« Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. » Matth. 3:17;
Ces mots, que nous trouvons dans l’Évangile de Matthieu, indiquent un état de conscience spirituelle capable de discerner l’état véritable de l’homme — son identité véritable, qui est spirituelle. Grâce à l’étude de la Science Chrétienne, cet état réel peut être perçu par chacun de nous et reconnu comme étant le nôtre.
Mrs. Eddy nous dit dans Science et Santé: « Dans la Science l’homme est le rejeton de l’Esprit. Le beau, le bon et le pur constituent son ascendance. Son origine n’est pas, comme celle des mortels, dans l’instinct animal, et il ne passe pas non plus par des états matériels avant d’arriver à l’intelligence. L’Esprit est la source primitive et ultime de son être; Dieu est son Père, et la Vie est la loi de son être. » Science et Santé, p. 63;
« Dieu est son Père, et la Vie est la loi de son être. » Cette puissante vérité, acceptée et comprise, change toute notre existence.
Ainsi que l’affirme la Bible, Dieu, l’Esprit, a créé l’homme à Son image, et parce que l’Esprit est le seul créateur et qu’il est omniprésent, où donc pourrait-on trouver une création matérielle ? Où, sinon dans l’imagination humaine en tant qu’illusion, le rêve adamique !
Nous parvenons à des conclusions logiques dans notre raisonnement concernant la question d’identité dans la mesure où nous acceptons une seule base de l’être, l’Esprit. Ainsi, nous découvrons peu à peu qu’une création matérielle et mortelle n’est que le produit d’un rêve. « Vous vous rendez maître de la situation, dit Mrs. Eddy, si vous comprenez que l’existence mortelle est un état d’illusion produit par soi-même, non la vérité de l’être. » ibid., p. 403;
La Science Chrétienne ouvre la porte sur une perspective spirituelle de ce que nous désirons. Elle nous inspire et nous pousse à nous réveiller du rêve mortel, à la réalité du bien infini, à une compréhension meilleure de ce qu’est réellement la vie. Si nous avons été profondément meurtris ou amèrement déçus, si nous sommes malades ou désespérés, nous pouvons franchir cette porte de la compréhension spirituelle et trouver une nouvelle vision de l’existence dans la vérité éternelle de la lumière de Dieu.
Il y a quelque temps, une étudiante de la Science Chrétienne me raconta son expérience. « J’étudiais depuis peu, me dit-elle, ce beau livre, Science et Santé, et déja j’avais le sentiment d’une vision nouvelle. Devant moi se découvrait un autre horizon — un horizon où brillaient tant de riches promesses ! Je poursuivis cette lecture et, bien vite, des transformations s’opérèrent dans ma pensée, des expériences plus heureuses se produisirent dans mon existence journalière. Mon caractère devint meilleur; mes affections, devenues plus pures, se précisèrent dans le sens d’un plus grand abandon de la matérialité; l’inutile se dissipa pour laisser la place au désir de servir. Un jour enfin, poursuivit-elle, je rendis visite à un praticien de la Science Chrétienne afin qu’il m’aidât à résoudre un problème difficile. Après un entretien des plus enrichissants, je le quittai sur une impression de parfaite harmonie; regardant profondément en moi-même, je sentais pour la première fois que j’étais “quelqu’un”. »
Le praticien, par ses prières, avait vu l’homme véritable créé par Dieu, constitué et gouverné par l’Esprit pur. Là même où semblait se trouver une personnalité matérielle séparée de Dieu, en proie à des difficultés, la filiation divine avait été reconnue. Le tableau présenté par les sens matériels s’effaça devant la perception de la véritable image. Cette réalisation spirituelle toucha la pensée en attente de la jeune étudiante et elle devint consciente qu’une intuition plus divine la guidait. Tandis que se précisait sa compréhension de l’unité de son être réel avec le Principe divin, l’Amour, la solution du problème apparaissait. Le Christ, la Vérité, éclaira sa conscience. Elle était « quelqu’un » désormais.
Parlant de sa mission divine, Christ Jésus dit: « Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » Jean 8:12. Cette promesse s’adresse à nous tous qui cherchons la Vérité afin de vivre une vie plus noble et plus joyeuse.
Nous pouvons abandonner les anciennes façons de considérer l’existence et suivre de bon cœur l’exemple du Maître. Acceptant le bien seul comme réalité, nous découvrons l’amour du Père. Baptisés de Sa pureté, nous voyons Sa suprématie et la véritable idée apparaît. Alors, plein d’humilité, le cœur entend ces paroles célestes: « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. »
