Alors que j’étais un étudiant projetant de devenir docteur en médecine, les magnifiques enseignements de la Science Chrétienne se présentèrent dans ma vie quand je fis la connaissance de la jeune Scientiste Chrétienne qui devint plus tard ma femme. Même mes premiers aperçus de l’omnipotence de l’Amour divin me procurèrent protection et secours, surtout pendant les années difficiles de la seconde guerre mondiale. Après la fin de la guerre, l’intérêt que j’avais pris à cette façon de penser s’accrut, et je me mis à lire les livres et périodiques de la Science Chrétienne.
Au début, les nombreux témoignages de guérison contenus dans Le Héraut de la Science Chrétienne (édition allemande), écrits avec une foi et une gratitude si profondes, éveillèrent tout particulièrement mon intérêt de jeune docteur en médecine. Toutefois, ce fut bientôt la spiritualité profonde de cette religion qui attira de plus en plus ma pensée. Je commençais à discerner le christianisme véritable, sans mélange, qui allait donner à ma vie une nouvelle signification et une ferme fondation spirituelle.
Comme conséquence inévitable, des guérisons eurent lieu quand j’eus moi-même recours à cette Science du Christ et grâce aux prières aimantes et salutaires de membres de la famille. Par exemple une difficulté récurrente comportant une extrême cécité de l’œil droit fut résolue, de telle sorte que je pus voir clairement à nouveau; cela avait été précédé d’une opération chirurgicale de la cataracte. Ma femme eut un accouchement harmonieux à la maison après avoir fait plusieurs couches compliquées à l’hôpital pendant la guerre; des brûlures graves et étendues subies par ma fillette furent guéries sans douleur et sans cicatrices; et bien d’autres guérisons eurent lieu.
C’est ainsi que la Science Chrétienne occupa bientôt une place spéciale dans ma vie. L’étude journalière des Leçons-Sermons, Leçons bibliques du Livret Trimestriel de la Science Chétienne; ainsi que la présence régulière aux services d’église et aux conférences sur la Science Chrétienne devinrent choses toutes naturelles. Nous avons aussi donné à nos enfants une éducation approfondie dans cette Science du Christ démontrable pour la leur rendre familière dès leur enfance.
En tant que médecin il était inévitable que dans ma pratique j’en arrive à me rendre compte de plus en plus que toute maladie est l’émanation du prétendu entendement mortel. Temporairement, je fus attiré dans ma pratique par la traitement psychothérapique de la maladie. Toutefois, j’abandonnai bientôt cette manière pseudo-mentale de guérir quand il devint évident qu’elle ne prenait pas en considération le Dieu infini tout-puissant. Elle ne Le reconnaissait ni comme le créateur de l’homme, Son reflet à jamais parfait, ni — tel que nous Le percevons humainement — comme le grand guérisseur des entendements et des corps humains, « un secours qui ne manque jamais dans la détresse. » Ps. 46:2;
D’autre part, mon attitude positive envers la Science Chrétienne, et la compréhension grandissante que j’en avais, s’avérèrent très utiles dans la pratique de la médecine; une atmosphère harmonieuse régnait dans mes activités médicales, apparente même aux gens de l’extérieur. La crainte des patients fut éliminée dans une grande mesure — ce qui se révéla particulièrement profitable dans le cas d’enfants — et, de ce fait, cela accélérait souvent le processus de guérison. Également des cas de maladies et d’accidents graves avaient tendance à être rapidement soulagés, et il se produisit rarement des complications et des rechutes. Mon expérience illustrait la vérité des paroles de Mary Baker Eddy dans Science et Santé, le livre d’étude de la Science Chrétienne: « L’entendement humain détermine la nature d’une maladie, et le praticien améliore le cas ou lui porte préjudice, proportionnellement à la vérité ou à l’erreur qui influence ses conclusions. » Science et Santé, p. 403;
L’étincelle de Vérité divine ne s’éteignit pas, même quand de rudes expériences entrèrent dans ma vie. Au lieu de cela, la Science Chrétienne m’a toujours réconforté et soutenu, et a éclairé ma vie d’une lumière nouvelle.
A mesure que ma compréhension de l’unique Entendement infini comme étant le créateur et le conservateur de l’homme spirituel parfait devint plus claire, je me retirai intérieurement de plus en plus des éléments matériels de mon activité médicale. Par exemple je me rendis bientôt compte que le prétendu monde merveilleux de la médication moderne était entièrement un monde fantôme, et je vis le point de vue de Mrs. Eddy totalement confirmé: « Le pharmacien, l’herboriste, le droguiste, le médecin et la garde-malade arment de leur foi le médicament, et ce sont les croyances ayant la majorité qui l’emportent. » ibid., p. 155; Donc, en réalité, ce n’est pas le remède matériel qui guérit, mais la croyance générale ou individuelle en ce remède — une croyance souvent vieille de plusieurs siècles et dont la force est multipliée par les milliers de gens qui l’acceptent.
A mesure que grandissait ma compréhension de la Science Chrétienne et que je m’abstenais de plus en plus de fumer et de boire des boissons alcooliques, il n’y avait rien de surprenant dans le fait que je n’utilisais plus de médicaments matériels. Le désir insistant grandit en moi d’abandonner la pratique de la médecine matérielle et, à la place, d’apporter les merveilleuses possibilités de la Science Chrétienne à l’humanité souffrante. J’espérais que grâce à ma mise en application de cette Science, la voie pourrait être montrée même au corps médical, partout où des buts spirituels ouvriraient sa pensée à la Science.
Il m’était de plus en plus difficile de m’attarder à des concepts matériels de pensée sans profondeur, à la contemplation de causes physiques au sujet de la maladie et à la conception d’une structure matérielle du corps. Ainsi je devins complètement absorbé par les enseignements de la Science Chrétienne.
Enfin, j’abandonnai la pratique de la médecine. Le désir que j’avais longtemps chéri de devenir membre d’une filiale de l’Église du Christ, Scientiste, et de L’Église Mère fut exaucé. J’eus aussi le privilège de suivre le cours d’instruction en Science Chrétienne, ce qui me fit percevoir et aimer Dieu encore plus comme le sublime créateur de l’univers et de l’homme spirituels. Reconnaissant à Dieu qui guide d’une façon toujours infaillible, je suis maintenant joyeusement à l’œuvre dans les activités d’église.
La guérison spirituelle est l’évidence que, dans notre conscience, la compréhension de l’homme spirituel, soutenue et contrôlée par l’omnipotence et l’omniprésence de Dieu — au lieu de l’évidence matérielle — a une place ferme. C’est ce que Mrs. Eddy expose en termes précis dans la Préface de Science et Santé: « La guérison physique par la Science Chrétienne résulte aujourd’hui comme au temps de Jésus, de l’opération du Principe divin, devant laquelle le péché et la maladie perdent leur réalité dans la conscience humaine et disparaissent aussi naturellement et aussi nécessairement que les ténèbres disparaissent devant la lumière, et le péché devant la réforme. Aujourd’hui, comme autrefois, ces œuvres puissantes ne sont pas surnaturelles, mais suprêmement naturelles. Elles sont le signe d’Emmanuel, ou “Dieu avec nous,” — une influence divine toujours présente dans la conscience humaine et qui se renouvelle, venant maintenant selon l’antique promesse:
Pour publier la liberté aux captifs [des sens],
Et le recouvrement de la vue aux aveugles,
Pour renvoyer libres ceux qui sont dans
l’oppression. » ibid., p. xi.
