Quand nos bébés sont satisfaits, sans malaises ni tourments, paisibles et, s'ils en ont l'âge, souriants — nous sommes contents et reconnaissants. S'ils sont ainsi, il y a une atmosphère de paix dans la maison et nous trouvons peut-être que le contentement est une vertu que nous désirons développer plus que toute autre en nous-mêmes et en nos enfants.
Pourtant en les voyant grandir avec un air perpétuellement satisfait, il se peut que nous en fassions un sujet d'inquiétude. Nous pouvons y voir l'indice d'une pensée humaine limitée, statique, satisfaite de la médiocrité. Nous pouvons considérer le contentement davantage comme une suffisance dangereuse — une bulle d'air protectrice — que comme une caractéristique louable qu'il faut entretenir avec soin.
Chez les adultes, s'il ne se fonde pas sur la compréhension spirituelle, le contentement peut être le signe d'une tendance conservatrice, conventionnelle, d'un refus d'admettre des idées de progrès, d'une résignation au présent état de choses et qui s'accommode du pis-aller. Tout en reconnaissant un mérite évident au fait de tirer le meilleur parti de ce que l'on a, nous avons l'autorité de la Bible pour condamner le faux contentement, dont les racines ne sont pas plus profondes que l'entendement humain. Le prophète Jérémie, avec une autorité spirituelle, adressait des reproches aux chefs et aux prêtres d'Israël. Ils égaraient le peuple dans les voies de la suffisance en excusant ses péchés et défauts non rachetés, disant: « Paix ! paix !... et il n'y a point de paix. » Jér. 6:14; Il s'efforçait de faire comprendre aux habitants de Jérusalem qu'il était insensé et même inique de demeurer placidement content, déclarant que tout est bien alors qu'il n'en est rien. C'est un état d'esprit qui peut nuire au lieu de guérir.
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