes parfois tentés de penser autrement et de réagir, est-ce que cela rend la vérité moins vraie ? Bien sûr que non.
Ce que nous pouvons faire, c'est de lever la tête au-dessus du mensonge. Mary Baker Eddy nous dit: « Combattre le brouillard en frappant à droite et à gauche n'éclaircit jamais la vision; mais lever la tête au-dessus du brouillard est un remède souverain. » Ibid.
Nous n'avons pas besoin de nous en prendre aux autres, car tout défaut est dépourvu de validité, il n'est simplement pas vrai au sujet de l'homme de Dieu. Il n'y a jamais de raison valable d'être impoli ou méchant envers qui que ce soit. Dans la conscience divine, où l'homme demeure éternellement, nous ne savons que ce que Dieu sait. Nous exprimons seulement ce que Dieu est. Et Dieu est l'Amour divin. Il est entièrement aimant et bon. Et c'est tout ce qu'il y a, parce que Dieu est Tout. Et l'homme est toujours dans cette totalité.
A partir de cette base, nous avons les outils spirituels pour aimer davantage notre prochain, pour l'aider de la manière juste — l'aider à trouver sa rédemption. Nous avons plus de compassion et de patience à l'égard de ses épreuves et nous percevons mieux ce que nous devons faire pour l'aider à s'éveiller spirituellement.
Mais que faire quand nous pensons honnêtement que notre manière de faire est la meilleure ? Dans une telle situation, la prière de Jésus peut nous servir de modèle: « Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » Matth. 26:39. Et quelle est la volonté du Père ? C'est ce qui est bon, ce qui en définitive bénira tout le monde. Pour être plus réceptifs à la volonté du Père, nous devons abandonner l'opiniâtreté. « Ce que je veux » doit céder la place à « ce qu'Il veut ». Nous détruisons l'entêtement lorsque nous voyons que, dans le royaume de Dieu, il n'y a qu'une seule volonté, la volonté divine. L'homme réel ne peut que refléter cette volonté divine. Il n'a pas de volonté séparée qui lui soit propre.
Dans la mesure où nous insistons mentalement pour que la situation soit résolue d'une certaine façon, nous nous accrochons à la volonté personnelle. Lâcher prise nous libère et nous sommes vraiment en paix, sachant que Dieu est au poste de commande et qu'Il parle à chacun. Nous voyons que nous ne sommes peut-être pas le porte-parole particulier de Dieu dans cette affaire !
Dans la création divine, il n'y a pas de favoris, pas d'expressions supérieures ou inférieures de Dieu. Nous sommes tous égaux parce qu'il n'y a qu'une création et ceci inclut notre être véritable, et celui de chacun. Une telle prière de notre part dissout la volonté personnelle. Nous devenons alors davantage disposés à faire seulement ce qui est juste. Nous acceptons plus facilement d'abandonner ce qu'humainement nous pensons être la meilleure solution. Et au lieu de peiner pour exposer nos arguments et d'en faire toute une histoire, nous prions simplement pour mieux comprendre les directives de Dieu, en Lui faisant confiance, sachant qu'Il est capable de mener à bien Son propre plan à l'égard de Sa création.
Avec une telle approche, notre perspective s'élargit. Lorsque nous ne reconnaissons qu'un seul Entendement, Dieu, nous sommes mieux à même d'envisager les choses selon le point de vue de quelqu'un d'autre, sans abandonner notre attachement à la vérité de l'être de l'homme. Et grâce à la paix que nous ressentons dans notre cœur, nous savons alors que nous sommes vraiment en train de détruire la volonté personnelle.
C'est là une des façons de détruire le péché en nous-mêmes. Et nous nous apercevons que ce n'est pas tant ce que nous disons qui compte. C'est ce que nous sommes et notre manière de vivre qui apporte la rédemption et inspire notre prochain.
Dans la mesure où nous nous attachons à ce que nous savons être vrai au sujet de l'homme de Dieu, nous remplissons la mission que Dieu nous a confiée. Nous contribuons à guérir la croyance universelle au péché.
Pouvez-vous imaginer, dans notre monde d'aujourd'hui, une mission plus satisfaisante et plus importante ?
Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché,
parce que la semence de Dieu demeure en lui ;
et il ne peut pécher,
parce qu'il est né de Dieu.
I Jean 3:9