Une vie entièrement dénuée de crainte peut être un idéal difficile à imaginer. Mais la crainte qui se cramponne et allonge le temps que nous prenons pour parvenir à des buts désirables — tels que la guérison et un emploi satisfaisant — peut être progressivement rejetée par la compréhension spirituelle.
Cette compréhension, que l’on trouve en Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce), répond aux prétentions de la crainte avec confiance et efficacité. « La Science approuve seulement ce qui est soutenu par le Principe infaillible de l’être », enseigne Mary Baker Eddy. « Le péché ne peut rien faire; toute cause et tout effet sont en Dieu. La crainte est une croyance à la sensation dans la matière: cette croyance n’est ni soutenue par la Science ni étayée par des faits, et n’existe qu’en tant que fable. » Miscellaneous Writings, p. 93;
Il existe un meilleur moyen de se débarrasser de la crainte — autre chose que de battre en brèche le pessimisme mortel par l’optimisme mortel, de manipuler la pensée humaine, de s’illusionner ou de faire le courageux. Nous surmontons l’inquiétude quand nous commençons à percevoir les éléments de l’être réel qui nous soutiennent et nous maintiennent, à savoir que notre véritable identité est en l’Ame, Dieu. C’est là que nous trouvons le calme qui annule la crainte, dissipe les arguments mortels ténébreux et rend visibles les solutions spirituelles.
Un fait spirituel primordial en Science Chrétienne est que Dieu est l’Entendement divin, l’unique conscience. Ce qui craint n’est pas la véritable conscience n’est pas la conscience du tout. Une mentalité inquiète n’est jamais la conscience de l’Entendement. Mais la conscience de l’Entendement est toujours présente en tant que réalité là où l’inquiétude semble être.
L’argument fondamental et factice à la base de la crainte est indiqué avec précision dans la citation ci-dessus de Mrs. Eddy: la « croyance à la sensation dans la matière ». Étant donné la nature de Dieu en tant qu’Esprit, Ame, Vie, Amour infinis, la sensation matérielle est en effet une fable et cela peut être prouvé. Toutes les craintes imaginables peuvent être rapportées à cette illusion et ainsi neutralisées. D’autre part, la confiance et l’équilibre découlent toujours du fait que la Vie et son idée, l’homme parfait, comprennent tout l’être véritable.
Un critique cinématographique fait le commentaire suivant dans une revue récente: « Des événements qui ont peu d’importance lorsqu’ils sont vus rétrospectivement nous tiennent tellement asservis quand ils ont lieu qu’ils semblent être le centre même de notre vie. » The New Leader, 19 janvier 1976; Voilà un aperçu humain fort utile. Mais la Science de la Vie nous permet d’aller plus loin. Elle nous donne un sens de proportion scientifique et spirituel, comme nous pourrions l’appeler, qui dépasse et éclipse les facteurs qui produisent nos craintes. Un sens scientifique de la totalité et du pouvoir de Dieu nous donne toujours un sens de proportion stabilisateur — quel que soit l’événement ou la situation qui nous menace. Nous n’avons donc pas à attendre de voir rétrospectivement les choses « qui nous asservissent » pour leur faire face. Nous pouvons arriver à voir que la Vie divine est maintenant même à la fois le centre et la circonférence de notre existence, et être libérés de la crainte.
Quand nous paraissons si obsédés et bouleversés par certaines inquiétudes que nous n’arrivons pas à penser clairement et de façon juste, la Science nous aide à placer les choses qui causent la crainte, ainsi que la prétention de la crainte elle-même, à l’encontre du contexte de la nature infiniment bonne de Dieu. Le fait d’être conscient de l’omniprésence de la Vérité établit dans notre pensée le sens ultime de proportion, mettant un frein à nos craintes et nous en débarrassant. Nous démontrons avec de plus en plus de confiance que les expériences négatives — la souffrance, la pénurie, les querelles — ont non seulement peu d’importance, scientifiquement parlant, mais qu’elles n’en ont pas: elles n’ont pas d’importance parce qu’elles n’ont pas de réalité.
Une définition du mot « crainte », extraordinairement originale et qui stimule la pensée, nous est donnée par Mrs. Eddy. Dans le Glossaire de Science et Santé avec la Clef des Écritures, elle déclare sous cette rubrique: « Chaleur; inflammation; anxiété; ignorance; erreur; désir; précaution. » Science et Santé, p. 586; Méditer la signification de ces termes est d’une valeur inappréciable. Méditer sur chacun d’eux nous amène dans de nouveaux domaines de compréhension concernant le mécanisme de la crainte, compréhension grâce à laquelle nous pouvons découvrir ses causes apparentes et les annuler.
Considérez l’ignorance. C’est notre ignorance concernant la Divinité qui établit un rapport avec la croyance à la substance dans la matière et qui voudrait ouvrir la porte de notre pensée à des craintes importunes. L’ignorance, pour parler clairement, est un état mental plutôt qu’un état physique. Ce fait est réconfortant. Il signifie que quelles que soient les conditions extérieures qui paraissent nous menacer ou nous rendre timides, nerveux ou désespérés — si bas que notre confiance tombe — ce qui détermine notre bien-être, ou le contraire, c’est l’état de notre pensée. La première exigence requise pour combattre la crainte est un changement de pensée — passant de l’ignorance à l’illumination spirituelle, à la conscience de la vérité absolue que Dieu seul dirige notre existence. Le chemin à suivre est indiqué avec force dans Science et Santé: « C’est notre ignorance concernant Dieu, le Principe divin, qui produit l’apparente discorde, et la vraie compréhension de Dieu rétablit l’harmonie. » ibid., p. 390;
Christ Jésus a dit: « Ne crains point, petit troupeau; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume. » Luc 12:32. C’est le bon plaisir de l’Entendement divin — la nature de l’Entendement divin — de nous donner la conscience du bien comme notre conscience et comme la seule conscience. Aussi justifiables, résistantes et réelles que paraissent les conditions effrayantes, la compréhension spirituelle peut les surmonter. Il n’existe aucune situation, aucune personne, aucune limitation qui puisse nous empêcher d’adopter aujourd’hui la perspective spirituelle. Et nous prouverons qu’agir ainsi constitue la réponse immortelle à la crainte mortelle.
