De longue date, l'or a symbolisé ce que l'humanité considère comme le plus précieux. Mais il existe une autre idée de « l'or », qui correspond à une valeur plus grande encore que les couronnes des monarques ou les trésors des nations. On la trouve dans les qualités les plus nobles du caractère humain: l'honnêteté, la douceur, la générosité, la compassion, la fidélité, et ainsi de suite.
Si ces qualités sont tellement précieuses, c'est qu'elles expriment un profond sentiment moral et qu'elles sont issues de la pure bonté de Dieu. La pratique des qualités morales prépare la voie pour que nous manifestions davantage les qualités spirituelles les plus hautes, c'est-à-dire la sainteté, la sagesse, l'amour vrai, qui composent l'identité de la nature réelle de l'homme créé à la ressemblance de Dieu, l'Esprit infini, l'Ame divine, l'Amour sans limites.
A mesure que les qualités morales nous éloignent des instincts de l'animalité en nous conduisant à la spiritualité, pas à pas nous travaillons à notre salut. Nous en venons à comprendre qui nous sommes réellement et à l'exprimer, à savoir, le reflet irréprochable de l'Esprit, l'image de l'Ame, le représentant de l'Amour.
Cependant, chaque qualité morale exprimée dans notre vie, tout comme le minerai extrait du filon dont la teneur est la plus élevée, gagne encore en éclat lorsqu'elle est épurée. Et même si, parfois, cela se fait au prix de difficultés ou à la suite de périodes d'épreuves, cet « or » acquiert toujours davantage de valeur et son utilité est rehaussée, une fois les scories éliminées.
Dans le livre d'étude de la Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce), Science et Santé de Mary Baker Eddy, un chapitre entier est consacré à l'explication spirituelle de l'Apocalypse, un des livres de la Bible. Il y a dans ce chapitre un endroit où Science et Santé parle de la vie de Christ Jésus et reconnaît que le Christ est l'idée de Dieu, qui gouvernera finalement toute l'humanité par la Science divine. Le livre continue ainsi: « Cette idée immaculée, représentée d'abord par l'homme, et, selon le Révélateur, finalement par la femme, baptisera de feu; et ce baptême de feu consumera la balle de l'erreur par la chaleur ardente de la Vérité et de l'Amour, fondant et épurant même l'or du caractère humain. » Science et Santé, p. 565.
La bénédiction la plus grande que l'on retire de ce processus d'épuration, c'est que l'on en vient à comprendre — à voir — ce qu'est réellement Dieu. Alors s'ouvrent à nous des vues entièrement nouvelles sur la vie et le sens de la vie. Nous commençons d'entrevoir en quoi consiste, dans le grandiose dessein de Dieu pour Sa création, notre destin individuel. Avec cette purification qui s'effectue, nous nous trouvons finalement en paix, vraiment satisfaits d'être qui nous sommes. Nous obtenons la guérison. Quelle plus grande bénédiction peut-il y avoir que de connaître Dieu et donc de savoir que nous sommes la ressemblance de Dieu ! Notre Maître dit à ses disciples: « Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! » Matth. 5:8.
Il nous faut savoir que la nécessité d'avoir un cœur pur n'exclut personne de la grâce de Dieu. Mais si l'image de Dieu et la pureté spirituelle peuvent souvent sembler bien éloignées de notre existence, chaque effort vers la rédemption et la purification nous fournit un aperçu de la sainteté même. Nous pouvons voir des facettes toujours renouvelées du rayonnement de l'Ame divine, l'Esprit que rien ne peut limiter. Et nous nous apercevons que l'éclat de cette vision, qui brille de la lumière du Christ, la Vérité, produit à son tour des effets purificateurs dans notre conscience. Ainsi dans nos efforts pour être meilleurs, moins égoïstes, pour devenir plus humbles, plus fidèles, nous acquérons petit à petit une conception plus claire de la nature de Dieu et ainsi nous nous purifions toujours davantage. Nous sommes rendus dignes de comprendre des vérités encore plus profondes concernant la divinité.
Dans l'Hymnaire de la Science Chrétienne, nous trouvons cette strophe d'un cantique familier:
Ainsi que l'or est épuré
En passant au creuset,
L'homme, au feu de la Vérité,
Est révélé parfait.Hymnaire, n° 15.
Grâce au baptême de la Vérité, les impuretés du caractère humain sont expurgées et nous percevons toujours plus parfaitement, plus scientifiquement, la pure substance dont est constitué l'homme. Mais cette vision de la bonté divine ne peut continuer à bénir que si la vision prend vie — si nous mettons réellement en pratique ce que nous avons déjà saisi de la réalité spirituelle. Cela comportera nécessairement les œuvres de guérison chrétienne; et cela impliquera également que nous aimions notre prochain comme nous-mêmes, que nous fassions aux autres ce que nous voudrions qu'ils nous fissent, que nous fassions la volonté du Père dans tout ce que nous entreprenons humainement.
Si nous conformons notre vie à ce que nous voyons lorsque nous plongeons au plus profond de la réalité infinie et éternelle de l'être, ce que nous connaîtrons dans notre existence constituera le propre même de la vie éternelle. Nous y gagnerons la transformation de notre caractère — une vie renouvelée, sans limite, abondante, libre.