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Faire de la place dans l'hôtellerie

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1985


Tous les chrétiens chérissent profondément le récit de la naissance de Christ Jésus que nous offre le second chapitre de l’Évangile de Luc. Et peu de détails peut-être de cette histoire ont-ils évoqué autant de respect et d’émerveillement que le simple fait que Marie donna naissance au Fils de Dieu dans une étable « parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie » Luc 2:7..

Pensant à cette partie de la tradition de Noël, beaucoup d’entre nous peuvent se dire que ces gens manquaient de cœur de n’avoir offert d’autre place à cette femme enceinte qu’une étable ! Et pourtant, l’enfant à naître n’était pas un enfant quelconque, mais le céleste Prince royal de la paix ! Nous sommes peut-être sûrs que, propriétaires de l’hôtellerie, nous aurions immédiatement offert ce que nous avions de mieux à ces saints pélerins, les accueillant avec grande joie.

L’aurions-nous fait réellement ? C’est possible. Mais nous ne devons pas considérer la question comme purement spéculative ! Car chaque jour, nous avons l’occasion de démontrer la réponse pratique que nous y donnons. Comment cela ? Considérez que « l’hôtellerie » représente la conscience individuelle à laquelle le message du Christ se manifeste, à chaque moment. Recevons-nous ce message avec empressement ? Trouvons-nous dans notre pensée assez de place pour l’y recevoir ? Ou bien est-elle encombrée par les soucis de la vie quotidienne, par le matérialisme et la sensualité ? Le message du Christ est-il reçu avec chaleur dans la salle de séjour, devient-il le centre de notre attention ?

La réponse à ces questions peut être décevante; mais si tel est le cas, nous pouvons cependant prendre courage ! Nous pouvons retirer immédiatement le message du Christ de la cave ou du garage de la pensée, à quelque moment que nous décidions de le faire. Le Christ, la Vérité, infiniment compatissant et clément, entrera aussitôt dans notre maison mentale, sans la moindre hésitation qu’aurait pu causer notre absence première de grâce et d’hospitalité ! En entrant dans cette maison, la véritable idée de Dieu fait disparaître tout ce qui diffère de Dieu, remplissant la conscience de lumière radieuse et de joie pure.

Certes, il nous faudra être très vigilants si nous voulons reconnaître notre hôte honoré. Il se peut que le Christ frappe tout doucement à la porte de la pensée, que ce coup soit à peine audible au-dessus du vacarme des allées et venues familiales, des éclats de la télévision ou du stéréo, de l’incessante litanie mentale de toutes nos responsabilités, obligations et fardeaux personnels. En vérité, le Christ dit à chacun de nous: « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. » Matth. 11:28. C’est un tendre message, dit tendrement, non pas toutefois par un messager qui va enfoncer la porte, mais par un messager assez humble pour attendre calmement, frappant jusqu’à ce qu’enfin la porte s’ouvre et que, tôt ou tard, on l’accueille.

Celui qui ouvre la porte au Christ n’est jamais seul, car ce tendre message de la filialité de l’homme avec Dieu apporte la touche infiniment réconfortante et satisfaisante de l’espoir, de la paix et de l’épanouissement personnel. Le Christ apporte l’Évangile — la bonne nouvelle — de l’amour constant de notre Père pour tous Ses enfants. Aucun n’est oublié.

Il importe de remarquer que rien ne peut suspendre le déroulement de ce message du Christ, la naissance de cette idée intemporelle de la filialité de l’homme avec Dieu. Marie donna naissance à Jésus « lorsque les temps furent accomplis », en dépit de la résistance et de l’indifférence populaires, et c’est ainsi que commença un glorieux ministère parmi ceux qui remarquèrent à peine le petit enfant ou sa mère. Ainsi en est-il aujourd’hui du message du Christ que nous devons recevoir et cultiver.

Aujourd’hui comme dans les temps anciens, il existe des Hérodes qui voudraient tuer l’enfant Christ aussitôt après sa naissance. Après avoir admis le message du Christ dans notre pensée, nous ne devrions pas être impressionnés par les efforts du mal pour le détruire: nous ne devrions pas nous laisser impressionner, mais nous devrions être sur le qui-vive. Selon l’Évangile de Matthieu, Joseph, en protecteur du petit enfant Jésus, fut averti dans un songe d’avoir à se réfugier en Égypte pendant un certain temps avec l’enfant et sa mère. Ainsi le cruel décret d’Hérode ordonnant l’exécution de tout bébé hébreu mâle n’atteignit pas Jésus. Nous devons pareillement empêcher que le Christ soit assassiné dans notre conscience par la haine, la crainte, la cupidité et le sensualisme. Le meilleur moyen d’y parvenir est d’aimer cette idée-Christ et de la nourrir fréquemment et tendrement. Nous devons constamment nous occuper d’elle — tout comme une mère vigilante, régulièrement attentive au sommeil de son bébé — pour nous assurer que sa demeure dans notre pensée reste en paix et non troublée. En conséquence, de même que l’enfant Christ s’épanouit en grâce, ainsi le Christ, l’idée vraie de Dieu, communiquera la grâce à « l’hôtellerie » de la conscience, transformant à la fois la pensée et l’existence. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « C’est la spiritualisation de la pensée et la christianisation de la vie journalière, en contraste avec les résultats de l’horrible comédie de l’existence matérielle; c’est la chasteté et la pureté, en contraste avec les tendances inférieures et l’attirance terrestre du sensualisme et de l’impureté, qui témoignent réellement de l’origine divine et de l’opération de la Science Chrétienne. » Science et Santé, p. 272.

Nous ferons certainement fausse route si nous nous attendons à ce que le message du Christ vienne à nous revêtu de la splendeur de la renommée, de l’érudition et de la richesse humaines. Aujourd’hui, pas plus que dans l’antiquité, le Christ n’a de points communs avec celles-ci, car leurs systèmes et leurs valeurs sont construits à partir d’éléments du monde matériel, et ce dernier doit fatalement s’estomper, et finalement disparaître. Cependant le Christ est aussi éternel que Dieu Lui-même. Le Christ, le message du salut pour l’humanité, ne change jamais. Un prophète reconnut et accueillit le message intemporel du Christ, lorsqu’il écrivit, six siècles avant la naissance de Jésus: « L’herbe sèche, la fleur tombe; mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement. » Ésaïe 40:8.

Cette Parole, ainsi que le déclare l’Évangile de Jean, « a été faite chair, et elle a habité parmi nous » Jean 1:14. sous forme du Sauveur, Christ Jésus. Celui-ci passa trois années de sa vie d’adulte à enseigner des gens ordinaires — des pêcheurs par exemple, et des péagers, et aussi ceux que les pharisiens appelaient des pécheurs — qui semblaient les seuls êtres suffisamment intéressés ou désespérés pour écouter et apprendre ce qu’ils étaient en vérité, savoir les enfants bien-aimés de Dieu. Il guérit toutes sortes de douleurs physiques et mentales. Et finalement, il triompha lui-même de la mort et s’éleva dans l’ascension, donnant la preuve tangible du pouvoir de transformation et de régénération d’une existence vécue en harmonie consciente avec Dieu et dans l’obéissance fidèle à Ses lois.

La promesse d’une pareille existence conforme au Christ est tout aussi réelle aujourd’hui qu’elle le fut il y a deux mille ans. Le message du Christ à chacun de nous est que nous pouvons aspirer à vivre ce genre d’existence, à suivre Christ Jésus, qui lui-même servait Dieu et les hommes, et à prendre part, au moins en quelque faible mesure, à son triomphe sur le mal sous toutes ses formes. Y a-t-il place dans notre conscience, dans nos aspirations et dans notre cœur pour cet évangile, cette bonne nouvelle ? Mary Baker Eddy écrit: « Que les sentinelles sur les tours de guet de Sion proclament à nouveau: “Un enfant nous est né, un fils nous est donné.” » Écrits divers, p. 370. Y a-t-il ici même et maintenant de la place pour cet enfant Christ dans notre « hôtellerie » ?

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