Une guérison que j'eus il y a environ trois ans me réveilla ! Pendant près de huit ans, j'avais souffert d'un mal interne non diagnostiqué. Mon aspect était si mauvais que mes proches me dirent plus tard qu'ils avaient pensé ne plus me voir encore longtemps parmi eux. Une très forte pression s'exerçait sur moi pour que je suive la voie médicale. Mais je savais que la guérison de ce mal se trouvait dans les vérités de la Science ChrétienneChristian Science ('kristienn 'saïennce), bien qu'à différentes périodes des praticiens de la Science Chrétienne eussent prié pour moi et que la réponse ne fût pas encore venue.
Un jour mon mari me dit: « Pourquoi ne vas-tu pas à la Salle de Lecture de la Science Chrétienne, une heure chaque jour pour apprendre à aider les autres ? » Y aller pour cette raison était une idée nouvelle, et elle excita ma curiosité. Je me rendis à la Salle de Lecture et demandai à Dieu de me faire voir ce que j'avais besoin de savoir pour aider les autres. La pensée me vint de rechercher le mot « égoïste », à l'aide d'une Concordance, dans Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy. Je fus stupéfaite de découvrir que Mrs. Eddy utilisait le mot « égoïste » en relation avec des mots tels que « luxure », « envie » et « haine ».
Puis je cherchai le mot « désintéressé » dans Science et Santé, et les idées exprimées dans ces phrases me firent sursauter. J'avais trouvé une dimension de l'Amour qui m'était inconnue. Je me sentis embrassée dans l'activité de l'Amour. La sensation causée par l'impulsion de l'Amour en moi était si intense, que je brûlais de voir — et ne fus pas satisfaite avant de l'avoir vu — l'amour de Dieu reflété en tout, dans les amis, les connaissances, les étrangers, même dans les petites créatures. Je commençai à me sentir mieux.
Pendant ce temps d'illumination et de croissance spirituelles, je demandai à deux reprises à des praticiens de m'aider par la prière. Ma conviction grandissait que ma vie dépendait des idées spirituelles et de leurs énergies et non d'organes matériels. Pendant que cette guérison s'accomplissait, je consacrai de nombreuses heures à travailler pour l'église filiale comme bibliothécaire de la Salle de Lecture et comme présidente du comité des conférences. Mon vif désir de voir les qualités de Dieu exprimées partout subsiste toujours en moi. Un jour je pris conscience avec gratitude que j'étais en bonne santé depuis plusieurs mois, et je le suis restée.
La joie et la liberté que j'ai retirées de cette épreuve sont incommensurables. J'apprends qu'aimer spirituellement, c'est vivre. L'entendement charnel agit comme un appât pour nous attirer loin de l'Amour et loin de la Vie, centrant notre attention sur le moi mortel — sur ses besoins de guérison, sur ses peines et sur son sybaritisme. Lorsque nous cédons à ces croyances, nous composons le problème. Mais dans la mesure où nous nous appliquons à vivre l'amour désintéressé, notre vie humaine s'épanouit.
Auparavant mon attention était centrée sur des intérêts personnels, étroits. Maintenant mon désir est d'obéir à Dieu en aimant spirituellement, comme Christ Jésus a aimé et comme Mrs. Eddy aima. Un tel amour spirituel répondit à mon besoin humain avec compassion, force et guérison. Dieu, l'Amour, est la Vie. L'amour spirituel désintéressé brille en chacun de nous, si nous le laissons faire. Jean dit (I Jean 4:8): « Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour. »
Hillsborough (Californie), U.S.A.
