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Enseigner aux enfants les plus jeunes

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1976

The Christian Science Journal


[Cet article sur l'École du Dimanche paraît en même temps en anglais dans The Christian Science Journal.]

Il semblerait parfois que cette tâche — ou la perspective de devoir l'accomplir — effraie plus de moniteurs éventuels qu'elle n'en attire. Mais quel dommage qu'il en soit ainsi ! Enseigner la Science Chrétienne à l'enfant de deux, trois ou quatre ans peut être l'aventure la plus réjouissante et la plus enrichissante de la vie du moniteur.

Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé (p. 236): « Jésus aimait les petits enfants à cause de leur ignorance du mal et de leur réceptivité au bien. » Mais dans la pensée du moniteur novice, les questions suivantes peuvent se présenter: « Qu'en sera-t-il si la classe se compose d'enfants méchants, turbulents, indisciplinés ? Qu'en sera-t-il s'ils n'ignorent pas le mal et s'ils ne sont pas réceptifs au bien ? Je serai vaincu dès le premier dimanche, car je n'ai jamais eu affaire à de petits enfants et je ne saurai pas comment les prendre en main. »

La section de l'École du Dimanche de L'Église Mère a dans ses fichiers des comptes rendus de moniteurs ayant enseigné avec succès aux groupes d'enfants de 2 à 4 ans et les pages qui suivent rassemblent quelques-uns de ces récits. Ils montrent quelques-uns des moyens utilisés avec succès par les moniteurs pour présenter la Science à la pensée de ces petits enfants innocents et réceptifs, tout en maîtrisant les éléments de discordance et de désordre qui prétendraient qu'il est difficile de bien enseigner à des enfants d'un âge aussi tendre.

Le dénominateur commun a été, dans chaque cas, l'expression par le moniteur de l'esprit de tendresse et de compréhension du Christ qui caractérisait Jésus. Cet esprit-Christ mit chaque moniteur à même de découvrir ce dont chaque enfant avait besoin, d'y pourvoir et finalement de pouvoir dire avec Jésus: « Le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent » (Matth. 19:14).

Nous pensons qu'une monitrice est arrivée au cœur même du problème lorsqu'elle nous écrit: « Nous n'avons pas à croire que nous devons leur enseigner quelque chose qu'ils ne savent pas encore, ou qu'il leur sera difficile d'apprendre. L'idée de l'Entendement ne peut avoir “trois ans seulement”. Chaque enfant est naturellement conscient du bien et ouvert à la Vérité. Nous, les moniteurs, nous apprenons que, dans son être spirituel, chaque élève est déjà l'expression complète de l'Entendement divin qui sait tout. »

Une autre nous envoya ce compte rendu très utile:

« Ainsi que vous le savez, je n'ai pas eu d'expérience préalable dans ce travail et je n'ai pas eu non plus le privilège de fréquenter une École du Dimanche de la Science Chrétienne dans ma jeunesse. Mais j'ai trouvé que les petits enfants ont besoin d'être traités comme des grands, des égaux, sans les ignorer ni leur parler comme à des enfants ou être aux petits soins pour eux. Pour cette raison je m'assieds sur une petite chaise semblable aux leurs à l'École du Dimanche, afin d'être à leur niveau et je leur parle comme à des égaux — sans employer le babil enfantin.

[Préparé par le Service Écoles du Dimanche, Département Filiales et Praticiens.]

« Dans ma classe actuelle, il y avait une nouvelle élève qui était très agitée; elle ne semblait pas pouvoir rester assise tranquillement; elle ne voulait pas écouter et distrayait les autres élèves. Un dimanche elle arriva avant les autres et s'assit sur sa petite chaise en face de moi. Je lui dis: « Tu es vraiment une gentille petite fille. » L'effet fut dynamique. Elle bondit de sa chaise et sauta à califourchon sur mes genoux, me serrant dans ses bras avec une telle force que je ne pouvais croire qu'une enfant si petite pût en être capable. Évidemment elle était sensible à l'affection et elle paraissait en avoir grand besoin. Je suis surprise de l'intensité des sentiments qu'ont ces petits. »

Le moniteur est sensible aux besoins des enfants dans la mesure où il exprime un amour plein de compassion et de compréhension ainsi que cela ressort du récit suivant:

« Pour mes débuts comme monitrice de l'École du Dimanche il y a quelques années, j'eus des élèves de quatre ans. Il y avait un garçonnet qui arrivait en larmes semaine après semaine. Chaque dimanche il fallait prendre un peu de temps pour le consoler et obtenir qu'il désire parler du sujet d'étude qui lui avait été envoyé par la poste.

« Alors que je travaillais métaphysiquement à ce propos pendant la semaine, je m'arrêtai sur la paternité et la maternité de Dieu, sachant que puisqu'il était toujours avec son Père-Mère Dieu, l'enfant ne pouvait ni craindre ni souffrir de la croyance d'être séparé de sa mère qui l'accompagnait toujours.

« Après quelques semaines de ce genre de travail, je fus conduite à demander à l'enfant pourquoi il pleurait. A travers ses sanglots, il me raconta que chaque dimanche matin, ses parents se disputaient violemment, la mère suppliant le père de venir à l'église, le père refusant et partant jouer au golf, et la mère se faisant du souci au sujet de son papa parce qu'il n'était pas à l'église en train d'apprendre ce qu'est Dieu.

« Tandis que je séchais ses pleurs, je lui demandai: “Où est Dieu ?” Faisant avec ses mains un grand arc de cercle au-dessus de sa tête, il répondit joyeusement: “Partout, tout simplement partout !”

« “Eh bien, alors, dis-je, tu n'as pas besoin de te faire du souci pour ton papa, parce que Dieu est avec lui sur le terrain de golf, et tu dois confier ton papa à Dieu. Quand ton papa sera prêt à venir à l'église, il viendra. Dieu est avec ton papa au bureau, dans l'autobus, sur le terrain de golf, et tout simplement partout !”

« Cela sembla satisfaire l'enfant, et il participa volontiers aux activités de l'École du Dimanche. Le dimanche suivant il vint à l'École du Dimanche rayonnant de joie accompagné de son jeune père tout joyeux également; celui-ci dit: “Je ne peux rester à l'écart d'une église qui enseigne à mon fils que Dieu est sur le terrain de golf !” Et à partir de ce jour-là, le père vint à l'église avec sa famille. »

Les moniteurs ont élaboré diverses méthodes pour amener leurs jeunes élèves à s'intéresser aux premières leçons qui leur sont enseignées. Voici quelques-unes des méthodes dont ils ont bien voulu nous faire part:

« En enseignant à des enfants de quatre et cinq ans, j'ai trouvé que plus j'écoutais Dieu en me préparant pour l'École du Dimanche, plus les enfants prenaient plaisir à m'écouter et à participer au travail de la classe.

« Chaque semaine je me réserve une soirée pour réfléchir au programme de l'École du Dimanche. Tout d'abord je prie pour que de nouveaux moyens d'intéresser mon groupe d'enfants qui ne savent pas lire me soient inspirés, recherchant l'esprit et non simplement la lettre. Chaque semaine un nouvel aperçu ou un nouveau thème se présente à moi comme résultat de cette écoute guidée par la prière. Le résultat est que les enfants bénéficient de toute une variété de techniques et d'idées instructives plutôt que du seul cliché bien établi de l'histoire que l'on raconte et que l'on fait suivre de questions et de réponses, bien que je procède moi-même ainsi de temps à autre.

« Il est essentiel que nos enfants aiment l'École du Dimanche, car c'est là qu'on enseigne ce qu'est Dieu et ce qu'Il fait pour Sa création. En usant de mots simples et en donnant des illustrations claires et vivantes, nous pouvons utiliser bien des idées contenues dans la Bible et dans les œuvres de Mrs. Eddy lorsque nous enseignons aux enfants les plus jeunes.

« Par exemple, à la page 237 de Science et Santé, Mrs. Eddy recommande d'enseigner la Vérité qui guérit, la Science Chrétienne, aux enfants. Les adultes savent que cette Vérité qui guérit implique aussi bien l'affirmation que la négation. On peut expliquer cette méthode aux enfants comme consistant à dire oui à Dieu et non à l'erreur. Même en faisant cela, je fais attention de ne pas leur parler de haut. Nous sommes tous des étudiants de la Science Chrétienne, et Dieu est le seul professeur. »

« Comme moniteur d'enfants de quatre et cinq ans, je décidai de faire du thème “Écouter Dieu” la base de la réunion de chaque dimanche. Nous utilisions des histoires bibliques, mais au milieu de l'histoire, nous nous arrêtions pour penser, par exemple, que la mère de Moïse priait — c'est-à-dire qu'elle écoutait Dieu; car autrement comment aurait-elle pu concevoir une façon aussi merveilleuse de sauver son bébé.

« Ou bien, étudiant le récit de la rencontre de David et de Goliath, nous prîmes conscience que David écoutait Dieu et que, par conséquent, il pouvait courir sans crainte à la rencontre du géant à l'armure flamboyante. Et nous vîmes que, parce que Daniel écoutait Dieu plutôt que l'erreur, il trouva l'amour et la paix dans la fosse aux lions. »

« La souplesse est essentielle lorsque vous enseignez la première classe d'enfants âgés de deux à quatre ans. Ces tout-petits seront sensibles à un cœur joyeux et ils sont désireux d'apprendre, mais le moniteur doit être souple et avoir l'esprit inventif. Pendant la semaine, je m'astreins à en apprendre davantage sur l'amour et, le dimanche, l'amour est ce que j'exprime en premier lieu quand j'accueille la classe, car à l'Amour toutes choses sont possibles, et les réactions humaines à un abord inspiré par l'Amour sont naturelles et bonnes. Quelques sujets et quelques histoires doivent toujours être prêts, mais peuvent ne pas être utilisés. Le moniteur qui est souple est ouvert à l'inspiration et, attentif et l'esprit en éveil, il est prompt à saisir une affirmation ou une pensée de l'enfant et à l'utiliser. »

C'était la nature du Christ dans le Maître qui voyait les petits enfants comme on devrait les voir — comme ils sont réellement en vérité. C'était la nature du Christ qu'il manifestait qu'ils aimaient et qui les aimait. Par la Science Chrétienne nous avons accès à ce même esprit-Christ et dans la mesure où nous le mettrons en pratique, il aidera à faire ressortir chez nos enfants ces aimables qualités que l'enfance exprime de façon si merveilleuse — l'innocence, la douceur, la foi qui ne doute pas, la sensibilité à l'amour, la réceptivité à la Parole de Dieu.

EN RETOUR

N'hésitez pas à nous écrire au sujet de vos idées et de vos expériences concernant l'École du Dimanche. Nous pouvons souvent en faire un usage précis en les utilisant pour la rédaction de ces colonnes, pour animer des séances de travail ou pour répondre à des questions.

Veuillez avoir l'obligeance d'identifier votre apport en disant que vous répondez à « IN RETURN », et envoyez-le à:

The First Church of Christ, Scientist
Department of Branches and Practitioners
Sunday School Division
Christian Science Center
Boston, MA, U.S.A. 02115

Dans un dessein de sage économie, il se peut que nous n'accusions pas réception de chaque envoi; donc permettez-nous de vous dire maintenant un grand et chaleureux MERCI !

[Cette rubrique paraît trimestriellement dans Le Héraut de la Science Chrétienne.]

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