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Appliquer la loi de la bonté

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1981


Quelle que soit l'urgence, on a toujours le temps d'être bon.

David et ses six cents guerriers étaient au service d'un prince philistin, Akisch, qui régnait à Gath, une ville située au sud-ouest de l'ancienne Palestine. Ces hommes avaient établi leur camp plus au sud, à Tsiklag, aux confins du désert du Sinaï. A un moment crucial, les armées des cinq princes philistins se mirent en marche vers le nord afin de combattre Saül, alors roi d'Israël. Akisch, ayant confiance en David, l'emmena avec ses hommes pour qu'ils combattent à ses côtés. Mais les autres Philistins redoutant que David ne se tournât contre eux afin d'aider Saül, David fut renvoyé.

David et ses hommes arrivèrent à Tsiklag et constatèrent qu'une tribu venue du désert avait mis à sac leur campement, l'incendiant et emmenant tous les biens ainsi que les femmes et les enfants. Ses hommes étaient sur le point de se mutiner, mais David se tourna vers Dieu et persuada ses compagnons de partir à la recherche de leurs femmes et de leurs biens. Il n'y avait pas de temps à perdre. Pourtant, lorsqu'après avoir parcouru un chemin relativement court, ils trouvèrent un Égyptien abandonné, malade et à l'agonie, ils s'arrêtèrent pour l'aider !

Quelle leçon ! Les Écritures abondent en citations concernant la bonté. Elles prouvent qu'au temps des patriarches de la Bible, on s'attendait à ce que la bonté fût l'objet d'une scrupuleuse réciprocité. Nous voyons par là que faire preuve de bonté envers l'étranger était une loi non écrite. Malgré leur angoisse, David et ses hommes obéirent à cette stricte coutume ou loi, et ils en furent récompensés. L'homme qui avait été abandonné était au service d'un des Amalécites qui avaient pillé leur camp. L'Égyptien, ayant obtenu de David la promesse qu'il ne le remettrait pas à son cruel maître, le conduisit, lui et ses hommes, jusqu'aux Amalécites. Ceux-ci célébraient leur victoire et il fut aisé à David de les vaincre, de récupérer les biens et de délivrer les femmes et les enfants, tous indemnes. Voir I Sam. 27-30;

Les Écritures associent la bonté à d'autres qualités remarquables et nous exhortent à être justes et bons. Elles nous apprennent aussi que « la charité est patiente, elle est pleine de bonté » I Cor. 13:4;. Elles nous recommandent de joindre « à la piété l'amour fraternel, à l'amour fraternel la charité » Il Pierre 1:7;. Maints psaumes soulignent la bonté de Dieu. Dans les Proverbes, un auteur parle de « la loi de la bonté » Prov. 31:26 (d'après la version King James);.

Au milieu de la fièvre de l'existence humaine et même de la criminalité dont on nous parle abondamment aujourd'hui — une situation assez voisine de celle d'il y a trois mille ans — nous pouvons bien agir comme David le fit. Malgré la détresse qui l'assaillit d'abord, il éleva sa pensée vers Dieu et fut encouragé et guidé. Survint ensuite l'épreuve cruciale qui, affrontée loyalement, lui assura la victoire.

La bonté étant conforme à la loi divine, sommes-nous toujours disposés à nous arrêter et à être bons, non seulement quand la nécessité nous presse, mais même lorsque nous poursuivons l'exécution de ce que nous pensons être un plan dirigé par Dieu ? Semblable obéissance exige de l'altruisme, du courage moral et la confiance en Dieu. Elle demande que nous soyons fidèles à ce que nous sommes en tant que reflet et expression de l'Amour divin.

L'homme est créé par son Père-Mère Dieu afin de L'exprimer. Dans la mesure où nous percevons cela, nous prenons conscience que cette expression doit être aussi parfaite que le Père. Nous discernons qu'en réalité, nous ne sommes pas des mortels meilleurs ou pires; en qualité d'expression de Dieu, nous ne sommes pas du tout des mortels ni simplement de bons humains. Nous sommes le reflet ou l'idée de Dieu, et nous sommes créés pour l'être. Notre moi spirituel est totalement un avec notre Créateur. Notre être tout entier est l'expression de l'Amour et reflète inévitablement le profond amour de l'Amour lui-même. Cette bonté, divinement inspirée, voit constamment notre frère tel que Dieu le crée, parfait comme Dieu. Comprendre et reconnaître la perfection actuelle de l'homme, c'est là ce qui guérit, car cette façon de voir discerne qu'il n'y a rien qui doive être guéri.

Un praticien de la Science Chrétienne, que j'avais connu lorsque j'étais petite fille, puis jeune femme, et que j'aimais beaucoup, avait accompli beaucoup de guérisons magnifiques, grâce à la prière scientifique. Des années après, ceux qui avaient été guéris avaient coutume de dire: « Il manifestait toujours tellement de bonté. » La grâce curative de Dieu avait été perçue par les patients en tant que « bonté ». Cette qualité, porteuse de réconfort, les avait guidés à travers de dures épreuves jusqu'à ce qu'ils prennent finalement conscience de la guérison. David et ses compagnons du désert n'avaient peut-être pas pris conscience de tout cela, mais en obéissant en toute simplicité à la loi de la bonté, c'est ce qu'ils avaient démontré.

Selon les paroles d'un cantique: Jésus savait la puissance/Que donne un amour immense: /A tous il portait secours,/Les guérissant par l'Amour. » Hymnaire de la Science Chrétienne, no 178;

Lorsque Jaïrus, plein d'anxiété, vint trouver Christ Jésus afin qu'il guérît sa fille qui était à toute extrémité, Jésus partit avec le père soucieux. Mais une foule en émoi les retarda. Une femme avait touché le bord du vêtement de Jésus, et Jésus s'était rendu compte qu'une guérison s'était produite. Animé de la bonté du Christ, il s'arrêta et s'enquit de celle qui, tremblante, venait d'obtenir cette guérison et il lui dit: « Ma fille, ta foi t'a sauvée; va en paix, et sois guérie de ton mal. »

On informa alors Jaïrus du décès de sa fille. « Pourquoi importuner davantage le maître ? » lui dirent les messagers. Le retard qu'avait entraîné la guérison de cette femme semblait devoir être gros de conséquences, mais Jésus voyait les choses d'une façon plus juste. Il réconforta Jaïrus par ces paroles rassurantes: « Ne crains pas, crois seulement », et, parvenu à sa demeure, il rendit l'enfant à la vie. voir Mare 5:22-42; Tout comme pour David, le temps employé à manifester la bonté n'avait pas du tout été perdu; il n'avait fait que mettre en évidence la manifestation parfaite de l'amour de Dieu pour tous.

De même que toute loi de Dieu, la loi de la bonté, lorsqu'on y obéit, élève notre existence. Alors, nous sommes certains que dans chaque détail de notre vie, Dieu nous guide. Et nous détournant du moi et de nos propres besoins — ainsi que l'exige la bonté — nous découvrons que le plan de Dieu a une signification plus profonde. Nous voyons que la bonté de Dieu s'étend à toute Sa création. Même si nous ne rencontrons pas un esclave abandonné ou une femme malade, nous pouvons cultiver cette bonté chrétienne qui discerne que chacun est inséparable de la bonté de Dieu. Si nous entendons parler de personnes en butte à des difficultés — même si cela se passe aux antipodes — nous pouvons prendre le temps de reconnaître, dans notre propre pensée, ce qui est spirituellement vrai concernant ces personnes. Nous pouvons prendre conscience, d'une façon impersonnelle, de la liberté divine de chacun à l'égard de la maladie, du délaissement, des mésententes, de la haine, de la mort elle-même. Mrs. Eddy écrit au sujet de la religion qu'elle a fondée: « La Science Chrétienne ordonne à l'homme de maîtriser ses mauvais penchants — de maîtriser la haine par la bonté, la luxure par la chasteté, la vengeance par la charité, et de triompher de la tromperie par l'honnêteté. » Un peu plus loin, à la même page, elle ajoute: « L'homme immortel démontre le gouvernement de Dieu, le bien, dans lequel il n'existe aucun pouvoir de pécher. » Science et Santé, p. 405;

Peut-être nous demandons-nous pourquoi la bonté, la chasteté, la charité, l'honnêteté — ces qualités aimables et discrètes — ont l'ascendant sur les dispositions agressives et mauvaises. La réponse est simple. La bonté, la charité et les autres qualités viennent de Dieu. Par conséquent, elles ne peuvent pas davantage être détruites par les mauvais penchants que la lumière solaire ne peut être engloutie par les ténèbres. En fait, ces qualités excluent le mal tout comme la lumière exclut l'obscurité.

En Science Chrétienne, nous utilisons le terme « réel » pour définir ce qui est spirituel et demeure éternellement. Le bien est réel, la haine est irréelle. Les créations de la matière, de l'entendement charnel ou mortel, ne subsistent pas; elles ne portent pas de fruit, ne conduisent nulle part, n'accomplissent rien. Elles sont « la poussière qui retourne à la poussière »; par conséquent, elles n'ont pas de réalité dans la vérité scientifique. L'homme spirituel est réel parce qu'il est immortel. Il ne peut être détruit, et vous et moi sommes cet homme. Notre identité réelle se manifeste constamment par les qualités qui expriment Dieu. Notre raison d'être est précisément de L'exprimer. L'homme vit exclusivement conformément au gouvernement de Dieu et il reflète Ses lois, y compris Sa loi de bonté, constamment à l'œuvre, partout.

La bonté humaine veut que chacun soit nourri et vêtu, éduqué et aimé, et traité avec équité. Peut-être cela est-il une allusion à la nature des œuvres « plus grandes » que nous accomplirons, ainsi que l'a déclaré Jésus. voir Jean 14:12;

Les épidémies, les tempêtes, les famines et les guerres dévastatrices ne font nullement partie du plan de Dieu. Elles ne peuvent se manifester dans Sa présence, et Sa présence embrasse éternellement toute Sa création. Nous pouvons progressivement prouver ces faits dans la mesure où nous exprimons véritablement l'Amour divin, en toute humilité.

Ces paroles de Mrs. Eddy sont pour nous un stimulant: « Oh ! puisse l'amour exprimé en paroles être ressenti, et vécu de telle sorte que, lorsque nous serons pesés dans la balance de Dieu, nous ne soyons pas trouvés trop légers. L'amour est conséquent, égal, compatissant, plein d'abnégation, ineffablement bon; il abandonne tout sur l'autel, et, silencieux et seul, porte tous les fardeaux, souffre toutes les peines, endure tous les tourments pour le bien des autres et pour l'amour du royaume des cieux. » Écrits divers, p. 312.

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