Avez-vous jamais vu les premières lueurs de l’aube poindre à l’horizon et contemplé la magnificence du spectacle qui se déroule ? Les rayons de lumière en pénétrant les ténèbres, resplendissent de plus en plus jusqu’à ce que leur éclat s’étende comme un flot d’or sur tout le ciel. Alors, dans l’immensité du ciel, il ne reste plus que la lumière.
Quelle profonde leçon nous pouvons tirer de ce spectacle, et quelle promesse aussi ! L’apparition de la lumière sur la face des ténèbres n’illustre-t-elle pas le rayonnement de la gloire de Dieu, l’immanence de Sa présence et de Sa puissance irrésistibles et Son amour pour l’homme, en même temps que le néant des ténèbres de la pensée mortelle ?
Dans notre étude de la Science Chrétienne, nous ne percevons tout d’abord que les premières faibles lueurs de la Vérité, mais quand elles commencent à transformer notre vie, nous les reconnaissons comme les signes précurseurs de progrès spirituel qui préparent la conscience humaine à explorer le vaste domaine de l’Esprit, où Dieu est suprême, Tout-en-tout. Mrs. Eddy dit dans Science et Santé: « Le berger vigilant voit les premières faibles lueurs de l’aube, avant que ne paraisse toute la splendeur d’un jour nouveau. » Science et Santé, p. vii;
Il se peut que dans la nuit du matérialisme, de la maladie ou de la discorde, ces lueurs de la Vérité soient imperceptibles à nos regards. Cependant, rien ne peut résister au lever du jour, et les croyances matérielles ne peuvent pour toujours obscurcir la lumière divine — la venue du Christ, l’idée spirituelle de la Vie et de l’Amour. Jean déclara: « Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. » Jean 1:9 ;
Cette lumière est venue pour tous les hommes sur la surface du globe. C’est le rayonnement irrésistible du Principe et de l’Amour divins. De même que l’aube se transforme en la splendeur du jour, les rayons immortels de la Vie, de la Vérité et de l’Amour transforment graduellement notre compréhension en une réalisation plus claire des grands faits spirituels de l’être et de la création divine.
Ainsi que la Bible et la Science Chrétienne nous l’enseignent, il importe de reconnaître Dieu comme étant la seule cause, le seul créateur omniprésent et omnipotent, le bien suprême, et l’homme en tant que fils de Dieu, créé à Son image et à Sa ressemblance. Donc, la véritable origine de l’homme est l’Esprit — non la matière. D’où son identification parfaite aux choses de l’Esprit, à l’inspiration, à l’amour, aux idées de l’Ame. Son être véritable ne connaît pas d’ombre terrestre, parce qu’il est né de Dieu. Comme l’écrit Mrs. Eddy: « La grande vérité de la Science de l’être, savoir, que l’homme réel était parfait, qu’il l’est, et le sera toujours, est incontestable; car si l’homme est l’image, le reflet de Dieu, il n’est ni inverti ni subverti, mais droit et semblable à Dieu. » Science et Santé, p. 200 ;
D’où vient donc ce moi mortel, ce « je » qui souffre, qui se justifie ou se condamne, qui croit qu’il peut haïr aussi bien qu’aimer ? Ce moi variable n’est pas le reflet de Dieu, il est, au contraire, une identité illusoire que les hommes s’attribuent par ignorance de leur nature divine. Dieu, l’Esprit, ne connaît que Ses propres idées, Sa propre expression.
Le faux sens du moi mortel n’a pas d’existence réelle, pas de vie ni de présence. Pourquoi l’écouter et se laisser tromper par ce concept erroné ? Il n’est qu’une illusion du sens mortel, un rêve fugitif, une suggestion hypnotique, nommée magnétisme animal. En un mot, c’est l’argument du diable, l’opposé supposé du bien. Notre Maître, Christ Jésus, nous met en garde contre lui en ces termes: « Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 ; Comme il est important de se rappeler cela et de l’appliquer dans notre propre existence !
Des phases de l’existence mortelle se présentent sous différentes formes, mais elles n’en sont pas moins des rêves, des illusions qui n’appartiennent à personne. Les grands faits spirituels de l’être ne changent jamais. Ils sont immuables, toujours présents. Ce sont les forces spirituelles de la Vie, de la Vérité et de l’Amour divins. Elles opèrent dans notre vie par le Christ, le Rédempteur, transformant notre conscience et spiritualisant notre pensée. Elles dissipent les ténèbres mentales, neutralisent et annulent les suggestions de l’entendement mortel pour ainsi sauver et guérir.
Afin de discerner plus clairement ces grandes vérités et émerger des ténèbres de l’ignorance, du péché et de la mortalité dans une réalisation plus élevée de notre vie en Dieu, il convient de se détourner de la matérialité et du témoignage du sens mortel dans notre vie quotidienne en basant nos pensées et nos actions sur le roc, Christ, la Vérité, et de mettre en pratique la Règle d’or. Grâce à une victoire remportée sur le péché, la crainte, un défaut, sur la maladie ou le chagrin ou la pénurie, nous commençons à voir des changements importants se manifester. La conscience humaine, si longuement caractérisée par un désert de fausses croyances, est petit à petit transformée en un jardin d’inspiration et de joie, comme ce fut le cas pour une étudiante de la Science Chrétienne.
C’était pendant la dernière guerre mondiale. Cette étudiante et sa famille habitaient dans un pays occupé par les forces militaires. A une certaine période, des membres de sa famille avaient recueilli chez eux deux jeunes aviateurs dont l’avion avait été bombardé et était tombé non loin du lieu où habitait cette famille. La situation s’avérait compliquée et dangereuse et cette étudiante de la Science pria avec ferveur pour résoudre harmonieusement ce problème. Elle fut immédiatement guidée vers une personne qui consacrait ses activités à défendre son pays et qui put en trois semaines, avec la collaboration d’autres personnes engagées dans la même activité, faire en sorte que ces jeunes aviateurs rejoignent leur base militaire.
Cependant, quelques mois plus tard, la situation devint critique pour ces personnes et l’arrestation de l’étudiante de la Science Chrétienne semblait imminente. Elle fut en proie à une extrême frayeur et, dans ce désarroi mental, elle semblait incapable de prier efficacement. Elle savait quelles seraient les conséquences pour sa famille si elle était arrêtée, mais elle s’accrocha à sa foi en l’amour de Dieu. Soudain, à l’heure la plus sombre, ces paroles de Paul aux Colossiens jaillirent dans sa pensée: « Votre vie est cachée avec Christ en Dieu. » Col. 3:3 ;
Ce message résonnait sans cesse dans sa pensée et calmait ses craintes. Elle comprit que sa vie et celle des siens qu’elle aimait — cachées avec le Christ en Dieu — étaient invisibles à l’entendement mortel et à l’abri de ses mauvais desseins et de ce fait, ni elle ni sa famille ne pouvaient être en danger. Puis, ces paroles de Christ Jésus devinrent pour elle comme un chant de triomphe: « Réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. » Luc 10:20;
« Nos noms sont écrits dans les cieux ! » s’écria-t-elle. « Mais c’est merveilleux ! Alors le mal ne peut les découvrir parce qu’ils sont cachés dans le lieu plus sûr, sous leur véritable identité d’enfants de Dieu ! » Aussitôt, crainte, confusion, danger — ces ténèbres profondes qui l’avaient environnée auparavant — disparurent de sa conscience devant la lumière ardente de la Vérité et de l’Amour. Bien que l’occupation durât encore près d’un an, elle n’entendit plus jamais parler de cette menace.
Dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, Mrs. Eddy écrit: « L’infini ne sera pas enseveli dans le fini; la pensée véritable s’échappe de l’intérieur vers l’extérieur, et c’est là seule activité juste, par laquelle nous parvenons à notre nature supérieure. » Miscellany, p. 159.
