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La quatrième dimension

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1975


Dieu représentait pour le prophète Jérémie une présence vivante et palpable qui était une source d'inspiration servant de base à la mission de réforme du peuple auquel il appartenait. La voix intérieure de la compréhension spirituelle lui parlait comme la voix de Dieu, l'assurant de la toute présence sans limite de l'Amour divin. Voici en quels termes lui vint cette révélation: « Ne suis-je un Dieu que de près, dit l'Éternel, et ne suis-je pas aussi un Dieu de loin ? Quelqu'un se tiendra-t-il dans un lieu caché, sans que je le voie ? dit l'Éternel. » Jér. 23:23, 24;

De toute évidence Jérémie avait entrevu une dimension divine qui de loin dépassait tout ce que pouvaient définir les sens matériels. Il est aujourd'hui possible à tout étudiant sincère de la Science ChrétienneChristian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce. d'atteindre à cette même conscience vivante, intense, de la présence illimitée de Dieu — la quatrième dimension de l'infinité — qui a inspiré et soutenu le prophète ainsi que d'autres grands personnages bibliques. Il ne s'agit pas d'un concept philosophique abstrait. C'est la puissance comme aussi la présence qui guérit le malade et réforme le pécheur.

Développer notre perception spirituelle nous permet de comprendre qu'il est impossible de circonscrire le Dieu infini et Sa bonté universelle dans les dimensions conventionnelles de hauteur, de largeur et de profondeur. Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, prit conscience que ces modes de mensuration ne sont que des phases de la croyance que la matière constitue l'homme et son environnement. Elle fit ressortir l'œuvre puissante de Christ Jésus et prouva elle-même, par de nombreuses démonstrations de guérison, que la matière n'est que l'état subjectif de la pensée mortelle. Elle est donc en fait dépourvue de substance, de dimensions — elle n'a aucun pouvoir de limiter l'harmonie et le développement spirituel de l'humanité.

Mrs. Eddy nous dit: « La Science n'est ni une loi de la matière ni une loi de l'homme. C'est la proclamation infaillible de l'Entendement, la loi de Dieu, son Principe divin. » Et plus loin elle ajoute: « La Science Chrétienne explique aux mortels ce qu'est l'Entendement, Dieu. C'est le calcul infini définissant la ligne, le plan, l'espace et la quatrième dimension de l'Esprit. » Miscellaneous Writings, p. 22;

Dieu, l'Esprit infini ou Entendement divin, est partout. Il est l'Être sans limite. Rien n'est extérieur à Lui. Il n'a ni périphérie ni surface extérieures que l'on puisse calculer en termes humains. Parce que Dieu n'est pas seulement le centre mais la circonférence de tout être, Il est, dans toute Sa plénitude, présent en tous lieux. Autrement dit, le centre de Dieu est partout et Sa circonférence est sans mesure et sans bornes. Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « L'Entendement infini ne saurait avoir de point de départ, ni retourner à des limites. Il ne peut jamais être entravé, ni être entièrement manifesté par la corporalité. » Science et Santé, p. 284;

Ces vérités indiquent les dimensions de l'infinité, cette « demeure éternelle qui n'a pas été faite de main d'homme » II Cor. 5:1; dont parle l'apôtre Paul. En réalité nous habitons tous cette « demeure » car nous sommes des idées de l'Entendement divin vivant en Lui, reflétant Son intelligence, Sa santé et Son énergie illimitées et que Sa substance constitue. Et nous non plus, dans notre être véritable, nous ne sommes pas circonscrits par les dimensions de la mortalité. La loi de la réflexion fait nôtre la quatrième dimension de l'Esprit, la mesure de l'infinité.

A mesure que nous abandonnons un sens restreint, limité et matériel de nous-mêmes, comme si nous étions comprimés à l'intérieur d'un corps physique, nous découvrons la vérité concernant l'homme en tant qu'expression infinie de Dieu, l'Amour divin qui inclut tout. Comprendre cela nous met à même de guérir la maladie, car cela libère notre pensée d'une foule de craintes et de croyances produisant la maladie qui sont liées au faux sens de l'homme en tant que mortel limité. C'est ce que dit clairement Mrs. Eddy: « Il faut que les mortels gravitent vers Dieu, que leurs affections et leurs desseins se spiritualisent, — il faut qu'ils abordent les interprétations plus larges de l'être, et qu'ils gagnent un sens plus juste de l'infini, — afin de se dépouiller du péché et de la mortalité. » Science et Santé, p. 265;

Un jour, par inadvertance, un jeune étudiant de la Science Chrétienne, qui commençait à acquérir un sens plus large de ce qu'est l'être véritable de l'homme, mit un pied, puis toute la jambe presque jusqu'au genou dans un chaudron d'eau bouillante. La douleur fut atroce; il réussit cependant tout seul à s'éloigner en boitillant, puis à faire de son mieux pour détourner sa pensée du corps et l'attacher à la vérité de l'homme en tant que reflet du parfait Entendement divin.

Il se souvient de s'être efforcé de comprendre au moins dans une certaine mesure que son moi réel se composait de qualités divines au lieu de l'organisme tridimensionnel qu'il semblait être. Il entrevit effectivement le fait qu'il vivait dans la quatrième dimension de l'Esprit, constitué de la substance de Dieu, laquelle ne peut être ébouillantée. Il était l'idée infinie qui n'a pas de surface extérieure matérielle susceptible d'être au contact de la matière, chaude ou froide.

Les vérités qu'il vit à ce moment-là sont plus clairement énoncées dans cet article; il les comprit toutefois suffisamment pour imposer silence en un quart d'heure environ aux souffrances qu'il endurait. Ce soir-là, en rentrant chez lui, il vit que la jambe et le pied étaient normaux d'aspect et de température et qu'il n'y avait aucune trace de l'incident.

Cette expérience constitue une petite preuve du fait que la tendre sollicitude de Dieu est toujours accessible. Elle donne à entendre quel pouvoir sans limite sera le nôtre quand nous arriverons à comprendre plus pleinement la quatrième dimension de l'Esprit et que nous vivrons consciemment, en tant que Son expression parfaite et sans limite, dans la totalité de Dieu.

Christ Jésus a dit: « Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. » Matth. 28:18. Il était, sans l'ombre d'un doute, pleinement conscient de la nature infinie de son être réel en tant que reflet subjectif de Dieu, l'Ego créateur, et ce sens scientifique le rendit maître absolu des conditions matérielles sous toutes leurs formes. Son abandon de la volonté personnelle, de l'égoïsme et de la sensualité, lui permettait de voir clairement la dimension infinie de l'Esprit et de contempler en tous ceux qui venaient à lui pour de l'aide, le reflet de Dieu. C'est ce qui lui permit d'être le meilleur guérisseur de tous les temps.

Tous les étudiants sincères de la Science Chrétienne travaillent et prient en vue d'obtenir des aperçus toujours plus amples de la Vérité infinie que Jésus a vue et démontrée si clairement. Peu à peu ces efforts les amèneront à trouver la glorieuse liberté inhérente à l'être spirituel de l'homme — le bien illimité que Dieu dispense à Son fils bien-aimé.

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