Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Jamais abandonnés

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1985


Dieu n’abandonne jamais ceux qui placent en Lui leur confiance. En effet, même lorsqu’on croit s’être détourné de Lui, Il est toujours omniprésent. Des Israélites autrefois, dont l’attitude était parfois ambiguë, un prophète a dit: « Car Israël et Juda ne sont point abandonnés de leur Dieu, de l’Éternel des armées, [bien que] leur pays ait été rempli de crimes contre le Saint d’Israël. » Jér. 51:5.

Dieu, l’Esprit, l’Amour et la Vie illimités ne pouvait manquer d’être infini, Tout. S’appuyer sur Dieu et chercher à vivre à la mesure de l’identité véritable de l’homme, la parfaite ressemblance de Dieu, voilà qui devrait immanquablement nous faire ressentir la tendresse de Son soutien et de Sa toute présence ! Pourtant, Christ Jésus, l’expression la plus haute de la nature véritable de l’homme que le monde ait jamais connue, a éprouvé au moins un moment de l’angoisse de se sentir seul et sans soutien. Pendant son juste combat, quand il luttait sur la croix afin de prouver le pouvoir de l’Amour sur la haine, de l’Esprit sur la matière, de la Vie sur la mort, il s’écria : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Matth. 27:46; Marc 15:34.

Pourquoi le Fils bien-aimé de Dieu n’aurait-il pas ressenti la présence de son Père à ses côtés, pendant toute la période où il en avait tant besoin ? Cette question a laissé bien des gens perplexes. Certains en ont conclu qu’il répétait le premier verset du Psaume vingt-deux et peut-être qu’il le méditait. Mais c’était bien un cri qui sortit de sa bouche ! D’aucuns pensent qu’il s’agissait en réalité d’un cri de triomphe. Mais comment ces paroles déchirantes auraient-elles pu traduire l’idée classique du triomphe ? D’autres encore pensent que, Sauveur de l’humanité, Jésus sentait le poids des péchés du monde et que son cri représentait son sacrifice, probablement définitif, de « Représentant de l’Humanité ». J. R. Dummelow, The One-Volume Bible Commentary [commentaire biblique] (New York: The Macmillan Co., 1936), p. 718.

C’était bien sûr le Jésus humain, le fils de Marie, qui avait crié. Son moi spirituel, le Christ, ne pouvait pas souffrir. Pourquoi Jésus s’était-il senti abandonné ? Personne ne peut répondre avec une certitude dogmatique. Mais nous pouvons toujours savoir, comme tous les disciples chrétiens qui marchent sur ses pas, que le Sauveur de l’humanité n’a pas offert une expiation de substitution pour tous, par un seul sacrifice, quelle qu’en soit la grandeur.

Jésus est notre Exemple, notre Guide. Prenons conscience du salut total ou exemption du péché, de la maladie et de la mort, propriété naturelle de l’homme idéal de Dieu, qui est notre véritable identité. Alors, tout comme les premiers disciples, nous pourrons suivre Jésus sur le chemin qu’il a désigné. Et ce faisant, nous pouvons guérir par la prière et sans aide matérielle.

La guérison spirituelle vient souvent rapidement. Mais le vrai disciple suit son Maître dans des épreuves apparemment difficiles aussi bien que dans des triomphes immédiats. C’est dans les moments d’épreuve que nous avons besoin de la révélation divine qui explique les sombres instants de désespoir humain par lesquels Jésus est passé. A la question de savoir pourquoi Jésus s’est écrié: « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? », Mary Baker Eddy répond: « Il le fit comme le cœur qui lutte, s’efforçant d’atteindre un but plus élevé, s’adresse ainsi à son espoir et à sa foi: Pourquoi me fais-tu défaut ? » Et elle ajoute: « Jésus se chargea pour les mortels des faiblesses de la chair, afin que l’Esprit fût reconnu comme étant “Tout-en-tout”. D’où le cri humain qui exprima cette lutte; de là le chemin qu’il traça pour le salut des mortels. » Écrits divers, p. 63.

Jésus avait déjà énoncé l’exigence qui permet aux mortels d’être sauvés du rêve mortel par le réveil spirituel. Il avait dit: « Il faut que vous naissiez de nouveau. » Jean 3:7.

Lorsque nous lutterons pour naître de nouveau, pour nous débarrasser d’un concept mortel erroné de l’homme, par le réveil spirituel, la chair ne nous sera d’aucun secours. Mais Dieu ne nous abandonnera jamais. Si nous sommes découragés et désolés, nous ne tomberons pas en disgrâce. Nous serons peut-être réconfortés, fortifiés, si nous nous souvenons que l’heure la plus sombre vécue par notre Maître fut suivie de l’aube la plus lumineuse: le matin de la résurrection. Dans la lutte contre la croyance au mal, on ne devrait donc pas prendre une angoisse occasionnelle pour une défaite. En poursuivant notre lutte pour le bien, nous laissons derrière nous la souffrance de la chair, tandis que nous entrons dans une compréhension spirituelle plus élevée de la victoire qui appartient toujours à la Vérité. La victoire était effectivement inséparable du cri d’angoisse de Jésus ! Un centurion romain qui se tenait à proximité de la croix et qui avait entendu ce cri fit la remarque suivante: « Assurément, cet homme était Fils de Dieu. » Marc 15:39.

Bien sûr, rétrospectivement, il est facile pour nous de voir que Dieu n’a jamais abandonné Jésus. Reconnaître, à l’aide du sens spirituel, qu’Il ne nous abandonne jamais, nous non plus, voilà qui peut sembler moins évident. Toutefois, quand nous luttons pour abandonner la matérialité, ce n’est pas Dieu mais les sens matériels qui tendraient à nous présenter l’illusion d’un mortel abandonné et à déclarer que c’est là notre identité. C’est seulement dans la mesure où le sens matériel nous trompe — parvenant à s’insinuer dans notre pensée grâce à notre croyance qu’il est ou qu’il fut jamais notre identité — que la nécessité et l’effort d’abandonner ce faux sens idolâtre nous semblent une tâche solitaire et laborieuse.

En persévérant, nous voyons l’illusion que nous sommes seuls s’évanouir à la lumière de la totalité et de l’unité de Dieu. Dans cette lumière, nous remarquons que l’identité n’a jamais été matérielle, mais toujours spirituelle; cela signifie qu’elle est intégralement une avec l’Amour, la Vie, l’Esprit divins. Nous nous apercevons que la sensibilité véritable n’a jamais inclus la souffrance, mais qu’elle manifeste éternellement l’harmonie, la paix et le réconfort de l’Amour; nous voyons que l’action réelle n’a jamais été sujette à l’inaction où à la mort, puisqu’elle est perpétuelle en l’Esprit; nous nous rendons compte que la vraie Vie nous élève, et qu’elle se révèle à l’infini: elle n’est jamais décevante, elle ne s’altère jamais, elle ne meurt jamais, et nous nous apercevons finalement que l’homme est absolument inséparable de Dieu.

La résurrection de Jésus prend inévitablement une signification plus profonde dans les moments où notre résurrection, c’est-à-dire, au sens large, la spiritualisation ou la purification de notre pensée et de notre vie, nous paraît un combat solitaire et mal rétribué. Par conséquent, même dans l’adversité, nous pouvons déclarer avec Paul: « Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l’extrémité; dans la détresse, mais non dans le désespoir; persécutés, mais non abandonnés; abattus, mais non perdus... sachant que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera aussi avec Jésus. » II Cor. 4:8, 9, 14.

Bien que la scène humaine contemporaine ne confirme que fort rarement, sinon jamais, ce fait, notre prise de position pour le progrès ou la résurrection par la guérison spirituelle, même si les choses ne semblent pas bouger, est la plus grande contribution que nous puissions apporter à l’humanité. D’ici des siècles, d’autres générations considéreront l’histoire des premiers Scientistes Chrétiens, notre histoire; elles y porteront le même intérêt que nous témoignons aujourd’hui pour l’histoire des premiers chrétiens; le récit de notre vie sera alors examiné et évalué de la même façon que nous examinons et évaluons celui des premiers chrétiens. Il est impossible que l’histoire montre jamais que Dieu nous ait abandonnés. Laissera-t-elle voir que nous avons abandonné Dieu pour le bien-être dans la matière, par opportunisme, à cause de pressions humaines ou pour la popularité ? Ou bien indiquera-t-elle que nous avons persévéré et que nous avons remporté la victoire sur le matérialisme, selon l’exemple de Jésus ? O puisse notre fidélité, même dans l’adversité, prouver aujourd’hui aux cœurs affamés que personne n’est jamais abandonné !

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / novembre 1985

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.