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Gardez vivant votre sens d'infinitude

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1985


Un point important nous était expliqué. Cela au moins était clair pour moi comme pour les autres élèves de notre classe de l'École du Dimanche de la Science Chrétienne. La plupart de nos pensées se rapportaient bien sûr au lycée ou à l'université. Mais j'aimais beaucoup ma monitrice, et puisqu'elle nous disait qu'il était important de ne pas ensevelir notre sens d'infinitude, alors j'acceptai cette affirmation.

Elle se référait souvent à cette déclaration de Science et Santé, où Mary Baker Eddy écrit: « Nous ensevelissons le sens d'infinitude quand nous admettons que, bien que Dieu soit infini, le mal a une place dans cette infinité, car le mal ne peut avoir de place alors que Dieu remplit tout l'espace. » Science et Santé, p. 469.

Franchement, je ne savais pas, à l'époque, ce que signifiait cette déclaration. Ce n'est qu'au cours des années que je commençai à percevoir que c'était là une vérité puissante et efficace. Mais qu'est-ce que « le sens d'infinitude » ? Comment l'obtenons-nous ? Comment le maintenons-nous, le gardons-nous vivant ?

On pourrait dire que c'est une perception de Dieu, du bien spirituel, une perception de ce qui est digne d'intérêt et durable. Pour découvrir ce sens et le cultiver, peut-être faut-il que nous scrutions profondément notre pensée. Peut-être avons-nous accepté des vues superficielles de la vie, de nous-mêmes et de ceux qui nous entourent. Christ Jésus procéda-t-il ainsi ? Non, tout ce que la Bible rapporte de ses paroles et de ses œuvres indique la direction opposée. La Science Chrétienne explique qu'il recherchait et voyait l'identité véritable de l'homme, parfait, illimité, la ressemblance de Dieu, qu'aucune loi matérielle ou physique ne peut assujettir. Il acceptait seulement le concept divin, le concept Christ, de son semblable que lui révélait sa profonde compréhension de Dieu, le Père de l'homme.

Une partie de la difficulté tient peut-être à ce que nous ne sommes pas habitués à penser en fonction de l'infinité. Les dictionnaires fournissent maintes définitions du terme « infini », telles que illimité, parfait, démesuré, et qui n'est soumis à une détermination extérieure. Ma monitrice, voyant que notre classe avait besoin d'acquérir une meilleure compréhension de ce concept, nous dit une fois de penser à un cercle dont la circonférence serait partout. Science et Santé dit: « Dieu est à la fois le centre et la circonférence de l'être. » Ibid., p. 204.

Il n'y a pas « d'extérieur » à l'infini. Aussi que signifie penser — et vivre — du point de vue de l'infini ? En premier lieu, cela signifie aimer davantage en voyant que notre être véritable est l'expression de l'Amour divin illimité qui inclut tout. Alors nous sommes moins tentés de permettre aux goûts ou aux préférences personnels de nous influencer. Lorsque la pensée est centrée sur les gens et qu'elle critique ce qu'ils disent et font, ce merveilleux sentiment d'infinitude est enseveli pendant un certain temps. Mais il demeure vivant quand nous laissons Dieu, l'Amour illimité, nous informer de ce qui est vrai à notre sujet et au sujet des autres. Nous pouvons mettre ce concept de l'Amour infini en pratique lorsque nous circulons pare-chocs contre pare-chocs sur le chemin du retour ou dans la file d'attente du supermarché.

Nous pouvons raisonner du point de vue de l'infini lorsque nous pensons à nos ressources quotidiennes, à notre famille, à notre prochain, à notre église, à notre pays et au monde. Nous sommes tentés de penser aux ressources en fonction d'emploi et de salaires, de fonds financiers et de caisses de retraite. Tout cela doit être traité sagement et envisagé d'une façon juste, mais l'importante question est celle-ci: dans quelle direction notre pensée est-elle orientée, vers l'infini et l'illimité ou vers la crainte et les restrictions ?

Je me rappelle une des leçons retenue parmi bien d'autres dans ce domaine. Notre fille était dans un lycée de premier cycle et n'était pas très heureuse. Rien de particulièrement mauvais ne l'accablait, mais elle avait peu d'amies et les résultats d'ensemble qu'elle obtenait étaient plutôt médiocres. Un jour, ma femme émit l'idée de la mettre dans un cours privé. Cela me parut ridicule. Je n'avais pas un gros salaire et nous pouvions tout juste faire face aux factures mensuelles. Je pensais que nous ne pouvions même pas considérer un tel projet. Ma femme n'insista pas, mais elle rappela l'idée à une ou deux reprises. Mon concept des ressources était, pourrait-on dire, enseveli dans la matière et je ne voyais absolument pas comment nous pourrions faire face à ces frais supplémentaires. A vrai dire, je me refusais à en parler. Et la situation à l'école continua de ne pas être satisfaisante. Finalement, ma femme revint à la charge et me dit que je pourrais au moins ouvrir ma pensée à cette idée. Cela me réveilla quelque peu et j'acceptai d'écrire à l'école pour demander des renseignements et une feuille d'inscription.

Même cette résurrection partielle de mon sens d'infinitude eut de remarquables résultats. Dès que ma pensée fut ouverte, d'abondantes ressources nous arrivèrent de divers côtés. Les frais de scolarité de ma fille furent réglés sans économies supplémentaires.

Que de fois nous ensevelissons notre sens d'infinitude, généralement avec un déploiement de bonnes raisons humaines pour soutenir nos conclusions. Ces chiffres de ma feuille de paie et les sommes portées sur mes factures mensuelles paraissaient fort impressionnants. Mais en réalité, il s'agissait d'un écran de fumée dressé par des concepts humains limités, par l'entendement mortel se faisant passer pour ma pensée. Tout le tableau changea lorsque je refusai de rester enseveli dans ces croyances et que j'ouvris ma pensée plus largement au pouvoir du gouvernement de Dieu. Cela exigea de plus profondes prières et un effort plus fervent pour vivre en harmonie avec nos prières. Mais la bénédiction parut et notre fille connut des circonstances enrichissantes.

Il est utile de s'examiner de temps en temps pour voir si nous acceptons un concept divin infini dans tous les domaines — relations familiales, responsabilités d'affaires, façon de voir les événements mondiaux et particulièrement dans la façon dont nous nous voyons. Il est possible que les épreuves passées ou notre environnement pendant notre croissance aient donné naissance à un certain point de vue. Peut-être avons-nous accepté la croyance que nous correspondons à un type particulier de personnalité. On entend dire parfois: « C'est comme cela que je suis. » Ou bien: « Nous avons toujours procédé ainsi chez nous. » Ou même la déclaration: « Depuis ce temps-là, je ne me suis jamais senti le même. »

C'est ainsi que les excuses se présentent à notre pensée et beaucoup d'entre elles semblent parfaitement justifiées. Mais la Science Chrétienne nous enseigne qu'une telle façon de penser ne nous fera jamais découvrir la beauté et la grandeur de notre être véritable. Accepter des excuses ou se laisser aller à s'excuser ensevelit notre sens d'infinitude, lequel rachète et régénère. Mais faire en sorte que notre existence soit revivifiée par la contemplation et la pratique chrétienne du bien infini, de la Vérité infinie, ouvre la voie à la joie et à la liberté.

Nous avons besoin du Christ, l'idée divine toujours accessible à l'humanité. Quelles que soient les suggestions qui lient ou limitent notre corps ou notre vie, nous pouvons nous réjouir du fait que l'infinité est. Nous sommes à même de savoir que le mal ne peut pas trouver de place ni de prise dans cette infinité. A coup sûr, rien de ce qui est dissemblable à Dieu, le bien, n'a quoi que ce soit pour le soutenir et le maintenir, rien pour le fonder et rien qui puisse l'attacher à la création de Dieu. Si nous reconnaissons cela, nous trouvons que notre sens d'infinitude ne peut jamais être enseveli, mais qu'il est maintenu vivant pour nous bénir et nous guérir, nous-mêmes et les autres.

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