Il est de notre devoir d'être en bonne santé. C'est en effet autant notre devoir d'exprimer la santé que d'exprimer l'amour. La santé, tout comme l'amour, est une qualité spirituelle de Dieu, ainsi que la douceur, la joie et la paix. C'est pourquoi, si nous sommes obligés d'exprimer ces qualités divines — et c'est bien une obligation — nous sommes également tenus d'exprimer la santé.
L'homme n'a pas la santé en lui-même ou de lui-même, mais celle-ci appartient à Dieu, et l'homme reflète la santé en sa qualité d'image spirituelle de Dieu. Vous avez certainement entendu dire: « J'ai une santé de fer. » Quel piège ! Si nous pensons que la santé est une caractéristique personnelle, physique, nous nous trompons.
Le monde nous dit constamment que la santé est un état du corps matériel, que les médicaments, l'exercice et les régimes la maintiennent; c'est là une partie de l'inversion de la réalité par l'entendement charnel. Les sens matériels considèrent toujours tout à l'envers. Mrs. Eddy nous dit explicitement: « La santé n'est pas un état de la matière, mais de l'Entendement... » Science et Santé, p. 120; Nous devons cesser de considérer le corps comme le siège de ;a vie et de la santé, et nous devons reconnaître que celles-ci sont totalement spirituelles et que la santé est une qualité de l'unique Vie divine, de l'Esprit infini. Pour tourner ainsi le dos à la corporalité, il est nécessaire de nous efforcer, au fond de nous-mêmes, de comprendre que notre identité spirituelle, incorporelle est la manifestation individuelle des qualités de Dieu, l'image parfaitement ordonnée de la Divinité, structurée par Sa volonté. La santé de cette image est éternellement intacte et elle est aussi stable que la Vérité.
D'un point de vue scientifique, votre santé ne peut pas plus être partielle que votre intégrité. L'intégrité est une expression de la Vérité divine, et il est impossible qu'elle soit entachée de la moindre malhonnêteté, pas même du mensonge le plus innocent. Il n'en va pas autrement de la santé. Comme elle n'a rien à voir avec la matière, elle n'inclut aucune suggestion de faiblesse, pas même un soupçon de déclin. N'acceptez pas plus la suggestion d'une santé déclinante que vous n'accepteriez la suggestion d'une sincérité en déclin. Le Principe de la santé et de l'intégrité est le même: Dieu omniscient et omnipotent.
Lorsque se manifeste une prétention de mauvaise santé, nous pouvons la contester sur le fondement de la réalité scientifique, sachant ce qu'est véritablement la santé et où elle se trouve en réalité. Mrs. Eddy écrit: « La vraie conscience est la vraie santé. » Écrits divers, p. 298; L'homme, l'expression de Dieu, l'Entendement divin, manifeste la vraie conscience, maintenant même et à jamais, et il vit toujours dans le royaume de la Vérité. La maladie est l'erreur; elle n'a jamais fait partie de la Vérité, et c'est pourquoi elle n'a jamais atteint l'homme.
Souvent, au cours d'une guérison physique, le corps, autrement dit l'entendement mortel, dira: « Regarde-moi, touche-moi; je te dirai lorsque tu iras mieux; je te montrerai lorsque tu seras en bonne santé. » Nous ne devons pas nous y tromper: en effet, nous ne dépendons pas des sens physiques pour savoir comment nous allons; par conséquent, il ne faut pas sans cesse contrôler le corps. Nous n'y découvrirons jamais la santé véritable; nous la trouvons dans notre compréhension de Dieu et de notre relation à Dieu. Nous la trouvons dans la perception de notre vraie individualité, l'expression de l'Esprit. C'est sur cette base que la maladie est guérie.
Christ Jésus vit certainement la nature spirituelle de la santé. Il nous enjoignit d'être parfaits comme notre Père céleste est parfait. Et il illustra ses paroles en détruisant complètement toutes les formes de maladie qu'on lui présenta. Lorsque ses disciples demandèrent: « Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle ? Jésus répondit: Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché; mais c'est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. » Jean 9:2, 3; Ne nous faisait-il pas remarquer ainsi l'obligation de manifester les œuvres de Dieu — la pureté, la perfection et la santé de l'être véritable ?
Il arrive souvent que dans la guérison par la Science Chrétienne, on s'absorbe tellement dans une vision croissante de Dieu et de l'homme spirituel que l'on en oublie la maladie. Et lorsqu'on y pense à nouveau, on s'aperçoit que l'on est guéri.
Il y a quelques années, alors que je jouais au volley-ball, je me fis une grave entorse à la cheville. Avec l'aide d'un praticien de la Science Chrétienne, je pus reprendre très vite pratiquement toutes mes activités habituelles. Le traitement fut interrompu, mais la cheville resta affaiblie. Chaque matin, en mettant mes chaussures, je m'apercevais que la cheville était plus grosse que l'autre, et qu'il y avait, d'un côté, une bosse dure. Cet état se maintint et j'en conclus que la blessure ne se guérissait pas correctement. Mais d'autre part, je me rendis compte qu'une telle croyance n'était pas scientifique: c'était l'entendement charnel qui cherchait à perpétuer le mal. Je fis alors attention à ne pas regarder ou sentir ma cheville en m'habillant et j'étudiai les déclarations de Mrs. Eddy dans Science et Santé à propos des os. Je pensais à l'une d'elles en particulier chaque jour: « La seule substance des os, c'est la pensée qui les forme. » Science et Santé, p. 423; Je me rendis compte que j'avais l'obligation de veiller à mes pensées.
A mesure que cette étude et cette discipline de pensée se maintenaient, j'oubliais ma cheville. Un jour je me rendis compte que je l'utilisais avec une liberté totale. Je fus tenté de vérifier si elle était toujours enflée, mais je résistai à cette suggestion. Quelques mois plus tard, lorsque tout cet incident ne fut plus que du passé, je vérifiai et ne pus dire quelle cheville avait été blessée.
Nous n'avons pas besoin de faire des efforts pour trouver la santé; nous ne pouvons pas la perdre en réalité. La santé est le don éternellement parfait de Dieu. Jacques a écrit: « Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut, du Père des lumières, chez lequel il n'y a ni changement ni ombre de variation. » Jacques 1:17. A mesure que nous reconnaîtrons cette vérité avec compréhension, nous verrons que nous exprimons maintenant la santé inattaquable que Dieu donne continuellement à l'homme.