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Spiritualiser la matière ? Impossible !

[Original en allemand]

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1985


On rencontre parfois de la confusion dans l’esprit des gens sur ce que signifie la spiritualisation de la pensée. Ils parlent de sang spirituel, de cœur spirituel, d’os spirituels; du reste, il arrive qu’ils prennent tout le corps et essaient de le planter dans un décor spirituel, où ce même organisme fonctionnerait tout comme sur terre, mais harmonieusement.

Dans sa réponse à la question: « Qu’est-ce que l’homme ? », Mary Baker Eddy commence de la manière suivante: « L’homme n’est pas matière; il n’est pas composé de cerveau, de sang, d’os et d’autres éléments matériels. » Science et Santé, p. 475. Puis elle nous mène doucement mais fermement vers le concept que l’homme est l’idée de Dieu. Comme Dieu est Esprit — n’ayant aucun rapport avec la matière ou la pensée matérielle — l’homme spirituel, étant Son image et Son idée, ne peut pas comporter d’éléments physiques. Le sens matériel dit qu’il en a, mais le vrai sens spirituel déclare catégoriquement que l’homme n’a pas d’éléments physiques.

Spiritualiser la pensée ne signifie pas transplanter un concept matériel du monde dans un monde spirituel supposé. La réalité spirituelle exclut la matière, parce que Dieu est Esprit. Nous dématérialisons notre mentalité en nous éloignant des formes et concepts matériels. Nous reconnaissons et commençons à prouver l’essence de la vraie nature de l’homme, idée immatérielle: la vie, être spirituel, et non pas corps matériel; l’amour, bonté désintéressée, et non possession ou intérêt personnel; l’âme, sens spirituel, et non sentiments et goûts personnels. Nous découvrons que l’Entendement est l’intelligence divine infiniment accessible — exprimant en l’homme la capacité de percevoir et de comprendre la réalité — et non pas une forme d’intelligence personnelle dans une sorte de cerveau spirituel. L’homme n’est pas un corps éthéré avec son monde, vieux et cependant éthéré, évoluant autour de lui. L’homme a une individualité illimitée, exprimant librement et naturellement les qualités de Dieu.

Avec les sens matériels, nous percevons toutes sortes d’objets matériels, plus ou moins limités en forme et en quantité. Avec le sens spirituel, nous voyons, non des personnes et des objets, mais des idées, des concepts, des qualités divines — individualisés, mais non personnalisés — innombrables et illimités, parce qu’ils sont la manifestation de l’Esprit infini. Mary Baker Eddy écrit: « On comprendra et l’on verra finalement la pensée dans toute forme, toute substance et toute couleur, mais sans accessoires matériels. » Ibid., p. 310.

La compréhension spirituelle ne s’encombre pas de formes, d’objets et de personnalités matériels, aussi habitués que nous soyons à cette manière de voir les choses. Certes, il faut du temps pour ancrer notre perception des vérités de l’être dans la démonstration. Mais si nous voulons croître en spiritualité, nous devons nous libérer progressivement afin de ne plus contempler, servir et suivre les croyances à la matière. Pouvons-nous nous permettre de rechigner, quand il s’agit de réserver du temps — même une heure par jour — à l’étude de la Science Chrétienne, ou de renoncer à des activités, des distractions ou des conversations qui ne sont ni nécessaires ni productives ? Est-ce que nous mettons cette Science en pratique ?

Lorsqu’ils s’efforcent de guérir des troubles physiques, les Scientistes Chrétiens ne commencent pas par s’appesantir sur l’état du sang, des muscles, des os, ni par faire des diagnostics matériels. Ces choses-là relèvent du domaine d’activité d’un docteur en médecine. Le Scientiste Chrétien traite de métaphysique — de pensées qui reconnaissent la perfection de Dieu — et non du corps physique ou de ses éléments. Il s’efforce de détourner la pensée du corps et de ses conditions et croyances. Cela fait partie du processus qui consiste à se libérer soi-même, ou à libérer son patient de concepts physiques limités du moi. Le Scientiste Chrétien nie la matière et affirme l’identité spirituelle de l’homme, et non la forme matérielle spiritualisée. Il ne voit plus l’homme, comme une combinaison complexe de lois matérielles physiques, chimiques et autres, sujettes à des interférences traditionnelles ou inattendues.

Une suggestion qui s’insinue facilement est la suivante: Oh ! là là ! Il va falloir vraiment penser à ça ! Je m’en occuperai demain, ou pendant les vacances, ou bien quand j’aurai terminé mon mandat à ce poste d’église, ou quand je serai à la retraite, n’importe quand, mais pas maintenant ! Mais la vérité concernant la situation est vraie maintenant (et a toujours été vraie), puisque Dieu est omniprésence.

Il est toujours plus facile de prendre position immédiatement pour la Vérité, au lieu de déraciner de la pensée et de l’existence une suggestion ou une croyance inharmonieuse, une fois qu’elle a planté ses racines dans notre conscience et que nous y sommes habitués. Mary Baker Eddy nous avertit en ces termes: « Ne souffrez pas que les prétentions du péché ou de la maladie se développent dans votre pensée. Chassez-les avec la ferme conviction qu’elles sont illégitimes parce que vous savez que Dieu n’est pas plus l’auteur de la maladie que du péché. » Ibid., p. 390.

Elle nous enseigne aussi sans équivoque à aborder les problèmes du point de vue de la perfection: « La compréhension, semblable à celle de Christ, de l’être scientifique et de la guérison divine renferme un Principe parfait et une idée parfaite — Dieu parfait et homme parfait — comme base de la pensée et de la démonstration. » Ibid., p. 259. Voilà la spiritualisation de pensée en action !

Si les disciples s’en étaient tenus à la perfection de l’homme au lieu de se laisser impressionner par les circonstances lorsqu’ils se sont trouvés devant le garçon épileptique, ils auraient guéri ce cas. Leur Maître, Christ Jésus, libéra l’enfant souffrant très rapidement. Voir Matth. 17:14–21. De la même façon, tant qu’une forme quelconque de la matière ou de l’entendement mortel nous fascine, nous effraie ou nous exaspère, nous acceptons son pouvoir et nous ne pouvons donc nous en rendre maîtres. Dépasser du regard l’état matériel et percevoir la réalité spirituelle est le premier pas important. Le pas suivant et essentiel est de ne pas se contenter d’énoncer la réalité spirituelle et d’en rester là, mais de la croire, de persister à le faire, jusqu’à ce qu’elle devienne claire et évidente de façon naturelle. L’erreur fréquente est d’énoncer simplement un fait que nous avons à moitié considéré et pas vraiment compris. Ce qu’il faut, c’est le comprendre et le prouver, nous attendant fermement à en voir une évidence immédiate.

Libérée des concepts matériels et élevée à l’évidence de la perfection, la pensée n’est plus entravée par les anciennes croyances à la matière et aux limitations, et elle est spirituellement active.

Au début, nous avons des aperçus momentanés de la réalité. Mais si nous continuons à nous entraîner pour maîtriser la spiritualité, comme dans tout autre domaine, non pas seulement de façon périodique, mais continuellement, nous progresserons inévitablement en joie et en domination. Spiritualiser la pensée n’est pas une tâche pénible et harassante, c’est la mise au jour de la réalité, une bénédiction d’un bout à l’autre.

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