Une revue rapportait récemment l'histoire d'un homme qui s'était suicidé, mettant fin à sa lutte contre une grave maladie, et qualifiait cet événement d' « action dédiée à la dignité humaine ». Newsweek, 14 mars 1983, p. 77. Au cours de ces dernières années, de plus en plus de gens mènent campagne en faveur de l'opinion que toute personne a le droit naturel de mettre fin à sa propre vie.
Mais voyons quelle est pour l'humanité la dignité la plus noble: la morne philosophie de l'euthanasie volontaire ou le message biblique dominant d'espoir et de salut ? Tout au long des Écritures, on trouve des récits d'hommes et de femmes affrontant les circonstances les plus douloureuses et cependant restant inébranlables dans leur fidélité à Dieu. Ils allaient de l'avant avec foi dans la Vérité divine et trouvaient la victoire, la rédemption, la guérison.
Dans l'Ancien Testament, nous trouvons l'alliance conclue par Dieu avec les Israélites. Et dans le résumé final qu'en fit Moïse au peuple, on remarque ces paroles: « J'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, pour aimer l'Éternel, ton Dieu, pour obéir à sa voix, et pour t'attacher à lui: car de cela dépendent ta vie et la prolongation de tes jours. » Deut. 30:19, 20.
Les promesses de la Science ChrétienneChristian Science (´kristienn ´saïennce) reprennent le message d'espoir et de salut de la Bible. L'Église du Christ, Scientiste, a été établie pour apporter la guérison chrétienne à l'humanité, la guérison que Christ Jésus et ses disciples pratiquaient.
Telles qu'elles sont enseignées en Science Chrétienne, les règles de la guérison spirituelle maintiennent le fait que Dieu est en effet la Vie, la Vie divine, infinie, éternelle, omnipotente. L'homme est la manifestation précieuse de la Vie; il est l'image pure de Dieu. Quand nous prions avec ferveur et humilité, le Christ — la Vérité — révèle à notre cœur la nature immortelle de l'homme, la vérité de notre propre identité individuelle. Nous sommes tous précieux pour Dieu, notre Père-Mère. Dieu est la source même de notre être; et parce qu'Il est la Vie et que l'homme Le reflète éternellement, quel autre choix pouvons-nous faire pour nous-mêmes si ce n'est de vivre ?
Dans un certain sens, tenter de mettre fin à sa vie humaine équivaudrait à refuser la présence éternelle de Dieu. Cela équivaudrait aussi à nier Son pouvoir absolu de guérir, de restaurer, de renouveler. Tant le ministère de Jésus que ses enseignements ont-ils jamais donné à entendre que choisir la mort soit vraiment un avantage ou une option souhaitable pour des disciples de Jésus ? Le Sauveur aurait-il pu considérer qu'une situation était sans espoir ou une maladie incurable ? Grâce à sa compréhension du pouvoir guérisseur et sauveur du Christ, Jésus guérit maintes maladies chroniques. Il y eut l'homme aveugle de naissance auquel Jésus rendit la vue, il y eut aussi la « femme atteinte d'une perte de sang depuis douze ans », dont l'état ne cessait d'empirer bien qu'elle eût dépensé tout son argent pendant toutes ces années à trouver un remède; mais lorsqu'elle vint au Maître, elle fut guérie instantanément. Voir Marc 5:24–34.
Pas de situation sans issue, pas de mal incurable. Dans chaque cas de guérison effectuée par Jésus, la personne qui était venue vers le Maître avait en réalité choisi la vie ! L'apôtre Paul appela la mort « le dernier ennemi qui sera détruit » I Cor. 15:26.. C'est ainsi que Christ Jésus la considérait. Il rendit la fille de Jaïrus à la vie, ressuscita le fils unique d'une veuve et releva Lazare du tombeau. Par sa propre résurrection et son ascension, il démontra la liberté totale et éternelle dont jouit l'homme à l'égard de la mortalité.
Ce qui est exigé de tous ceux qui suivent Jésus, c'est qu'ils continuent à s'efforcer de progresser spirituellement tout au long du chemin. Et cela n'inclut jamais de mettre fin à sa vie. Que l'on considère parfois la mort comme une échappatoire possible à la détresse ou même comme un raccourci pour atteindre au bonheur immortel, il n'en demeure pas moins qu'accepter volontairement la mort ou se soumettre aux prétentions agressives du processus de la mort ne fournit aucune solution véritable à nos problèmes. Le suicide ne peut certainement jamais fournir les réponses appropriées.
Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy comprend un chapitre très profond qui explique l'origine de l'existence et la nature réelle de la vie de l'homme, reflet spirituel éternel de Dieu. Ce chapitre est intitulé « La Science de l'être ».
Réfutant dans ce chapitre la croyance que la mort est une bienfaitrice, Mary Baker Eddy fait ressortir qu'il est nécessaire de croître spirituellement plutôt que de se soumettre à la mort. Elle affirme: « Nous savons que tout sera changé “en un clin d'œil”, quand sonnera la dernière trompette; mais ce dernier appel de la sagesse ne peut venir avant que les mortels n'aient répondu à chaque appel moindre pendant que se développe le caractère chrétien. Les mortels ne doivent pas s'imaginer que la croyance à l'expérience de la mort les réveillera à l'être glorifié. » Science et Santé, p. 291. Plus loin dans le même chapitre, le livre d'étude précise: « La mort d'un faux sens matériel et du péché, non la mort de la matière organique, est ce qui révèle l'homme et la Vie harmonieux, réels et éternels. » Ibid., p. 296.
Il y a beaucoup à gagner à choisir la vie et à refuser la mort — même jusqu'à ce qui pourrait sembler être le dernier soupir. Avec notre vie même nous pouvons prier de façon plus suivie pour démontrer notre unité indissoluble avec Dieu. Si nous nous trouvons dans un état où notre vie est apparemment en danger, nous pouvons résister à ces prétentions destructrices en revendiquant de façon scientifique et par la prière les faits spirituels qui proclament la vitalité de l'homme, son activité incessante, son être immortel. Nous honorons et glorifions Dieu avec désintéressement en nous attachant à ces vérités. Et au fur et à mesure que nous prouverons dans une certaine mesure que la force, l'intégralité, la permanence et la liberté actuelles de l'homme constituent notre nature véritable — l'expression éternelle de Dieu, la Vie infinie — les bénédictions que nous récolterons élèveront aussi la norme de vie de l'humanité tout entière.
Parlant du livre de l'Apocalypse dans la Bible, Science et Santé décrit le sens spirituel qu'avait saint Jean du nouveau ciel et de la nouvelle terre, où seules la Vie et son harmonie règnent. De la perception de la réalité divine qu'avait saint Jean, Mary Baker Eddy écrit en effet: « Nous avons donc l'autorité de l'Écriture pour conclure qu'une telle récognition de l'être est, et a été, possible aux hommes dans cet état actuel d'existence — que nous pouvons devenir conscients, ici-bas et dès maintenant, de la cessation de la mort, de la tristesse et de la douleur. » Et elle nous adresse cet encouragement: « Prenez courage, ô vous qui souffrez, car cette réalité de l'être apparaîtra assurément un jour et de quelque manière. » Ibid., p. 573.
En tant que disciples de Christ Jésus, notre seule alternative est de vivre et d'adorer le Père. C'est à quoi s'engage le chrétien pour atteindre à une plus haute dignité humaine et à un courage moral plus élevé. Chaque moment de prière renferme la possiblité de la guérison et l'occasion que se manifeste la révélation actuelle du royaume de Dieu tout proche. Et même lorsque nous en sommes à ce qui pourrait sembler être notre dernier souffle, qui peut dire quel bien immense peut être accompli dans le domaine du progrès spirituel, tandis que nous restons fidèles à notre consécration envers Dieu — envers la Vie infinie et omniprésente ?