« Je ne suis pas assez fort », « je fais toujours tout de travers », « je n’y arriverai jamais ». Que faire de semblables pensées ? Les rejeter ! Il n’y a aucune vérité en elles, ni rien de bon.
Le dénigrement de soi n’est pas une vertu chrétienne. Il n’honore pas Dieu. De nos jours, on ne se flagelle plus guère physiquement, et la flagellation mentale, la tendance de la pensée mortelle à ressasser ses insuffisances d’une façon mesmérique, doit aussi disparaître. Son influence doit être détectée et rejetée. Le dénigrement de soi n’a jamais qu'un seul résultat: nous abattre. Il ne constitue jamais une aide pour progresser.
La base de toute action et de tout progrès corrects, c’est la pensée juste. Nous ne pouvons jamais aller plus haut sur la voie d’une réalisation que ce que notre propre pensée autorise. D’où l’importance de substituer au dénigrement de soi l’appréciation de notre moi spirituel réel.
Dans la vérité concernant l’identité de l’homme, nous trouvons la capacité et le pouvoir d’exprimer le bien dans une mesure toujours plus grande. Toute pensée et tout accomplissement justes se fondent sur cette vérité que l’homme, dans son identité spirituelle, est l’image et la ressemblance de Dieu. Accepter et savoir ce grand fait de l’être établit une base de pensée et d’action à partir de laquelle nous pouvons exprimer de plus en plus des qualités divines telles l’intelligence, la sagesse et l’amour, qualités qui enrichissent et valorisent notre vie.
Christ Jésus a indiqué continuellement que ce qu’il accomplissait était la conséquence de son unité avec son Père. Grâce à sa compréhension de l’unité spirituelle de Dieu et de l’homme, Son fils bien-aimé, Christ Jésus triompha du mal et éleva l’humanité à une expérience plus haute de la santé et de l’harmonie. Parce qu’il comprenait que Dieu était en réalité non seulement son Père mais aussi notre Père, il dit: « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais. » Jean 14:12.
Christ Jésus exprima la domination dans la totalité des registres de l’existence humaine. Il nous montre le Chemin. Si nous voulons suivre ses traces, nous devons parvenir à une compréhension de cette vérité de l’homme qu’il démontra d’une façon transcendante. Nous devons apprécier ce que nous sommes en vérité: fils, ou expression de Dieu. Alors, nous aussi nous exprimerons une domination toujours plus grande dans les affaires humaines, nous accroîtrons notre capacité de servir Dieu et d’aider les autres. C’est la reconnaissance de la Vérité dans la pensée qui transforme nos accomplissements et nous conduit à de plus grandes satisfactions, à plus de santé et à une vie plus constructive.
Dans un bureau, une jeune stagiaire était sur le point d’abandonner son travail, écrasée par le sentiment de son incompétence; son chef de service la prit à part et lui exprima sa confiance à l’égard de ses capacités d’accomplir ce qui lui était demandé. Continuellement soutenue et encouragée par cette personne, la jeune femme cessa de se condamner et commença à devenir plus assurée de ses capacités. Au bout de six mois, son travail s’était tellement amélioré que le directeur, qui avait été sur le point de la renvoyer, demandait maintenant que les tâches les plus délicates lui soient confiées.
Sur quelle base se fondait la foi du chef de service en cette jeune employée ? Sur sa compréhension de la relation qui unit l’homme à Dieu, acquise par l’étude de la Science ChrétienneChristian Science (´kristienn ´saïennce), sur sa compréhension que la jeune femme était divinement douée de la capacité d’exprimer l’intelligence de l’Entendement. C’est la réceptivité de cette jeune femme à cette vérité qui lui permit de réussir. L’appréciation de soi avait triomphé du dénigrement de soi !
Le dessein de Dieu à l’égard de l’homme est totalement bon. L’Entendement, L’Entendement, Dieu, exprime toute Sa force, Sa faculté de percevoir, Sa créativité et Son inspiration au moyen de Son idée, l’homme. Notre Père, l’Amour divin, est toujours en train de dire à chacun d’entre nous les paroles mêmes que le père de l’enfant prodigue, dans la parabole de Jésus, adressait à son fils aîné: « Mon enfant... tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi. » Luc 15:31. Tel est le message du Christ: l’homme n’est pas un mortel limité mais l’idée parfaite et immortelle de l’unique Père-Mère, l’Entendement.
Les pensées qui nous poussent à nous diminuer, à nous considérer incompétents, incapables ou mal aimés ne sont pas véritablement nos pensées. Elles ne nous viennent pas de notre seul Entendement réel. Elles n’émanent pas de la Vérité divine. Ce sont les suggestions erronées du serpent parleur mythique Voir Gen., chap. 3.. Ce sont les suggestions erronées du prétendu entendement mortel que Jésus qualifiait de « menteur et le père du mensonge » Jean 8:44.. Tous les arguments selon lesquels nous serions des êtres incomplets ou peu doués sont basés sur la prémisse tout à fait fausse que l’homme a une identité séparée de Dieu. Aucune identité de cette sorte n’existe, car Dieu est absolument Tout, le seul Moi, le seul Ego, la source de l’identité réelle de l’homme, qui est Son image et Sa ressemblance.
C’est dans la nature même de l’entendement charnel de condamner. Mais nous pouvons inverser les rôles et condamner l’entendement mortel grâce à la compréhension que Dieu est le seul Entendement réel.
Le sens mortel du moi, le sens erroné que l’homme serait déchu et se serait éloigné de Dieu, le bien, et vivrait d’une vie séparée de Lui, tout cela doit être dénoncé et condamné, car c’est un mensonge, faux et irréel. Ce n’est pas l’homme mais le sens mortel de l’homme qui est le mal. Le mal ne trouve pas son origine dans l’homme; c’est un mensonge à son sujet. C’est ce mensonge-là que le Christ, la Vérité, est venu détruire. La vraie humilité qui précède tout progrès réel provient de l’acceptation reconnaissante du fait que l’individualité spirituelle réelle de l’homme dépend de Dieu; que Dieu, le bien, est Tout et que l’homme est Son reflet.
On peut faire remonter toutes les erreurs et tous les échecs de l’existence à l’acceptation d’une conception mortelle erronée de l’homme. Admettre comme réel, comme vrai à notre sujet, le portrait de l’homme déchu, d’Adam et Ève, conduit inévitablement à l’imperfection dans notre existence, car l’imperfection produit l’imperfection. L’allégorie de l’existence que présente l’histoire d’Adam et Ève est basée sur un faux sens matériel de la création; elle n’a aucun rapport avec la création spirituelle de Dieu telle que la dépeint le premier chapitre de la Genèse. La vie de Christ Jésus et son œuvre de guérison démontrèrent les faits scientifiques de la création de Dieu. Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, écrit: « La Science de la création, si manifeste dans la naissance de Jésus, lui inspira ses paroles les plus sages et les moins comprises et fut la base de ses merveilleuses démonstrations. » Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 539.
De nos jours le Christ, la Vérité, tel qu’il est révélé en Science Chrétienne, libère à nouveau la pensée humaine de l’influence négative du dénigrement de soi. Dans la mesure où nous acceptons la révélation de l’être dans sa Science, nous recevons de la Vérité le pouvoir de démontrer la Vérité, de rendre témoignage à la vérité que notre être est image et ressemblance de Dieu. Nous progressons en toute voie juste lorsque nous remplaçons l’image incorrecte d’un moi mortel, image suggérée par le sens matériel, par une vision spirituelle plus claire de ce que nous sommes déjà dans la Science.
La Science Chrétienne révèle que le seul homme qui existe vraiment où que ce soit et à jamais est le fils parfait de Dieu, l’idée divine de l’Entendement. Tel est l’homme que la Science, par son appréciation réeile de l’être, nous permet de comprendre et de démontrer progressivement, de voir comme l’identité véritable de chacun de nous. Grâce à la démonstration de la Science, nous pouvons chacun dire: « Je suis capable. Je peux exprimer le bien. Je peux glorifier Dieu. »