Se mettre à l'œuvre est parfois la chose la plus difficile, quand on entreprend un travail. Une fois commencé, le travail se poursuit souvent sans difficulté. Mais, de temps en temps, il est difficile de faire ce premier pas. Nous pourrions nous sentir en sympathie avec l'auteur de l'Ecclésiaste quand il écrit: « Mieux vaut la fin d'une chose que son commencement. » Eccl. 7:8;
Un projet peut nous sembler difficile à entreprendre, parce que nous pensons que ce travail va nous déplaire, ou bien que nous ne nous sentons peut-être pas à la hauteur, ou que nous ne savons tout simplement pas par où commencer. Mais ces excuses mises à part, il existe une raison fondamentale motivant cette attitude.
A la base de tout cet effort pour entreprendre le travail se trouve la croyance humaine fondamentale à un commencement — la croyance qu'il est nécessaire d'avoir un point de départ. Si une activité commence à partir d'un point n'ayant pas subi d'impulsion préalable, la mise en route peut s'avérer difficile. Le moteur entraînant une voiture, un train ou un avion, doit produire au départ un effort tout particulier. Le mouvement ainsi déclenché l'aide à continuer sa marche en avant. De même, s'atteler à une tâche importante peut exiger beaucoup d'énergie pour la faire démarrer. Pour celui qui s'engage dans une nouvelle entreprise, telle que lancer une affaire, c'est au moment du démarrage qu'il devra fournir le plus gros effort. Entreprendre des travaux de ménage ou même se lever le matin peut être pénible !
Mais devons-nous être liés au concept qu'il est difficile de mettre un projet sur pied ? Y a-t-il une réponse efficace à cette croyance humaine limitée ? La Science Chrétienne nous montre qu'il y a une réponse à portée de la main. Les enseignements pratiques de cette Science révèlent qu'une compréhension correcte de Dieu est en relation directe avec la solution de tous les besoins humains — y compris celui de se mettre à l'œuvre quand le démarrage paraît lent.
Dieu n'est pas une sorte d'être surhumain qui nous force à agir lorsque nous nous tournons vers Lui. Il est le seul Entendement infini, toujours présent, qui est la source même de toute activité. Mrs. Eddy déclare: « L'Entendement est mouvement perpétuel. » Science et Santé, p. 240. La difficulté que nous éprouvons peut-être au début de la mise à exécution d'un projet provient d'une supposition erronée — de la croyance que l'activité juste a un commencement. C'est cette supposition erronée qui nous retient. Le mouvement de l'Entendement divin n'a jamais un point de départ nécessitant une poussée initiale. Son activité est sans fin — et sans commencement. Le mouvement de l'Entendement est constant. Son activité ne comprend jamais une lutte initiale ou un premier effort pour s'exprimer. L'Entendement maintient tout simplement la continuité parfaite de l'être.
L'univers de l'Entendement est spirituel. C'est là la seule réalité de l'existence. Les idées de l'Entendement — complètes et parfaites — se meuvent en accord avec la nature et l'essence de la conscience parfaite. Bien que nous puissions — par les sens physiques — percevoir notre vie et nos activités comme matérielles, il n'en est pas moins vrai que l'être réel est totalement spirituel. A mesure que nous admettons la nature spirituelle essentielle de toute pensée et de toute action, notre vie quotidienne se déroule plus aisément. Quand nous reconnaîtrons que tout mouvement est, en réalité, une constante, animée et soutenue par l'Entendement divin, nous n'aurons pas à lutter pour mettre en œuvre un projet valable.
Le projet humain est secondaire. Notre but principal est la découverte de l'activité permanente de toute idée spirituelle. Et toute idée de ce genre est incluse dans la totalité de l'Entendement et l'exprime. Si nous nous considérons comme l'origine de quelque entreprise nécessaire, nous assumons la responsabilité de l'Entendement divin. Ce sont notre reconnaissance et notre amour pour une action sans entrave qui permettent le déroulement facile et logique de l'activité humaine. Mais le point essentiel à retenir est que la création de Dieu, tout entière dans son fonctionnement et son accomplissement, est à jamais pleinement active. Mrs. Eddy l'explique en ces termes: « L'Entendement est la source de tout mouvement, et il n'y a pas d'inertie qui retarde ou arrête son action perpétuelle et harmonieuse. » ibid., p. 283;
Nous arrivons parfois à un point où le travail que nous avons évité ne peut plus longtemps être remis et alors, avec une détermination toute mortelle, nous nous plongeons dans le travail et le faisons. Mais cette attitude ne nous rapproche pas de Dieu. Elle ne révèle pas l'activité merveilleuse et constante de l'Entendement. Elle nous prive de la joie que l'on éprouve à se conformer à volonté de Dieu, à mettre à exécution Son excellent dessein.
Quand le Christ nous inspire, nous avons fait bien plus qu'accomplir une tâche humaine adéquate. Nous avons fait même plus qu'apercevoir une certaine mesure de l'activité de l'Entendement. Nous avons libéré la pensée d'au moins une partie du poids qui l'accable, en prétendant que commencer une tâche humaine est souvent un fardeau pénible et dont la seule pensée nous fatigue. Mrs. Eddy écrit: « Les mortels n'ont qu'à se plier à la loi de Dieu, à se mettre en harmonie avec elle, et à laisser s'accomplir Sa volonté. Cette action ininterrompue de la loi de l'Amour divin apporte le repos à ceux qui sont fatigués et chargés. » Écrits divers, p. 208.
Nous ne devons jamais craindre ou retarder la mise en œuvre d'un projet qui doit être exécuté, un projet en vue duquel nous n'avons pas encore rassemblé nos forces. Nous pouvons l'envisager, en comprenant que toute qualité juste, incluse dans ce projet, est déjà en pleine activité dans le royaume de l'Entendement et ne saurait être interrompue. Les qualités spirituelles n'ont pas besoin de se mettre à l'œuvre. Elles sont constamment en action. La prise de conscience de ce fait élimine ce qui paraît être retard, atermoiement, stagnation ou aversion. A mesure que disparaissent ces éléments mentaux, nous commençons à voir notre vie se conformer à la vitalité et à l'activité de l'Entendement.