Bien des gens ont probablement déjà vu un enfant fondre en larmes parce qu'il est persuadé que personne ne l'aime. Et pourtant, il se peut qu'à cet instant même, il soit entouré du tendre amour et de la sollicitude de parents, de grands-parents, d'amis. De toute évidence, il souffre d'une illusion; et bientôt il s'arrêtera de pleurer pour reconnaître l'amour qui lui a toujours été manifesté et y répondre.
L'amour divin est omniprésent. La plénitude de Dieu environne tout être — le vôtre et le mien. Nous devons reconnaître l'étendue illimitée de l'Amour et voir que nous sommes à jamais inclus dans son royaume. En outre, cela nous aide à nous sentir unis en toute sécurité à notre source divine. En tant qu'enfants de Dieu, nous sommes inclus dans le royaume de l'Esprit.
Mais ne nous sentons-nous pas souvent comme cet enfant en pleurs ?
Nous savons que Dieu instaure la santé; cependant nous affirmons être malades. Nous savons que Dieu pourvoit à tous les besoins, et pourtant nous acceptons la pénurie. Oubliant temporairement que la Vie est le seul fait de l'être, nous pleurons ceux qui nous quittent. Mais nous ne pouvons en réalité nous exclure de la sollicitude et de l'amour infinis que Dieu nous dispense.
Dieu englobe chacun de nous dans la Vie. Depuis des siècles, un de nos psaumes favoris a donné à l'humanité l'assurance de cette précieuse vérité. Nous pouvons partager la vision qu'eut le Psalmiste de la parfaite totalité de la présence de notre Père: « Où irais-je loin de ton esprit, et où fuirais-je loin de ta face ? Si je monte aux cieux, tu y es; si je me couche au séjour des morts, t'y voilà. Si je prends les ailes de l'aurore, et que j'aille habiter à l'extrémité de la mer, là aussi ta main me conduira, et ta droite me saisira. » Ps. 139:7–10; Où que nous soyons, où que notre existence nous entraîne, où que nous mène notre pensée, notre Père est encore proche, encore présent. Lorsque nous nous élevons au-dessus de l'illusion que Dieu pourrait être absent, ou que nous pourrions avoir été séparés de notre identité parfaite, l'Amour nous lave de tout péché, nous libère de la crainte et de la douleur et nous délivre de tout mal et de toute détresse.
Christ Jésus montra qu'aucune dimension de la vie ne peut être exclue de la présence de Dieu. Il déclara: « Avant qu'Abraham fût, je suis » Jean 8:58;, et: « Moi et le Père nous sommes un. » 10:30; La présence de Dieu est pour toujours reflétée par l'homme, de façon pure, parfaite, totale. Rien ne peut nous séparer de l'Amour qui est Dieu. Reconnaissant que de toute éternité nous avons toujours été en présence de Dieu, nous voyons le ridicule de supposer que maintenant Il pourrait nous avoir abandonnés. Sa présence est infinie, illimitée, car Dieu est Tout-en-tout.
Le Principe divin, l'Amour, gouverne l'homme; et l'harmonie et l'ordre du règne de Dieu sont manifestés dans la santé.
Si nous sommes éprouvés par ce qui nous apparaît comme une maladie, il se peut que nous n'appréciions pas du tout qu'on nous dise que nous sommes tout autant sous le coup d'une illusion que l'enfant qui pleurait. La maladie peut soutenir que nous vivons en ce moment hors du royaume de Dieu et, qu'en conséquence, l'imperfection, la douleur, la discordance doivent être combattues. Si nous acceptons ce mensonge, il se peut que nous passions beaucoup de temps à lutter pour réintégrer Son royaume, pour recouvrer la santé. Mais que reste-t-il de cet argument quand nous prenons conscience, comme Paul l'a dit aux Athéniens, qu' « en lui nous avons la vie, le mouvement, et l'être » Actes 17:28; ? Nous ne sommes pas en dehors de la sphère de Sa présence, essayant de nous y introduire. Sa présence nous entoure; et savoir cela est notre protection. Le sens spirituel rétablit et maintient la santé.
La guérison commence lorsque nous nous dissocions des arguments de l'entendement mortel et que nous accueillons les idées véritables du sens spirituel. Répondant aux arguments de l'entendement mortel, Mrs. Eddy écrit: « C'est l'ignorance et la fausse croyance, fondées sur un sens matériel des choses, qui cachent la beauté et la bonté spirituelles. » Et à la même page elle poursuit: « Voici la doctrine de la Science Chrétienne: l'Amour divin ne peut être privé de sa manifestation, de son objet; la joie ne peut être changée en tristesse, car la tristesse n'est pas maîtresse de la joie; le bien ne peut jamais produire le mal; la matière ne peut jamais produire l'entendement, ni la vie aboutir à la mort. L'homme parfait — gouverné par Dieu, son Principe parfait — est impeccable et éternel. » Science et Santé, p. 304;
Étant donné que la maladie et les infirmités sont des illusions du sens mortel, on ne peut guère accomplir quoi que ce soit en concentrant notre attention sur elles. Les illusions sont rectifiées par la compréhension. La compréhension vient lorsqu'on détermine les faits scientifiques concernant la situation. Ceux-ci peuvent être clairement discernés et sont toujours à notre portée.
L'homme est idée, et il demeure dans le sein de l'Amour. Une idée possède vie lorsqu'elle demeure dans la conscience. Dans le domaine humain, ce que nous appelons des idées peut se perdre, être oublié, abandonné ou démodé; mais l'homme, l'idée de Dieu, demeure pour toujours dans la conscience de l'Entendement divin. La substance de l'homme est son expression de la Vérité, de la Vie et de l'Amour divins. L'Entendement est à jamais conscient de chacune des idées dans sa création.
Le bien universel doit remplir l'univers. Bien qu'il soit essentiel de voir que cela doit inclure notre foyer ou notre école, notre quartier et notre lieu de travail, notre pays et notre monde, nous devons reconnaître avec certitude que le bien universel emplit notre être, toute notre conscience. La reconnaissance de ce fait est la preuve d'Emmanuel, ou Dieu avec nous.
La Bible proclame constamment la bonté de Dieu et de Sa création, Sa compassion et Sa sollicitude à l'égard des hommes, Son omnipotence et Son omniprésence. Les Écritures illustrent abondamment que le Christ, la Vérité, guérit la maladie et le péché et détruit le pouvoir de la mort. Où que ce soit, chaque fois que l'on a recours à Lui, on constate que Dieu est « un secours qui ne manque jamais dans la détresse » Ps. 46:2;. Cela n'est pas seulement un fait historique, c'est une vérité éternelle toujours opérante et qui est démontrée dans bien des parties du monde.
Il est important de reconnaître cette évidence et sa portée. Parlant du fait de s'élever au-dessus du témoignage des sens matériels, Mrs. Eddy nous fait cette promesse: « Ces vues plus claires et plus élevées donnent à l'homme à la ressemblance de Dieu l'inspiration pour atteindre le centre et la circonférence absolus de son être. » Science et Santé, p. 262.
Nous pouvons donc essuyer les larmes inutiles et nous épanouir sous les rayons radieux de l'Amour divin toujours présent.
Ne suis-je un Dieu que de près, dit l'Éternel,
et ne suis-je pas aussi un Dieu de loin ?...
Ne remplis-je pas, moi, les cieux et la terre ?
Jérémie 23:23, 24