[Cet article sur l'École du Dimanche parait en même temps en anglais dans The Christian Science Journal.]
Une élève d'une École du Dimanche de Tacoma, dans l'État de Washington, est arrivée un dimanche, dans sa classe, très souffrante. Elle avait un éclat de bois enfoncé sous un ongle. Ses camarades de classe, compatissantes, lui ont suggéré plusieurs façons d'enlever cette écharde par des moyens matériels, mais elle les a tous refusés, disant: « J'ai essayé tout cela et ça n'a fait que casser l'écharde. »
Puis ces élèves ont lu cette phrase dansle le livre d'étude, Science et Santé de Mrs. Eddy (p. 463): « Une idée spirituelle ne renferme pas un seul élément d'erreur, et cette vérité enlève convenablement tout ce qui est nuisible. » Durant plusieurs minutes elles ont analysé la signification de cette phrase qu'elles ont appliquée ensuite au problème de la jeune fille. Elles ont fait cette analyse dans un esprit de prière, d'une manière réfléchie et confiante. Ensuite la session de l'École du Dimanche a suivi son cours habituel.
Juste avant que cette classe ne se joigne aux autres pour chanter le dernier cantique, la jeune fille frappa la table de sa main, devant sa monitrice, en s'écriant: « Voici l'écharde ! » Et l'écharde était en effet sur la table, elle n'était plus dans le doigt, elle en était sortie. La monitrice nous a écrit: « C'était tellement merveilleux et les voix qui sortaient de ces frimousses rayonnantes et reconnaissantes chantaient vraiment ce cantique avec entrain. »
Cette classe de fillettes de douze à quinze ans apprenait ainsi une leçon élémentaire — l'importance de pouvoir trouver dans la lettre de la Science les énoncés curatifs applicables à un cas particulier. Pouvoir se référer à des citations pertinentes de notre livre d'étude, c'est là un point auquel chaque moniteur désirera accorder toute son attention.
Parce que c'est là un moyen de progresser rapidement dans la compréhension de la Science Chrétienne, notre Leader, Mrs. Eddy, nous adresse cette exhortation: « Étudiez-en à fond la lettre et absorbez-en l'esprit » (ibid., p. 495). Et un jour, le Psalmiste a écrit (Ps. 119:104, version synodale): « Tes commandements m'instruisent. »
L'Article XX, Section 2, du Manuel de L'Église Mère de Mrs. Eddy, exige des moniteurs qu'ils rendent leur enseignement compréhensible à leurs élèves; et très vite l'expérience démontre que cet enseignement doit également répondre aux besoins des élèves. Pour satisfaire à ces exigences, il est nécessaire que nous, les moniteurs, atteignions à une connaissance telle de la Bible et du livre d'étude de la Science Chrétienne, que nous puissions nous référer sans délai à la citation qui convient, quelle que puisse être la question de l'élève ou la difficulté à laquelle il doit faire face. Dans ce but, il est impératif que chaque moniteur se familiarise avec la Bible et Science et Santé. Il gagnera, aussi, à avoir une bonne connaissance des autres ouvrages de notre Leader. Ceci peut sembler une tâche énorme, pourtant nous ferons merveille dans cette étude si nous nous y consacrons, peu de temps à la fois, mais régulièrement.
[Préparé par la Section Écoles du Dimanche, Département Filiales et Praticiens.]
Chacun trouvera la façon de faire qui convient le mieux à son cas particulier; toutefois, un moniteur s'est aperçu que s'il lisait, chaque jour, six pages d'affilée de Science et Santé et des autres ouvrages de Mrs. Eddy, il aurait lu toutes ces œuvres au bout d'un an. Plusieurs moniteurs se sont également fixé pour but de lire complètement la Bible, du commencement à la fin, en douze mois (ce qui représente environ quatre pages par jour).
Tout ceci est bien plus qu'un simple exercice de persévérance et de fidélité. Cette lecture donne au Scientiste une vue générale de ce qui est conforme ou non à la Science Chrétienne. Elle enricht sa connaissance des Écritures et le rend conscient de tout ce que Mrs. Eddy a écrit pour nous guider; il perçoit ainsi ce qui, aux yeux de l'auteur, était d'une importance fondamentale pour notre Cause et pour l'application pratique de la vérité scientifique. De cette façon, avec les Concordances à portée de la main, le moniteur peut rapidement disposer de la citation requise pour répondre à un besoin particulier. Il peut mieux servir ses élèves, car il est capable de les orienter vers les autorités reconnues — la Bible et Science et Santé — pour y trouver les réponses à leurs questions et les solutions à leurs problèmes.
Cette lecture remettra en mémoire au moniteur de l'École du Dimanche plusieurs points utiles, à savoir, que Rudiments de la Science divine, par exemple, est un ouvrage qui fournit les réponses à des questions directes et simples concernant la Science Chrétienne; que l'on trouve dans Rétrospection et Introspection des chapitres relatant l'expérience personnelle de Mrs. Eddy et l'histoire de la Science Chrétienne à ses débuts; que les pages 330 à 340 de Science et Santé exposent le fondement même de la Science, que Mrs. Eddy nomme Platform (Propositions de la Science Chrétienne) et au sujet desquelles elle écrit (p. 330): « Lorsque les propositions suivantes seront comprises, et que la lettre et l'esprit rendront témoignage, l'infaillibilité de la métaphysique divine sera démontrée. »
L'étude de la Leçon-Sermon, publiée dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, joue un rôle important pour permettre aux élèves comme aux moniteurs d'acquérir une connaissance approfondie de la lettre de la Science. Semaine après semaine, cette Leçon-Sermon nous conduit à des références choisies dans la Bible et dans Science et Santé. Celles-ci se réfèrent au sujet des leçons et ainsi le contenu des deux livres devient plus familier. Le moniteur de l'École du Dimanche, s'il est efficace, s'assure que ses élèves apprécient l'importance de cette étude à sa juste valeur.
Le moniteur vigilant montrera clairement à ses élèves les récompenses qu'apporte l'étude de la Bible, du livre l'étude et des autres ouvrages de Mrs. Eddy, à l'aide des Concordances, parce qu'il aura lui-même employé cette méthode et qu'il pourra en parler par expérience. Il peut attirer l'attention des élèves sur l'aide qu'ils peuvent être amenés à trouver dans les dictionnaires ou les ouvrages de référence sur la Bible.
Les élèves lui seront reconnaissants d'avoir été entraînés à une étude systématique. Un ancien élève de l'École du Dimanche qui est maintenant un homme fait et qui a réussi, nous a dit qu'il vouait une reconnaissance particulière à un moniteur qui en avait agi ainsi avec lui. Le moniteur lui avait enseigné à approfondir son étude de la leçon en trouvant d'autres références pertinentes qui recoupaient chaque citation, l'éclairant et élargissant sa signification. Des années après, l'élève a fait ce commentaire: « C'est là l'enseignement le plus riche que j'aie jamais reçu. Cet homme m'a aidé à comprendre que la Bible et les écrits de Mrs. Eddy constituent les sources faisant autorité d'où nous tirons tout ce que nous disons d'exact concernant la Science Chrétienne. Il m'a montré comment faire de la recherche en Science Chrétienne, comment creuser véritablement et extraire les vraies réponses. »
Il est donc vital que le moniteur comme l'élève apprécient activement et avec enthousiasme la lettre. Par ailleurs, la lettre sans l'esprit est, bien entendu, dépourvue de vie. Toutefois, la Science Chrétienne est véritablement une science et, en tant que telle, elle demande pour être mise en pratique d'une façon efficace que soient bien connues ses vérités fondamentales qui sont des révélations et qui peuvent être démontrées.
Quel est le meilleur moyen d'inciter les élèves de l'École du Dimanche à rechercher cette connaissance ? Comment pouvons-nous faire comprendre à l'élève que nous, ses moniteurs, avons eu la preuve, dans notre propre expérience, de la valeur immense que représente le fait de bien connaître la lettre de la Science ?
Une monitrice d'École du Dimanche dans l'État du Wisconsin écrit: « Je dis à mes élèves qu'en tant que personne humaine, je ne possède pas toutes les réponses mais que j'ai appris à les trouver par la prière, en me tournant vers l'unique Entendement, en faisant des recherches dans la Bible et Science et Santé et en étudiant ces deux livres.
« Je vois que mes différentes classes aiment cette façon d'aborder la question. Pour ma part, je l'apprécie également, car elle élimine le genre de question qui a pour unique but de poser une colle au moniteur. Je trouve que ceci, de plus, aide les élèves à se rendre compte qu'ils peuvent eux aussi, durant la semaine, toujours trouver des réponses en se tournant vers les livres et non vers une personne: le moniteur en l'occurrence.
Une monitrice d'une classe d'élèves ayant l'âge d'aller à l'université nous dit: « En plus du travail métaphysique, la préparation de mon enseignement comporte une étude très complète de la Leçon-Sermon, faite avec l'aide d'un dictionnaire biblique, de diverses traductions de la Bible, de commentaires de la Bible, et aussi de la rubrique Words of Current Interest (Mots d'intérêt courant) dans le Christian Science Sentinel. Puis je résume chaque section et je fais une synthèse finale des six sections. Ayant accompli cette tâche avec grand soin, je reste encore très ouverte à toute suggestion quand vient le dimanche, et je suis prête à abandonner le schéma envisagé si une discussion, qui répond mieux aux besoins du moment, doit s'engager. »
Cette monitrice a l'habitude de donner des devoirs à faire à la maison. Ce sont des questions sur la Leçon-Sermon de la semaine à venir. Elle demande aux élèves de revenir avec leurs réponses le dimanche suivant. « Une de mes classes prenait tellement plaisir à ces devoirs, dit-elle, que lorsqu'il s'est avéré qu'il me serait impossible, à un certain moment, de préparer les questions, deux des élèves m'ont demandé pourquoi ils ne pourraient pas le faire à ma place. A peine avais-je eu le temps de me rendre compte de ce qui se passait qu'ils avaient désigné un des garçons pour préparer les questions à distribuer le dimanche suivant. Cela a été un très grand succès ! »
Cette monitrice nous dit que ces jeunes en âge d'aller à l'université aimaient à passer la majeure partie de la classe à discuter et à rechercher des solutions à nombre de problèmes d'actualité, et elle ajoute: « Naturellement ceci est très bien à condition que nous nous tournions vers la Leçon-Sermon et vers nos livres pour y trouver la réponse, et ceci exige que tous étudient la Leçon-Sermon durant la semaine.
« Tous les trois mois environ, lorsqu'une Leçon-Sermon semble s'y prêter particulièrement, je dis à la classe que nous allons consacrer la totalité de la session de ce jour à la leçon. Nous commençons par le Texte d'or, le discutant à la lumière du thème qu'il propose à titre de sujet. Puis nous nous occupons brièvement de chaque section sous l'angle de son rapport avec le sujet et avec les autres sections. Et nous n'oublions pas de discuter de son application aux nécessités quotidiennes.
« Cette façon de faire montre aux élèves combien il est sage d'étudier les Leçons-Sermons dans leur totalité, et les aide à apprécier le savoir, l'inspiration, les directives divines et l'effort spirituel qui concourent à leur préparation. »
Gardons-nous d'oublier ce point important: dans chacun des exemples mentionnés dans cet article, le moniteur devait avoir étudié à fond la lettre afin de mettre en évidence aux yeux de ses élèves la valeur de cette étude. Notre Leader nous encourage dans cette voie quand, dans Miscellaneous Writings (p. 284) elle écrit: « étudiants qui se conforment strictement à ce qui est juste et s'appliquent à l'étude de la Bible et de Science et Santé ne risquent pas de se tromper de chemin. »
Dans le présent article — le second d'une série de trois — nous avons considéré la valeur de la lettre de la Science, en montrant combien il est important de la connaître et de l'étudier à fond. Notre premier article a traité de l'importance qu'avait pour le moniteur le désir ardent de donner un meilleur enseignement. Ce désir, en effet, est une force puissante qui nous pousse à l'action, nous incite à étudier la lettre de la Science et qui nous ordonne d'en « absorber l'esprit ». Ce sera là le sujet de notre troisième article qui paraîtra en décembre.
