Il se peut que l’on doive faire face dans la vie à des défis qui exigent des décisions justes. Il se peut que certaines d’entre elles présentent un caractère d’urgence tel que l’on ne dispose que de peu de temps pour y réfléchir tranquillement.
La conscience humaine, qui croit que les idées viennent du cerveau, s’attache à la nature limitée de l’intelligence. Celui qui croit à cette limitation peut éprouver de la confusion et de la crainte lorsqu’il se trouve en présence de quelque situation inattendue et apparemment compliquée. Dans cet état d’esprit, il est enclin à perdre sa capacité normale de raisonner avec calme et par degrés. Désemparé par son sentiment d’incertitude, pressé par ce qu’il croit être une nécessité urgente, il se précipite parfois d’une personne à une autre en quête d’un conseil. Certains peuvent en donner bien trop facilement; mais ce que celui qui demande un conseil — et même celui qui le donne — peuvent ne pas réaliser, c’est qu’un tel conseil est d’ordinaire basé sur la façon de voir du conseilleur et partant façonné d’après ses capacités et son tempérament. En conséquence, il se peut que ce ne soit pas le juste conseil qui convienne à celui qui cherche passionnément une réponse.
Que devrait alors faire celui qui, perdu dans le labyrinthe de l’incertitude au sujet de lui-même et de ses aptitudes, ne peut prendre la décision qui s’impose dans une situation donnée ? Que faire s’il ne peut pas se hausser avec confiance au niveau du défi qu’il doit soudain affronter ? Il y a une chose qu’il ne devrait pas faire, et il ne la fera pas s’il garde à l’esprit cette remarque de Mary Baker Eddy: « Courir à droite et à gauche avec ostentation, cela ne prouve pas que l’on accomplisse beaucoup. » Miscellaneous Writings, p. 230; La Science ChrétienneChristian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce., découverte et fondée par Mrs. Eddy, peut lui donner le juste conseil. Il est juste, parce qu’il ne vient pas du simple sens personnel, et qu’il n’est pas basé sur la croyance totalement erronée que le cerveau est le siège de l’intelligence.
La Science Chrétienne est la révélation de la nature de Dieu. Elle Le révèle comme étant l’unique — parce qu’infini — Entendement qui est Amour divin, le Principe ou source universellement à jamais accessible. Elle Le montre non seulement comme étant la source, mais également le dispensateur constant de toute vérité, de tout bien et de rien d’autre.
Ici le non-Scientiste pourrait demander: « Comment puis-je tirer personnellement parti des idées de Dieu ? Dieu me parle-t-Il ? Connaît-Il mes besoins ? Puis-je entendre Sa voix ? Parle-t-Il ma langue ? » Ce sont là des questions assez naturelles de la part d’un nouveau venu à la Science Chrétienne et il est normal qu’il les pose. Et la Science Chrétienne donne réponse à ces questions d’une façon remarquablement rationnelle, étayant ses réponses de preuves.
L’étudiant qui débute parviendra rapidement à la compréhension que Dieu communique effectivement avec tous ceux qui ont recours à Lui dans cet esprit d’humilité qui est le résultat même d’une faible compréhension de la vraie nature de Dieu en tant qu’Esprit infini, Entendement omniscient. Il verra également que Dieu n’a connaissance d’aucun besoin, parce que le besoin fait simplement partie du concept humain mortel de la vie et de l’homme et qu’il ne fait pas partie de la conscience divine qui est elle-même la Vie.
Dieu pourvoit cependant à nos besoins humains par la présence et la richesse mêmes de Ses idées. Oui, nous pouvons entendre Sa voix, bien que ce ne soit pas par l’oreille, parce que cette voix n’est pas un son physique mais qu’elle vient à nous sous forme d’idées. Et nous pouvons devenir conscients de ces idées quand, avec la compréhension de Dieu, l’Amour divin, nous écoutons dans la quiétude de l’attente spirituelle.
Mais nous ne pouvons pas entendre la voix de Dieu, tandis que nous cédons au faux sens mortel de pression, de doute de soi et d’anxiété — tandis que nous nous précipitons ça et là à la recherche des avis de tout le monde sans exception. Il faut rechercher Dieu dans la quiétude de la communion spirituelle avec Lui. Le Psalmiste en était conscient lorsqu’il chanta: « L’Éternel des armées est avec nous, le Dieu de Jacob est pour nous une haute retraite... Arrêtez, et sachez que je suis Dieu: je domine sur les nations, je domine sur la terre. » Ps. 46:8, 11;
C’est l’attitude dont Christ Jésus donna l’exemple lorsque, pressé par les clameurs de la foule qui l’entourait, il monta sur une montagne où, dans le silence du désert, il eut recours à Dieu, le Père de tous, et entendit Sa voix qui le guidait — devint conscient de Ses directives. Jésus est notre Exemplaire. Nous souvenons-nous de ses actes et nous inspirent-ils à agir de même, particulièrement lorsque l’entendement charnel voudrait nous entraîner dans ses contraintes et ses désordres ?
Lorsque nous nous trouvons dans des circonstances critiques extrêmes, peut-être face à des menaces de violence, et que nous recherchons l’assurance des idées directrices et protectrices de Dieu, il est bon que nous nous rappelions l’aventure d’Élie. Poussé à trouver un refuge en la présence de Dieu contre ceux qui cherchaient à attenter à ses jours, le prophète apprit que la claire conscience spirituelle de la présence de Dieu qui sauve et guide ne se trouve pas dans le bruit et la confusion de l’agitation mortelle violente décrits dans la Bible sous forme de vent violent, de tremblement de terre et de feu. Nous lisons, et cette déclaration nous éclaire, que lorsque ces cataclysmes eurent pris fin, il y eut « après le feu, un murmure doux et léger ». I Rois 19:12; Comme l’inspiration de ce passage est magnifiquement exprimée dans le cantique tant aimé:
Apporte un calme souverain
A nos cœurs inquiets,
Que sans effort et sans regret,
Ils sachent démontrer enfin
La beauté de Ta paix.Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 49;
Comment pouvons-nous alors nous élever dans la vie quotidienne au-dessus de l’agitation et des pressions du sens humain qui voudrait nous empêcher de recourir directement à Dieu dans n’importe quelle situation critique ? Comment pouvons-nous trouver les directives divines nécessaires pour que notre existence soit couronnée de succès ? La réponse est fournie par Mrs. Eddy dans quatre brèves lignes du chapitre intitulé, ce qui est intéressant: « Jalons ». Elle nous y assure que « le meilleur type spirituel de la méthode du Christ pour élever la pensée humaine et pour communiquer la Vérité divine, est la puissance, le calme et la force stationnaires; et lorsque cet idéal spirituel devient le nôtre, il devient le modèle de l’action humaine » Rétrospection et Introspection, p. 93. — alors nous serons capables de recourir à Dieu, d’entendre Sa voix et d’y obéir avec joie.
