Il y a dans l'exode des Hébreux fuyant l'esclavage imposé par le Pharaon en Égypte un épisode bref mais intéressant: protégé et guidé par Dieu, Moïse les avait conduits hors d'Égypte, c'est-à-dire au-delà de la sphère de pensée et d'action du Pharaon. Or, il fallait de l'eau potable pour traverser le désert menant à la Terre promise. Les Israélites avaient une fois cherché de l'eau pendant trois jours, sans succès. Selon la Bible, « ils arrivèrent à Mara ; mais ils ne purent boire l'eau de Mara, parce qu'elle était amère ».
Alors le peuple accusa Moïse d'être un mauvais chef et celui-ci se tourna vers Dieu pour être guidé. « L'Éternel lui indiqua un bois, qu'il jeta dans l'eau. Et l'eau devint douce. » Puis il fut rappelé aux Israélites que s'ils obéissaient totalement aux commandements de Dieu, désastres et maux leur seraient épargnés. Ils furent rassurés par la promesse divine: « Je suis l'Éternel, qui te guérit. » Ex. 15:23, 25, 26.
Sans doute Moïse se rendait-il compte que le dur esclavage des Israélites n'avait pas été uniquement le fait du Pharaon, comme eux le pensaient. En effet, pour les libérer, n'avait-il pas dû affronter un mode de pensée servile qui tentait de les maintenir captifs — soumis et dominés ? Grâce à son obéissance au Dieu unique en qui il plaçait sa confiance, Moïse avait sans doute compris qu'il fallait que les enfants d'Israël parviennent à avoir plus pleinement la mentalité d'un peuple spirituellement libre. Une sorte d'amertume réapparaissait constamment. A chaque difficulté, le peuple réagissait en blâmant et en accusant, d'abord le Pharaon responsable de leur esclavage, et ensuite Moïse, quand ils virent que leur libération nécessitait plus d'efforts qu'ils n'en avaient prévus.
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