Lorsque nous avons été guéris et que nous avons reçu d'autres bienfaits de la Science ChrétienneChristian Science (´kristienn ´saïennce), il est naturel que nous soyons profondément reconnaissants pour ce don magnifique. Mais même si la liste de nos bénédictions est longue, nous pouvons bien nous demander si nous saisissons réellement les aspects fondamentaux et les applications plus vastes de la vérité que cette Science révèle.
Paul remarque: « Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » II Cor. 5:17. Donc, à mesure que nous croissons en compréhension spirituelle, nous pouvons nous attendre à voir les choses dans une lumière toute nouvelle: la lumière de la divinité embrassant tout, la Vérité infinie qui soutient tout.
La Science Chrétienne efface les limites mortelles et les horizons finis qui bornent toute perception humaine parce qu'elle révèle la nature de l'infini. Et de toutes les révélations qu'elle apporte, la compréhension nouvelle radicale de ce qu'est la vie et de ce qu'est l'homme n'est pas la moindre. Grâce à elle, en effet, nous comprenons que, puisque la Vie est l'Esprit, Dieu, les limites de la vie mortelle ne définissent ni ne limitent la vie de l'homme. Nous acquérons la perception que l'homme lui-même n'est pas défini par un organisme matériel mortel, mais qu'il est l'idée spirituelle de l'Entendement, l'expression de Dieu, et que son identité réelle — la manifestation de la Vie — n'a ni naissance matérielle ni mort mais qu'elle est ici et maintenant immortelle et indestructible.
Christ Jésus a donné la preuve suprême que ces affirmations sont justes. Les circonstances de sa naissance — tout autant que ses œuvres de guérison remarquables, ses enseignements et sa résurrection — ont prouvé la nature illusoire des limites mortelles et mis en lumière les faits de l'être indestructible de l'homme. Il dit à ceux qui l'écoutaient: « Comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même. » Jean 5:26. Et aussi: « En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. » Jean 8:51. Ses disciples, tant à l'époque des apôtres qu'à notre époque — celle de la Science Chrétienne — ont prouvé jusqu'à un certain point, grâce à des guérisons irrécusables, le pouvoir rédempteur de Dieu — de la Vie et de l'Amour — que Jésus démontra par l'exemple et que les autres, ainsi qu'il le dit, pourraient employer dans la guérison.
Les faits spirituels inhérents à la Vie et à l'homme, des faits que la mission du Maître a illustrés et que la Science Chrétienne a expliqués, ont aujourd'hui une signification opportune qu'il est urgent de considérer. Non seulement la compréhension spirituellement scientifique de Dieu et de l'homme apporte à chacun la santé et la protection, la libération et la paix, dans des situations dangereuses et en temps de doute et de tension, mais elle fournit aussi les réponses fondamentales aux questions préoccupantes que soulèvent les découvertes de la biochimie, de la génétique et de la médecine et qui touchent aux aspects les plus fondamentaux de la nature de l'homme.
Déjà on a utilisé les assemblages de gènes pour renforcer certains médicaments; et déjà la fécondation in vitro a été utilisée avec succès pour produire un bébé. Les chercheurs prévoient le moment, pas très éloigné, où les manipulations génétiques (ajouts ou transplantations) seront susceptibles d'être utilisées pour transformer les caractères physiques d'un individu. Après avoir parlé des utilisations industrielles possibles de la technologie de recombinaison des éléments d'ADN, l'auteur d'un article sur la génétique ajoute, non sans une certaine excitation: « Mais bien plus encore, nous allons devenir les maîtres des molécules qui nous constituent — et par conséquent de notre corps et de notre psyché et de tous les êtres vivants qui rampent, nagent, courent ou volent. Il n'est presque aucun aspect de notre vie personnelle qui ne s'en trouvera affecté, et les questions politiques soulevées demanderont souvent des solutions à l'échelle planétaire. » Albert Rosenfeld, “Genetics: The Edge of Creation,” Geo: The Earth Diary, février 1982, IV, p. 116.
Voici quelques-unes des questions soulevées: Qui devra décider des formes de vie qu'il faudra produire ? Est-il bien ou mal de programmer les personnes génétiquement ? Un être humain obtenu par clonage, par exemple, aurait-il une identité spirituelle ? Si les caractères physiques ou mentaux peuvent être préprogrammés ou restructurés par des manipulations génétiques, quelle genre d'identité ou d'individualité appartient effectivement à l'homme ? Quels sont ses droits et quelle est sa raison d'être ?
Il devient, semble-t-il, de plus en plus évident que les réponses à de telles questions ne se trouveront ni dans la matière, ni dans la technologie matérielle, ni dans aucun concept tenant l'homme pour un organisme uniquement physique, commençant dans la matière ou grâce à des procédés matériels. Cette approche des choses est sans issue. Il est clair que les réponses se trouvent uniquement dans une compréhension meilleure des éléments moraux et spirituels de l'intelligence qui définissent réellement un homme, qui lui donnent son caractère, sa valeur, sa raison d'être, son individualité. Ces réponses se trouvent dans la compréhension de la source même de la conscience, de la vie et de l'intelligence — savoir Dieu qui est la Vie, l'Entendement, l'Esprit infinis, le créateur de l'homme réel.
Demandant la reconnaissance d'un concept plus noble de l'homme, Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Même si vous affirmez que les sens matériels sont indispensables à l'existence ou à l'entité de l'homme, vous devez changer votre concept humain de la vie, et finalement vous connaître spirituellement et scientifiquement. » Science et Santé, p. 359. Pour se connaître « spirituellement et scientifiquement », il faut commencer par la vérité première que Dieu, l'Esprit, est l'unique auteur et créateur de l'homme, et qu'Il le crée à partir des éléments propres à l'Esprit et qui n'incluent pas la matière.
Assurément cela nous mène à la vérité radicale que l'individualité réelle de l'homme — la vôtre et la mienne — n'est pas le résultat d'un processus de vie organique. Cette individualité n'est jamais « enfouie » dans le physique ou enfermée dans la matière, parce qu'elle est l'expression individualisée de l'Esprit — et l'Esprit n'est pas à la merci de la matière.
On peut aller plus loin. La substance du corps réel de l'homme n'est pas faite d'atomes, de molécules, de cellules, de tissus, de muscles, d'os, d'organes, d'instincts et de fonctions physiques, parce que l'homme est l'incarnation individuelle des qualités et de la nature de Dieu, Son reflet ou image. Cette individualisation des idées justes de Dieu est le seul corps réel, indestructible et éternellement harmonieux, glorifiant Dieu, jamais sujet à l'épuisement, à la détérioration, à la maladie, à la déficience, mais éternellement intact et à la ressemblance de l'Esprit.
Il s'ensuit, par ailleurs, que les facultés et le pouvoir spirituels de l'homme — tels l'intelligence et le sens spirituel ainsi que les éléments de l'intelligence que nous discernons humainement, dans une certaine mesure, dans des dons tels que la conscience, la mémoire et l'acuité mentale — sont impérissables et incorruptibles. Il ne sont pas, en réalité, sujets à l'âge ou à la dissolution matérielle, car ils ont leur origine dans l'Esprit. Rien ne peut les altérer ou s'immiscer dans leur activité harmonieuse et efficace, et ils ne peuvent être perdus. L'homme à l'image de Dieu ne peut perdre son intégralité ni aucun élément de son être.
Ainsi que l'écrit Mary Baker Eddy: « Dieu crée l'homme parfait et éternel à Sa propre image. Donc l'homme est l'image, l'idée ou la ressemblance de la perfection — un idéal qui ne peut déchoir de son unité inhérente avec l'Amour divin, de sa pureté immaculée et de sa perfection originelle. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 262.
Il ne fait pas de doute que l'espérance de l'humanité — non seulement la réponse à nos problèmes actuels mais aussi notre espoir de salut — ne réside pas dans la dissection des processus organiques complexes mais dans l'exploration des constituants spirituels de l'homme qui reflète Dieu. Science et Santé fait remarquer: « Considérer continuellement l'existence comme matérielle et corporelle — comme ayant un commencement et une fin, et dont la naissance, la décrépitude et la dissolution constituent les phases — cela cache la véritable Vie spirituelle et fait traîner notre étendard dans la poussière. Si la Vie a vraiment un point de départ quelconque, alors le grand Je suis est un mythe. Si la Vie est Dieu, comme l'impliquent les Écritures, alors la Vie n'est pas embryonnaire, elle est infinie. » Science et Santé, p. 550.
Le concept que l'homme est un mortel pécheur composé de poussière est représenté en raccourci dans les Écritures par le personnage tragique d'Adam. Pourtant, il a été dit, et c'est vrai, que tout ce qu'Adam représentait a été inversé dans la mission de Christ Jésus et la révélation du Christ. Le grand Maître affirma en prière: « Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » Jean 17:3. Sa naissance, ses miracles, sa résurrection et son ascension illustrèrent l'origine spirituelle de l'homme; ils fournirent l'évidence du fait que la Vie est Dieu et que l'homme, le fils de Dieu, n'est en aucune façon confiné dans une durée de vie mortelle, car il témoigne de la Vie éternelle et il est en fait spirituel, non matériel. Les œuvres de Jésus prouvèrent quelle domination sur la matière et les conditions matérielles on peut atteindre grâce à la compréhension de la vraie nature spirituelle de l'homme et de sa relation spirituelle véritable avec Dieu.
C'est dans la connaissance de Dieu que se trouve notre vie véritable, et en Lui il n'y a ni mort, ni souffrance, ni oubli pour Sa propre ressemblance. Là réside notre destinée véritable, individuellement et collectivement.
