Les gens et les animaux réagissent de façons différentes lorsqu'ils voient les autres recevoir quelque chose qu'ils aimeraient avoir. Nos deux terriers écossais MacDougall et Douglass semblent représenter les deux façons de réagir diamétralement opposées.
Lorsque Douglass arrive le premier à la porte pour nous accueillir à la maison, MacDougall a tendance à se retirer et à exiger que nous allions le chercher. Mais lorsque MacDougall arrive le premier, Douglass se précipite pour s'interposer entre MacDougall et les arrivants, tout en étant certain que s'il se fait remarquer, il bénéficiera d'une attention égale sinon meilleure.
Deux terriers écossais espiègles et frétillants peuvent paraître comiques et câlins. Mais lorsque des gens deviennent jaloux, le résultat peut sembler catastrophique.
Nous pouvons acquérir un sens moins personnel d'amour et de bonté, apprendre que donner est mieux que recevoir, lorsque, comme MacDougall, nous avons tendance à croire que nous sommes tenus à l'écart. Et nous pouvons apprendre à nous réjouir d'une approbation qui surpasse le jugement humain et satisfait de façon permanente, lorsque, comme Douglass, nous nous sentons poussés à supplanter quelqu'un d'autre.
En fait, non seulement nous pouvons apprendre l'amour désintéressé, mais nous devons l'apprendre. Christ Jésus donna au commandement d'aimer son prochain comme soi-même la seconde place après le principal objectif judéo-chrétien d'aimer un seul Dieu.
Jésus établit clairement que le bien ne vient pas réellement des autres. Lorsqu'un jeune homme riche, qui avait apparemment tous les avantages humains, désira obtenir la connaissance que Jésus avait de la vie éternelle, le Maître, avec discernement, commença par lui dire: « Il n'y a de bon que Dieu seul. » Luc 18:19;
Notre unité avec Dieu nous donne accès au bien infini. Il n'est pas nécessaire de mendier, de troquer ou d'emprunter la bonté et l'amour puisque l'Amour est Dieu et que Dieu est bon et que ce qui est bon est déjà partout.
L'homme est la ressemblance de Dieu, reflétant individuellement tout ce que Dieu a, tout ce qu'Il donne et tout ce qu'Il sait — toute bonté et tout Amour. Le bien individuel ne peut jamais être réduit ou volé. L'homme — le vrai vous et le vrai moi — ne peut jamais être conscient de la rivalité ou de la privation, de la supériorité ou de l'infériorité. La représentation de l'Amour infini peut-elle être négligée ou rejetée ? Personne ne peut intercepter les bénédictions destinées à un autre ni même penser ou souhaiter le faire. L'identité réelle de chacun de nous se sent intégrée et épanouie, et elle l'est vraiment.
Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, écrit: « Nous sommes frères au sens le plus complet de ce mot; par conséquent la question de savoir “qui sera le plus grand” ne devrait jamais se poser. Servons au lieu de gouverner, frappons à la porte des cœurs humains au lieu de la forcer, et accordons à chacun sans exception les mêmes droits et privilèges que nous revendiquons pour nous-mêmes. » Écrits divers, p. 303.
Lorsque nous comprendrons que la dévotion entière de l'homme appartient à Dieu — et que nous Lui offrirons assidûment la nôtre — nous cesserons de nous attendre à l'entière dévotion de quiconque comme si c'était une grâce qui nous serait due. Nous cesserons d'empiéter sur les droits des autres pour arriver au succès. De plus, nous nous trouverons protégés des manœuvres et des visées jalouses des autres. Quelque nobles ou vils que puissent paraître les mobiles d'autrui, personne ne peut accaparer le bien ou imposer une limite à l'infini.
Un sens purement personnel des choses n'aboutit à rien d'autre qu'à la duperie de soi-même. Tous les enseignements du christianisme nous incitent à aimer sans comparaison ni critique, à nous réjouir de la joie des autres, à être satisfaits — même heureux — de ce qu'est Dieu et de ce qu'Il fait.
Nous pouvons nous réveiller maintenant et revendiquer notre héritage de bien infini. Dieu ne cesse jamais d'être l'Entendement infini, l'unique et seul Amour, Celui qui donne continuellement, assidûment tout bien.
Dieu ne retient pas aux uns pour donner aux autres. Aucune identité réelle ne peut être surpassée. La perfection ne peut être dépassée. La plénitude ne peut être éclipsée.
