Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Quand le conjoint n'est pas Scientiste Chrétien

Écrit pour les périodiques de la Science Chrétienne

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1984


J'ai connu la Science Chrétienne quelques années après mon mariage, alors que j'avais déjà de jeunes enfants. Mon mari et moi avions tous deux été élevés dans une religion traditionnelle. Sans être ni l'un ni l'autre des adeptes zélés, l'idée de changer de religion ne nous avait jamais effleurés — jamais, jusqu'au jour où je m'intéressai à la Science Chrétienne.

Bientôt j'assistai régulièrement aux services de la Science Chrétienne, et j'étudiai avec assiduité. Petit à petit, cette Science prit une influence prépondérante dans ma vie, et je devins membre de L'Église Mère et d'une église filiale. Bien que mon mari ne vît pas d'objection à mon engagement dans la Science Chrétienne ou à ce que les enfants fussent élevés selon ses enseignements, il ne s'y intéressait pas du tout.

Au début, je me sentais très heureuse d'avoir la liberté de poursuivre mon étude et de mettre en pratique le christianisme scientifique dans notre foyer. Mais il y eut des moments où je me sentais déçue parce que je ne pouvais partager la partie la plus précieuse de ma vie avec mon mari. J'aspirais à une identité de vues à l'église comme à la maison. Souvent je désirais qu'il agisse et pense sur la base des vérités qui étaient devenues pour moi la vie même.

L'intimité et l'entente que mon mari et moi avions partagées précédemment étaient en train de se détériorer. Et il semblait que l'intérêt que je portais à la Science Chrétienne et le manque d'intérêt de mon mari pour celle-ci en étaient la cause. Le désappointement et le sentiment de solitude semblaient immenses. Tous les jours je priais et j'étudiais le chapitre intitulé « Le mariage » dans Science et Santé. Un paragraphe en particulier m'était cher. En voici un extrait: « “Celle qui est mariée s'inquiète... des moyens de plaire à son mari”, dit la Bible; et c'est la chose la plus agréable à faire. » Une phrase plus loin, Mary Baker Eddy écrit: « Chacun devrait avoir la plus tendre sollicitude pour le bonheur de l'autre, et les égards et l'assentiment mutuels devraient accompagner toutes les années de la vie conjugale. » Science et Santé, p. 58.

J'ai alors commencé à comprendre que le problème ne résidait pas dans le fait que j'étais Scientiste Chrétienne alors que mon mari ne l'était pas, mais plutôt dans ce que j'étais tellement occupée à constater qu'il ne l'était pas, que je ne m'étais pas aperçue de l'expression du Christ en lui ni ne l'avais appréciée. La sagesse des paroles de Mary Baker Eddy m'apparut clairement. Chacun désire que l'on reconnaisse et apprécie en lui l'enfant de Dieu. J'appris qu'une telle appréciation est la base de l'amour durable dans le mariage — l'appréciation sincère par chacun des conjoints de l'enfant de Dieu qui est en l'autre. Un mariage est une union véritable; cette union croît en unité spirituelle seulement si les conjoints recherchent continuellement la bonté qui est en chacun d'eux et y deviennent de plus en plus sensibles. L'appréciation inclut la gratitude, exprimée par une sollicitude, une attention et une affection sensibles.

J'ai toujours été frappée par ce qui est relaté dans le Nouveau Testament au sujet de la vocation de Pierre et d'André. Christ Jésus marchait le long de la mer de Galilée, où ces deux hommes étaient en train de pêcher. En les voyant, il leur dit simplement: « Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. » Matth. 4:19. Et ils le suivirent Quand Jésus appela Matthieu, qui était assis au bureau de péage, il lui dit seulement: « Suis-moi » Matth. 9:9., et c'est ce qu'il fit. Était-ce la simple curiosité qui poussa ces hommes à abandonner leurs occupations sur-le-champ et à suivre Jésus ? Ce devait être beaucoup plus que cela. Se pourrait-il que ce fût la vision merveilleusement claire du Christ, la vraie idée de Dieu, qu'avait le Maître — une vision si puissante qu'elle pénétra leur cœur, les attirant irrésistiblement vers celui qui reconnaissait leur vraie nature ? Je sentais que c'était cela.

Gardant en pensée le fait spirituel que chacun de nous est en réalité la manifestation individuelle de Dieu Lui-même — un joyau, pourrait-on dire — je m'appliquai quotidiennement à rechercher ce caractère divin en mon mari et à l'apprécier, parfois silencieusement, mais plus souvent verbalement, lui faisant savoir que j'aimais sincèrement chaque expression particulière de bonté en lui. Comme je continuais dans ce sens, je sentis que l'atmosphère de notre foyer se modifiait. Plus j'appréciais le bien en lui, plus la bonté venait à la surface. Elle se propagea. Mon mari, mes enfants et moi-même, nous devînmes tous plus aimants. Un esprit d'unité et de sollicitude sincère prévalut encore une fois, basé non pas sur des affiliations religieuses semblables ou opposées, mais sur le statut spirituel de chacun de nous en tant que le merveilleux et aimable enfant de Dieu.

Au moment où j'écris ces lignes, mon mari n'étudie toujours pas la Science Chrétienne. Je sais que le dessein humain ne peut précipiter ou activer la préparation du cœur qui est requise, car celle-ci est l'œuvre de Dieu. En réalité, nul n'est en dehors de la totalité de la Vérité et de l'Amour divins; et en raison de ce fait, les chrétiens sincères ne sont pas exclusifs dans leur amour. J'ai appris que l'épanouissement de quelqu'un ne provient pas du fait qu'il est marié à un Scientiste Chrétien ou de ce qu'un autre est ou fait, mais plutôt de sa connaissance que l'homme ne peut être séparé de Dieu. Seule cette unité de l'homme et de Dieu véritablement vécue procure une paix, une joie et un épanouissement inattaquables.

Si rechercher le Christ chez un autre peut bénir aussi abondamment une famille, imaginez les résultats merveilleux que cela peut accomplir pour notre monde ! Quand nous nous efforcerons de voir l'enfant de Dieu en chacun de nos semblables, que nous essayerons de saisir une étincelle du joyau, nous refuserons de laisser un différend quelconque subsister jusqu'à ce que nous ayons entrevu, apprécié et reflété quelque forme de bonté en l'autre. Et cela touche un cœur après l'autre ! Et chaque fois que nous voyons et aimons le bien en un autre, nous voyons et aimons davantage la nature de Dieu. Ce développement enrichit tout le monde.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / janvier 1984

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.