Nous doutons-nous que seul Dieu, la source de tout bien, peut faire aboutir notre recherche incessante du bonheur ? Est-ce à dire que notre bonheur dépend du bon vouloir de Dieu ? La Bible nous apprend que Dieu est Amour et qu'à ce titre, Il ne peut faire autrement que de nous accorder tout bien.
Le désir d'amélioration et de progrès, en accord avec la volonté divine, est toujours satisfait, car Dieu en est l'instigateur. Grâce à la véritable affirmation faite en prière, d'après laquelle la création est complète et pleinement manifestée, nous sommes conduits à la connaissance de notre moi véritable, l'homme créé à l'image de l'Esprit.
Jésus, qui possédait la conscience de son moi véritable, le Christ, revendiquait une union inaltérable avec son Père céleste. Par des paraboles appropriées, il axait l'attention des foules sur Dieu, la Vie, dont chacun de nous tire son identité et qui assure notre préservation. Le Maître dit: « Considérez comment croissent les lis: ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux. Si Dieu revêt ainsi l'herbe qui est aujourd'hui dans les champs et qui demain sera jetée au four, à combien plus forte raison ne vous vêtira-t-il pas, gens de peu de foi ? » Luc 12:27, 28;
La joie et la certitude de la sollicitude de Dieu allaient de pair avec la connaissance que Christ Jésus avait de sa nature réelle, et cette connaissance explique sa démonstration de la vie éternelle — le bien suprême — même alors qu'il devait faire face aux prétentions agressives du manque, du mal et de la mort. La Science Chrétienne, en accord avec les enseignements et les œuvres du Maître, nous apprend que l'homme est indissolublement uni à son créateur. L'homme, l'idée du Principe parfait, existe de toute éternité.
Reflet de l'Ame infinie, l'homme possède éternellement santé et joie. Notre moi véritable est ce reflet, purement spirituel, jamais touché par la matière ou par les plaisirs et les douleurs des sens matériels. La matière, limitée et temporaire, ne saurait entrer dans l'économie de notre être réel; elle est le produit de la pensée mortelle, elle-même une contrefaçon de l'intelligence ou Entendement infini.
En réalité, il n'y a pas de moi matériel. Les victoires que nous remportons sur le péché, la douleur et, dans une certaine mesure, sur la mort elle-même, découlent du fait que la mentalité humaine se soumet à l'action bienfaisante du Christ, la Vérité éternelle. Notre Leader, Mrs. Eddy, écrit dans Science et Santé: « Les recherches et les expériences médicales de l'auteur avaient préparé sa pensée à la métaphysique de la Science Chrétienne. Tout appui matériel l'avait trompée dans sa recherche de la vérité; elle peut maintenant en comprendre les raisons et voir les moyens par lesquels les mortels sont divinement poussés vers une source spirituelle pour y puiser la santé et le bonheur. » Science et Santé, p. 152;
Pour beaucoup, évasion est synonyme de bonheur. En oubliant ses soucis, on se libère, ou du moins le croit-on. Mais n'y a-t-il pas un meilleur moyen ?
Nous pouvons nous libérer de plus en plus de l'anxiété grâce à la prière scientifiquement chrétienne. Par la prière, nous découvrons que nous sommes des idées de Dieu, infatigables, sages et pures. Grâce à la prière, nous découvrons un univers entièrement peuplé d'idées bonnes et parfaites. Point n'est besoin d'échapper à notre milieu pour reconstituer notre capital de vigueur et de santé, pour renouer connaissance avec notre moi immuable, qui « demeure sous l'abri du Très-Haut » Ps. 91:1;. Réfutant le témoignage des sens matériels, nous pouvons, en nous tournant vers l'Entendement divin, en recevoir le réconfort, l'assurance que notre moi réel est à jamais sain et sauf, exempt de tourments ou de lassitude.
La conscience régénérée voit toujours davantage la création des idées spirituelles, pour toujours intactes et impeccables. Sous l'effet dynamique de la Vie et de l'Amour, s'exprimant par la joie, la gratitude, la foi en le bien, notre vie se transforme; nous prouvons de plus en plus que nous ne sommes pas les victimes de conditions inharmonieuses.
Notre Leader nous met en garde contre la croyance que la matière peut nous être d'un secours quelconque: « Où es-tu, ô mortel, toi qui te détournes de la source divine de l'être — faisant appel à la matière pour résoudre le problème de l'Entendement, pour aider à comprendre et à obtenir les douces harmonies de l'Esprit qui concernent l'univers, y compris l'homme ? » Écrits divers, p. 333;
La découverte de notre moi véritable est liée à la pratique des Dix Commandements, grâce à laquelle nous apprenons à connaître progressivement ce moi. Ces Commandements satisfont une aspiration morale innée. Le quatrième commandement dit: « Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l'Éternel, ton Dieu... En six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour: c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié. » Ex. 20:8–11; Ce commandement est à la fois un rappel de la nature spirituelle de l'univers et une exhortation à un retour fréquent à la contemplation de la création divine, achevée, dont l'homme, c'est-à-dire chacun de nous dans son être véritable, fait déjà partie.
Comme une source est pérenne ou intermittente, selon son importance à l'origine, la continuation de la santé et de la paix dans notre vie est fonction de l'importance du bien dans notre pensée. La douceur, l'humilité, la patience, sont des qualités qui mettent en évidence notre identité spirituelle, notre moi réel, l'homme créé comme représentant de l'Amour. Le prophète s'écriait: « L'Éternel, l'Éternel est ma force et le sujet de mes louanges; c'est lui qui m'a sauvé. » Ésaïe 12:2.
Si nous avons à cœur de louer Dieu pour Son univers parfait, nous verrons que notre recherche du bonheur est soutenue par un désir sincère d'exprimer en toutes circonstances les qualités divines dont l'homme est doté. Nous désirons ardemment nous connaître tels que Dieu nous a créés, façonnés pour manifester le bien seul. Qui refuserait de prendre part à l'aventure de la découverte de son moi véritable ?
