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Tenir les mains levées

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1983


Les enfants d'Israël livraient une bataille importante contre Amalek. Tant que Moïse tenait son bâton bien haut au-dessus de la tête, ils l'emportaient. Lorsque Moïse faiblissait et que le bâton s'abaissait, ils étaient les moins forts. Alors Aaron et Hur tinrent les mains de Moïse. Ils apportèrent une pierre sur laquelle il put s'asseoir et ils l'aidèrent en le soutenant jusqu'à la victoire. Voir Ex. 17:8–13.

Ce récit m'a été très utile, car il m'est souvent arrivé de ne pas réagir comme Aaron et Hur. Là, sur le champ de bataille, j'aurais fait des remarques caustiques et judicieuses du genre: Voilà Moïse qui laisse de nouveau s'abaisser le bâton. Et d'abord, qui l'a mis là à ce poste ? S'il n'a pas assez de force pour accomplir convenablement cette tâche, pourquoi ne la donne-t-il pas à quelqu'un d'autre ? Ne croyez-vous pas que Moïse est en train de devenir un peu vieux pour ce genre de travail ?

Si des hommes comme moi avaient été avec Moïse, nous aurions chargé son bâton d'un tel poids de critiques et de grogne que ce bâton serait vite tombé et se serait même fermement enfoncé dans la terre. La bataille aurait été perdue du fait d'une embuscade de l'intérieur.

Aaron et Hur connaissaient une meilleure méthode et j'ai travaillé dur pour l'apprendre. Bien sûr, la solution à nos problèmes n'est pas simplement de ne pas se plaindre. Elle consiste à faire au contraire quelque chose de tout différent: à reconnaître et à soutenir ce qui est bon, à aider là où c'est nécessaire, à être disposé à servir plutôt qu'à prendre la relève, à être davantage prêt à aimer qu'à censurer.

Nous ne pouvons fermer les yeux sur le fait que la critique destructive est contraire à l'essence même du christianisme. La tradition rapporte que lorsque Jean, dans ses derniers jours, s'adressa à l'Église, son message fut seulement: Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres. Voir I Jean 4:7. La Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce), qui a été découverte et fondée par Mary Baker Eddy, enseigne que l'obéissance à cette injonction est essentielle à la pratique chrétienne. L'un des articles de foi de la Science Chrétienne, que Mrs. Eddy énonce dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, contient ces paroles: « Et nous promettons solennellement de veiller, et de prier pour que cet Entendement qui était en Christ Jésus soit également en nous, de faire aux autres ce que nous voudrions qu'ils nous fissent, et d'être miséricordieux, justes et purs. » Science et Santé, p. 497. C'est cette spiritualité qui a pour effet de guérir et de corriger plutôt que de détruire.

Une conséquence de nos récriminations est de nous séparer de la conscience que nous avons de coexister avec Dieu. Et pourtant, reconnaître l'unité de l'homme avec Dieu représente l'un des grands dons de Jésus à l'humanité. Ce don est trop précieux pour que nous le perdions. Cette unité est qualitative; c'est-à-dire que la qualité de Dieu est la qualité de l'homme, Son reflet. Percevoir ce fait est la clé de toute guérison.

L'entendement charnel, ou le mal, voudrait précisément contester ce point. Il suggère que l'homme ne reflète plus Dieu, mais qu'il possède sa propre qualité, une valeur moindre, qui n'est pas tout à fait à la hauteur. Cette suggestion est fausse. Une séparation entre Dieu et l'homme est impossible. L'identité de l'homme en tant qu'image et ressemblance de Dieu constitue son être tout entier; elle est invulnérable et immuable. Forts de cette reconnaissance, quelle base avons-nous pour émettre critiques destructrices et plaintes ?

Blâmes et récriminations révèlent en fait notre propre besoin de grâce spirituelle. Nous le voyons dans la façon dont Jésus a traité le cas de la femme surprise en flagrant délit d'adultère. Voir Jean 8:3–11. Les scribes et les pharisiens, avec leurs critiques empreintes de propre justification, l'auraient lapidée; en fait, ils l'avaient déjà lapidée mentalement. L'esprit du Christ manifesté par Jésus l'éleva hors du péché et la libéra. Dans le péché, elle était morte. Jésus restaura la vie spirituelle, l'intégrité de cette femme, et donna ainsi une leçon de grâce et de pratique chrétienne. C'est de la sorte que la Vérité, par la constante activité du Christ, détruit toute erreur.

La compassion du Maître est révélatrice, car l'amour est l'essence du christianisme. Jésus n'était pas simplement un être humain plus affectueux; non, mais il était tellement rempli de l'amour qui vient de Dieu que sa vie exemplifiait cet amour. Cet Amour divin vécu transperce les nuages du péché et du mal et révèle l'opération et l'activité du Principe de l'être. Le Principe — la Vérité et l'Amour — communique la perfection, et l'homme, l'idée de la Vérité et de l'Amour, doit être parfait. En nous accrochant fermement à cette compréhension, nous voyons le pouvoir transformateur du Christ se manifester. Christ Jésus est notre Guide et en comprenant et en démontrant la Science Chrétienne, nous pouvons le suivre. Il a révélé ce qui est possible à ceux qui aiment Dieu et Lui obéissent.

En nous rappelant l'attitude adoptée par Aaron et Hur ainsi que le suprême exemple donné par notre Maître, nous pouvons agir comme ils l'ont fait et voir notre propre vie manifester l'évangile. En travaillant dans ce sens, j'ai trouvé qu'il ne s'agit pas de fermer les yeux sur ce qui est erroné, mais plutôt d'apprendre à le guérir. Ainsi nous obéissons à l'injonction biblique: « Fortifiez les mains languissantes, et affermissez les genoux qui chancellent; dites à ceux qui ont le cœur troublé: Prenez courage, ne craignez point. » Ésaïe 35:3, 4.

La prière est l'antidote du mécontentement. La prière accroît notre confiance en Dieu, car par la prière se révèlent la constance de Son amour et l'immanence de Son pouvoir. Nous obtenons une vision plus claire du monde et de ses habitants et nous commençons à percevoir que tout est sous le contrôle de la sagesse suprême. Nous nous découvrons des réserves de patience, de perspicacité, de douceur et d'amour. La prière fournit tout ce dont nous avons besoin pour tenir bien haut le bâton de la ferme confiance en Dieu.

Lorsque nous offrirons à notre prochain un roc de Vérité sur lequel il peut s'asseoir et soutiendrons joyeusement ses mains, en cas de besoin, nous pourrons alors découvrir que nombreux sont ceux qui soutiennent les nôtres.


L'Éternel a de la bonté pour qui espère en lui,
pour l'âme qui le cherche...
Recherchons nos voies et les sondons,
et retournons à l'Éternel ;
élevons nos cœurs et nos mains
vers Dieu qui est au ciel.

Lamentations 3:25, 40, 41

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