La prière est le moyen par lequel l'humanité s'approche de Dieu. Mais, puisque Dieu veut toujours la guérison, ainsi que la mission de Christ Jésus l'a abondamment prouvé, et que pourtant la prière n'a pas toujours pour effet la guérison, n'est-il pas raisonnable de supposer que certaines façons de prier sont meilleures que d'autres ?
Nous savons que Jésus priait souvent, que parfois il restait en prière toute la nuit. Et lorsqu'il côtoyait des hommes et des femmes dans l'affliction, il les guérissait instantanément. C'était là, clairement, la manifestation évidente du Christ, ou la Vérité, d'Emmanuel, « Dieu avec nous », qui se révélait par le Jésus humain comme un pouvoir plein de compassion.
Le même pouvoir est avec nous aujourd'hui. « Les bontés de l'Éternel ne sont pas épuisées... Elles se renouvellent chaque matin. » Lam. 3:22, 23; Notre prière n'a pas à changer Dieu ou à gagner Ses faveurs par notre plaidoyer. Le Tout-Puissant est le même aujourd'hui, lorsque nous Le prions, que lorsqu'en Galilée, Jésus Le priait. Si nous désirons la guérison nous pouvons être certains que nous désirons ce qu'il peut nous donner.
La Science Chrétienne Christian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce. montre que la prière scientifique, la prière de la compréhension et de l'affirmation de la Vérité, ouvre habituellement la pensée humaine à l'influence curative de Dieu, l'Amour divin, d'une façon plus efficace et plus durable que la supplication pleine de ferveur d'une foi naïve. Ayant pour livre d'étude Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy — ouvrage qui lui révèle le sens spirituel de la Bible — le nouvel étudiant peut progresser avec intelligence tant dans le discernement métaphysique que dans la démonstration pratique de la santé véritable.
On peut donner quelques indications au néophyte. En premier lieu, il se tourne vers Dieu. Le traitement métaphysique scientifique commence toujours par Dieu, non par le problème. Pour toute personne, il y a réellement quelque chose de plus important que sa maladie, aussi préoccupée puisse-t-elle être à son sujet, quelque urgent que puisse sembler son besoin de guérison, quelle que soit la persistance du mal à réclamer son attention. Dans la vie de chacun de nous, la chose la plus importante est notre lien de parenté avec Dieu.
Celui qui souffre, lorsqu'il se tourne vers Dieu, fait le premier pas vers la disparition de sa maladie. Le mal, l'erreur, prétend toujours compter plus que Dieu, le bien. Même un malaise bénin, une gêne relativement peu importante, affirmera sa fausse prétention à la réalité et exigera d'être le point de mire. En nous détournant du malaise et de ses symptômes pour nous tourner vers Dieu, nous commençons sur-le-champ à affaiblir la force d'attraction mentale du magnétisme animal, qui est le terme spécifique que Mrs. Eddy emploie de façon significative pour désigner l'erreur.
Mais s'il doit se tourner vers Dieu avec un certain degré de compréhension scientifique, il sera nécessaire que l'étudiant médite les sept synonymes de Dieu enseignés par la Science Chrétienne: Entendement, Esprit, Principe, Ame, Vérité, Vie, Amour.
Il n'y a personne qui puisse comprendre le sens profond de ces synonymes de Dieu, même en y employant toute une existence humaine, et a fortiori en une unique période d'étude et de prière. Mais l'étudiant peut prendre conscience, dans une certaine mesure, que l'intelligence parfaite et illimitée, l'Entendement infini — et par conséquent unique — forme et gouverne pour toujours l'univers spirituel réel. Il peut atteindre à une certaine conscience de cet Entendement en tant qu'Amour divin — la source de tout amour — l'Amour qui ne peut jamais cesser d'aimer toute sa création, y compris la propre identité spirituelle individuelle, ou moi réel, de l'étudiant.
Et puisque cet étudiant recherche la santé — et la Vie parfaite inclut nécessairement la santé parfaite — il ferait bien de réfléchir sur Dieu en tant que Vie, le Principe divin qui anime toute existence réelle, la Vie qui est éternellement la cause de sa véritable santé.
Dans la mesure où il a recours à Dieu de cette façon, il ne pense pas seulement à Dieu. Sa pensée va vers Dieu. Il s'approche davantage de Dieu, dans sa conscience, parce que son sens spirituel s'éveille, ce sens qui est le moyen pour chacun de connaître Dieu. Mrs. Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, écrit: « Le sens spirituel est la faculté consciente et constante de comprendre Dieu. » Science et Santé, p. 209;
Cette faculté, cette précieuse corrélation entre l'humain et le divin est en chacun de nous. Quelque latente ou non reconnue qu'elle soit, elle peut être vivifiée et développée par la prière habituelle, fondée sur la compréhension-Christ. Nous lisons dans Science et Santé: « La compréhension-Christ de l'être scientifique et de la guérison divine renferme un Principe parfait et une idée parfaite, — Dieu parfait et homme parfait, — comme base de la pensée et de la démonstration. » ibid., p. 259;
Le néophyte peut aller de l'avant et se réjouir qu'il n'existe pas quelque chose appelé matière ayant besoin d'être guéri, car aucune substance de ce genre n'a jamais été créée. « L'Esprit ne créa jamais la matière » déclare Mrs. Eddy. « Il n'y a rien dans l'Esprit dont puisse être créée la matière, car, comme le déclare la Bible, sans le Logos, Eon ou Parole de Dieu, “rien de ce qui a été fait n'a été fait.” L'Esprit est la seule substance, l'infini Dieu invisible et indivisible. » ibid., p. 335;
Les qualités de la matière ne sont pas seulement différentes de celles de l'Esprit, elles leur sont diamétralement opposées. Et puisque effet et cause ne peuvent être dissemblables, il est clair que l'Esprit infini, immortel, invulnérable, éternellement sain, ne pourrait jamais s'exprimer dans un univers opposé fait de matière finie, mortelle, vulnérable et souvent malade. L'univers de Dieu n'a pas d'autre choix que d'être spirituel et parfait, parce que l'Esprit parfait en est la cause.
Sur cette base de la totalité et de la perfection de Dieu et de Son univers, y compris l'homme, l'étudiant peut nier qu'il y ait réalité ou pouvoir dans n'importe quelle maladie qui paraîtrait l'affliger. Il peut affirmer que tout ce que Dieu fait est bon et qu'il fait tout. Par le sens spirituel, il peut entrevoir qui il est réellement, spirituel et non matériel, immortel et non mortel, aimé et non négligé, libre de tout ennui et de toute maladie, manifestant éternellement la santé par décret divin. Il peut atteindre à une certaine conscience de ce que Paul voulait dire lorsqu'il déclarait: « En lui nous avons la vie, le mouvement, et l'être. » Actes 17:28.
Lorsqu'une personne sait qu'elle a son être en Dieu, l'Entendement, ou substance, infini et sain, dont elle est l'idée individualisée, elle se rend compte que sa santé est éternellement assurée, que c'est un fait actuel et éternel soutenu par la Vérité immuable.
Cette conviction inspirée, qui vient avec un sentiment béni de paix et de joie, est l'évidence qu'il a été répondu à notre prière, quoi que le corps physique puisse encore manifester. Quand, après avoir prié avec intelligence, on ressent, telle une joie au cœur, le Christ, la Vérité, c'est que la guérison a déjà été en partie accomplie intérieurement, et l'extérieur doit nécessairement, bien que peutêtre imperceptiblement au début, exprimer ce nouveau degré de compréhension.
Cette joie, qui n'a pas sa pareille pour rassurer, s'accompagne toujours d'un sentiment de profonde humilité qui interdit à la personne en cause de croire que c'est son propre travail de prière qui l'a guérie. Cette personne devient consciente qu'il existe un pouvoir dont elle n'est pas le créateur. La joie qu'elle éprouve en sachant qu'elle est guérie est aussi, et même davantage, la joie de savoir qu'elle est aimée.
Elle a été capable de faire sien, dans une certaine mesure, l'Entendement du Christ, la félicité bénie de sa consciente filialité avec Dieu. Et c'est cela seul qui constitue la véritable guérison.