Peu après avoir commencé le service de substitution auquel j'étais astreint comme objecteur de conscienceNote de la Rédaction: La décision d'être un objecteur de conscience est prise individuellement par le Scientiste Chrétien et ne constitue pas une règle de l'église. (je donnais des soins aux personnes âgées dans un établissement pour Scientistes Chrétiens), un de mes doigts présenta une forte enflure très douloureuse. Bien que cet état empirât, je considérais de mon devoir de rester à mon poste. Je continuai donc mon travail, bien que la plupart du temps, je ne puisse me servir que de mon bras droit, la douleur et l'enflure s'étant maintenant propagées dans le bras gauche.
Je commençai aussi à prier avec ardeur. Je savais, sans le moindre doute, que la guérison réelle ne pouvait venir que de l'Amour divin. Tout état discordant a son origine dans un concept erroné de Dieu, l'Amour. Donc, quand l'inharmonie se manifeste, le remède le plus efficace est d'avoir recours à Dieu et de s'approcher davantage de Lui.
Malgré ce travail métaphysique, je fus saisi par la crainte des conséquences dangereuses que l'inflammation pourrait avoir. Rapidement, des symptômes d'empoisonnement du sang apparurent.
La crainte occupait ma pensée à un tel point que je m'adressai à un praticien de la Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce). Au cours de notre conversation, il m'apparut clairement que je devais me débarrasser de la peur. Je me rendis également compte qu'aucune condition du corps ne pouvait faire du mal (ou du bien) à l'enfant de Dieu, puisqu'il est spirituel. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy écrit (p. 419): « Pensez moins aux conditions matérielles et plus aux spirituelles. » Je me mis alors à travailler avec joie pour mieux connaître ma relation à Dieu. Je ne cherchais plus à guérir le corps, mais je me réjouissais de chaque nouvelle prise de conscience spirituelle.
Pour la première fois, je pus à nouveau dormir après avoir passé trois nuits presque sans sommeil. Quelques jours après, une chose d'importance décisive m'apparut soudain clairement. En lisant un article dans un des périodiques de la Science Chrétienne, je compris la signification réelle de la « vraie réflexion ». La réflexion est l'œuvre de Dieu, ce qui veut dire que nous n'avons pas à essayer de faire quelque chose de bien à partir de notre propre pouvoir limité afin de refléter la bonté, mais que nous avons été créés comme reflétant tout bien. En tant qu'enfant de Dieu, je ne pouvais faire autrement qu'exprimer le bien, puisque Dieu est la source de toute bonté et activité véritables.
Quelques minutes seulement après avoir compris cela, le doigt infecté s'ouvrit et se vida.
Je compris alors que le rêve dont je devais me réveiller était la croyance que je pouvais par moi-même faire quelque chose de bien pour cet établissement pour Scientistes Chrétiens et ses résidents. Puisqu'on attendait là beaucoup de moi, je désirais faire tout mon possible pour répondre à cette attente. Mais j'avais oublié que Dieu est la seule action et la seule source des idées. La volonté humaine et la croyance que l'homme a un pouvoir créateur qui lui est propre s'étaient cachées sous le déguisement de la responsabilité sociale. Mary Baker Eddy corrige nettement cette idée fausse (Science et Santé, p. 305): « La vérité que l'image de Dieu n'est pas une créatrice, bien qu'elle reflète la création de l'Entendement, Dieu, constitue la réalité fondamentale de la réflexion. »
L'inflammation de mon visage et de mon cou disparut également lorsque je méditai le passage suivant du livre d'étude, Science et Santé (p. 25): « L'essence spirituelle du sang, c'est le sacrifice. » Je compris que reconnaître humblement le pouvoir de Dieu supprime la volonté humaine et que c'est là le vrai sacrifice. Et la guérison complète s'ensuivit. Je suis très reconnaissant de cette épreuve, car elle m'apporta de nombreuses leçons merveilleuses et inattendues, en me fixant des buts et des devoirs spirituels nouveaux.
Hamburg, République fédérale d'Allemagne
