Les disciples de Christ Jésus abandonnèrent leur métier pour devenir pêcheurs d'hommes. Le Maître les avait préparés à consacrer leurs énergies à prêcher l'évangile et à guérir les gens de leurs difficultés physiques et morales uniquement par la prière. Pourtant, Jésus prit aussi en considération les moyens d'existence de ses disciples. Voir Luc 22:35, 36.
Des questions relatives au prix demandé par un praticien pour un traitement nous parviennent souvent. Certaines personnes aimeraient vraiment devenir praticiens de la Science Chrétienne, mais elles hésitent à le faire parce qu'elles pensent qu'elles ne pourront peut-être pas remplir leurs obligations financières.
Tout comme il est essentiel de donner une juste valeur au Christ, la Vérité, pour que le christianisme progresse, il est également nécessaire de donner sa juste valeur à la pratique curative de la Science Chrétienne. Un praticien qui fait payer son patient avec l'assurance qu'il a rempli ses obligations spirituelles sait que « l'ouvrier mérite son salaire » Luc 10:7., comme l'a dit Jésus.
Mary Baker Eddy a déterminé d'après sa propre expérience que c'était dans le dessein de Dieu qu'elle-même et les praticiens de la Cause acceptent un paiement en échange d'un service spirituel. Elle expose ce point en détail dans un article intitulé: « L'ouvrier et son salaire » dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 214–216).
Les praticiens ne sont pas des ecclésiastiques, ils ne sont donc pas payés par l'église. Mais ils assument un ministère de guérison et de régénération à plein temps et leurs efforts méritent d'être récompensés.
Beaucoup de questions précises se posent concernant le prix d'un traitement et la note d'honoraires. Les réponses données ci-dessous ne sont pas destinées à établir des règles ou des conditions, mais simplement à donner une base utile qui permette de tirer des conclusions personnelles.
1. Les praticiens devraient-ils envoyer des notes d'honoraires ?
La plupart d'entre eux le font. Il y a, toutefois, des pays où ce n'est pas légal, et il peut y avoir d'autres circonstances inhabituelles. On nous dit que certains praticiens n'envoient pas de note. D'autres ne font même rien payer. Pourtant, il semble clair que Mary Baker Eddy s'attendait à ce qu'un paiement soit demandé, sinon elle n'aurait pas inclus ce point dans un Statut du Manuel de L'Église Mère (Art. VIII, Sect. 22) et dans des déclarations de ses autres écrits. Non seulement il est injuste à l'égard des autres praticiens de ne pas faire payer un traitement, mais encore il est possible qu'une telle façon d'agir ait un effet négatif sur ceux qui demandent de l'aide. Les patients, de leur côté, ont besoin d'apprécier la vérité à sa juste valeur et de la rechercher avec un sentiment de responsabilité.
De plus, beaucoup de personnes nous ont dit qu'elles préféreraient que le praticien leur envoie une note. Dans le cas contraire, cela rend le patient responsable de déterminer le prix du traitement ainsi que toute réduction possible à laquelle il aurait droit. Mary Baker Eddy indique dans le Manuel (Art. VIII, Sect. 22) que le praticien — et non le patient — « réduira raisonnablement ses honoraires dans les cas de lent rétablissement, et dans les cas où il n'aura pas effectué de guérison. »
2. Est-ce une bonne idée que de parler d'honoraires avec son patient tout de suite ?
Cela est affaire individuelle; cependant, il est quelquefois utile d'en parler assez tôt pour qu'il n'y ait pas de malentendu plus tard. Le patient devrait savoir que le praticien n'a pas d'autre métier et qu'il est de coutume de le payer pour son traitement. Mary Baker Eddy a donné tant au praticien qu'au patient l'assurance que « la Science Chrétienne démontre que le patient qui, pour être guéri, rétribue selon ses possibilités, est plus susceptible de se rétablir que celui qui s'abstient de donner une légère compensation pour sa santé. » Écrits divers, p. 300.
3. Les praticiens ont-ils des tarifs particuliers ?
Oui, certains ont un tarif établi. Toutefois, ils considèrent leur pratique sous un angle bénévole et ajustent leurs honoraires en accord avec le Manuel (p. 46, lignes 26–28). On devrait s'attendre à ce que chaque traitement — que ce soit pour une affaire en difficulté ou une maladie physique — guérisse rapidement et de façon permanente; donc, faire payer des arrhes serait inopportun. Faire payer d'avance serait également contraire à l'usage et à l'éthique pour la même raison.
4. Un praticien devrait-il tenir des comptes ?
Il devrait tenir des comptes pour établir exactement ses factures et pour pouvoir remplir correctement sa déclaration d'impôts sur le revenu.
5. Combien devrait-on faire payer ?
Cette question est souvent posée. Bien sûr, L'Église Mère ne fixe pas d'honoraires. Le praticien est son propre maître et ce qu'il fait payer dépend de sa propre démonstration. Toutefois, faire payer trop peu serait tout aussi faux que faire payer trop. La meilleure directive est donnée par notre Leader quand elle déclare: « Les praticiens de la Science Chrétienne devraient demander pour leurs traitements des honoraires identiques à ceux des médecins de bonne réputation dans leurs villes respectives. » Miscellany, p. 237. (Voir aussi une Déclaration du Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne sur les honoraires des praticiens dans The Christian Science Journal de juillet 1979.)
Il semble clair que Mary Baker Eddy ne pensait pas aux spécialistes d'aujourd'hui mais aux généralistes. Il faut faire attention à la différence entre un traitement par la Science Chrétienne et la pratique médicale. Les Scientistes Chrétiens ne fixent pas leurs honoraires en fonction de la nature de la maladie et, bien sûr, ne prononcent aucun diagnostic.
Ce dont il faut principalement se souvenir en fixant des honoraires, c'est que chaque cas est individuel. Le praticien et le patient peuvent s'attendre à une guérison rapide et permanente — et des directives ne sauraient donner une valeur aux bienfaits qu'apporte la prière, du point de vue moral, spirituel et physique ni à la gratitude envers Dieu qui en découle.
Dans l'effort individuel de chacun pour trouver des réponses à de telles questions, la gratitude est la clef. Notre amour et notre conviction absolue à l'égard de cette grande vérité et notre amour pour l'humanité se refléteront dans des honoraires qui seront justes tant pour le praticien que pour le patient. Et, à son tour, le paiement effectué par le patient pour un traitement est un aspect de l'expression de sa gratitude, la manifestation naturelle du fait de démontrer davantage le Christ dans sa propre vie. C'est la gratitude pour la rédemption et la transformation qui ont pris place dans sa pensée, pour le fait que sa vie a été régénérée.
Si vous avez des questions relatives à la pratique, veuillez écrire à: The First Church of Christ, Scientist; Practitioners and Nursing Activities A-151; Christian Science Center; Boston, MA, U.S.A. 02115.
[Extraits de la section « The Church in Action » paraissant dans The Christian Science Journal.]