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Se libérer de ses défauts

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1974


C'était une merveilleuse journée de printemps; j'arrêtai ma voiture près d'un parc en bordure d'océan. J'avais les fenêtres ouvertes et une grosse abeille entra, puis chercha un moyen d'en sortir à travers le pare-brise. Chaque fois que j'essayais de la diriger vers la fenêtre ouverte, elle se mettait à zigzaguer sauvagement et revenait au pare-brise. Elle donnait l'impression d'être sûre de parvenir aux magnifiques fleurs du parc si elle pouvait en volant traverser le pare-brise. C'était un peu comme si les apparences l'avaient mise « sous les verrous » dans la voiture.

Souvent nous rencontrons quelqu'un qui, en raison d'un mauvais caractère entravant ses progrès, s'est pour ainsi dire mis sous les verrous. Nous-mêmes avons peut-être certains traits de caractère qui limitent le bonheur, le succès, nos possibilités d'être aimés, traits que l'on dénomme souvent penchants, dispositions caractérielles difficiles, ou caractéristiques nationales héréditaires.

Parmi ces attributs indésirables, on trouve l'impatience, la jalousie, l'entêtement, la colère, l'égotisme, l'égoïsme, la critique, l'humeur; et tout cela peut rendre bien malheureuses et notre propre vie et celle de notre entourage ! Même quand nous les reconnaissons pour ce qu'ils sont et voulons nous en débarrasser, ils semblent tellement faire partie de nous-mêmes que nous nous sentons enfermés, avec eux, « sous les verrous ».

Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science ChrétienneChristian Science: Prononcer 'kristienn 'saïennce., expose les dangers que présentent les caractéristiques mentales mortelles quand elle dit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « La haine, l'envie, l'improbité, la crainte, et ainsi de suite, rendent l'homme malade, et ni la médecine matérielle ni l'Entendement ne peuvent lui apporter un secours permanent, même physiquement, à moins de le rendre meilleur mentalement, et de le délivrer ainsi de ses destructeurs. » Science et Santé, p. 404 ;

Y a-t-il vraiment moyen de se débarrasser de ces particularités nocives et destructrices de la pensée mortelle ? D'une manière générale on considère la chose comme très difficile, voire impossible. Peut-être avez-vous entendu dire ceci, ou l'avez-vous dit vous-même: « Mais j'ai toujours été colérique ! » ou bien: « J'ai toujours été impatient » ou encore: « Je suis très susceptible et critique. » Ou bien, vous avez peut-être entendu dire: « Nous sommes tous comme ça dans la famille » ou même: « Tous les gens de cette nationalité sont têtus, cruels et égoïstes », impliquant ainsi que ces traits font bien partie de leur nature et qu'ils se trouvent coincés une fois pour toutes.

Mais ce n'est pas vrai ! Nous ne sommes pas emprisonnés en un caractère malsain. Ces caractéristiques sont dans la pensée et nous pouvons la changer en y laissant pénétrer la fraîcheur de la vérité radicale de la Science Chrétienne. Cette mentalité inévitablement imparfaite — cet entendement mortel dont nous nous croyons empêtrés — n'est aucunement nous. Là où nous en avons accepté les prétentions, là même Dieu Se trouve — l'Amour divin infini, la véritable source et substance de notre être.

Si ces traits de caractère que nous déplorons semblent être à jamais logés dans la conscience, c'est que nous les avons « toujours » eus; ils n'ont toutefois jamais occupé la moindre place dans la présence de l'Amour. Nous pouvons les éliminer de nos pensées en y versant des flots d'Amour. « Le moyen de chasser l'erreur de l'entendement mortel », fait observer Mrs. Eddy, « est d'y verser la vérité avec des flots d'Amour. » ibid., p. 201 ;

Celui qui veut se débarrasser d'un trait, d'une caractéristique indésirable, comment va-t-il mettre en œuvre ce processus de « flots d'Amour » ? Il doit d'abord avoir le désir de le faire. Avec un désir sincère, on a la volonté de se donner la peine, de faire l'effort, effort qui consistera à apprendre ce que l'on est véritablement en tant qu'enfant de Dieu qui verse pour nous et pour toute l'humanité des flots d'Amour. Ensuite il faut mettre en pratique ce que l'on apprend — le vivre.

On pourrait demander: « Comment faire pour savoir ce qu'est ce vrai moi ? » On pourrait commencer par cette vérité: Dieu, la Vie et l'Amour divins, est la seule cause et le seul créateur; Il est le Principe divin de tout ce qui existe réellement. Dieu, l'Esprit infini, est le bien infini, et il n'existe aucune autre source du bien. Tout ce qui est réel appartient à Dieu — toute sagesse, toute vérité, tout amour, toute vie. Il est Tout et il n'y a pas de pouvoir opposé.

Parce que Dieu est le seul créateur, il s'ensuit qu'Il a créé l'homme, comme le maintient la Bible. Il s'ensuit aussi que l'homme doit être spirituel, la manifestation de Dieu, et qu'il doit refléter toutes les qualités de l'Entendement divin, de la Vie, de la Vérité et de l'Amour. L'homme, la création de Dieu, exprime des qualités spirituelles véritables et permanentes telles la tendresse, l'amour, la pureté, la sagesse, et la joie.

Alors, que sont ces traits caractériels qui nous causent tant de difficultés ? Ce sont les impuretés, le contraire des attributs de Dieu; mais puisque Dieu, Amour, est Tout et n'a pas d'opposé, ces caractéristiques destructives sont forcément des opposés supposés — elles doivent être irréelles. Elles sont incapables de gouverner soit nos pensées soit les expériences par lesquelles nous passons. La réalisation de la totalité de l'Amour fait que les « flots d'Amour » chassent les impuretés.

Et qu'en est-il de l'hérédité — de ces traits de famille, de race et de nationalité ? L'hérédité n'est-elle pas une loi depuis des générations et par conséquent ne sera-t-elle pas toujours vraie ? Ce qui nous montre que les revendications de l'hérédité constituent une fausse théorie mortelle, c'est la claire compréhension que Dieu est le seul créateur, le seul Père-Mère et qu'Il fit l'homme parfait.

Le prophète Ézéchiel l'a exprimé en ces termes: « La parole de l'Éternel me fut adressée, en ces mots: Pourquoi dites-vous ce proverbe dans le pays d'Israël: Les pères ont mangé des raisins verts, et les dents des enfants en ont été agacées ? Je suis vivant ! dit le Seigneur, l'Éternel, vous n'aurez plus lieu de dire ce proverbe en Israël. » Ézéch. 18:1–3. Dieu, non des parents humains, est la seule cause; par conséquent la théorie mortelle de l'hérédité n'a aucun fondement en vérité.

Apprendre ce qu'est la véritable filialité de l'homme en qualité d'enfant aimé de Dieu, c'est un début. En tant qu'héritier de Dieu, l'homme possède par réflexion les belles qualités de Dieu. Ensuite, il faut se maintenir fermement dans cette vérité quand vient la tentation de se fâcher, d'avoir peur, d'être malhonnête — d'exhiber l'une ou l'autre des multitudes de fausses prétentions qui s'érigent contre l'être véritable de l'homme.

On peut être soutenu par la connaissance que non seulement Dieu procure toutes les qualités véritables et belles, mais encore qu'Il communique la force et le courage nécessaires pour poursuivre nos efforts en vue de les exprimer. L'effort soutenu et continu que l'on fait pour représenter Dieu n'apporte pas seulement la libération de l'esclavage qu'imposent de vilains traits de caractère, mais aussi la libération de la maladie.

J'en ai moi-même fait l'expérience. Pendant des années j'ai périodiquement souffert du rhume des foins. Tout en consacrant beaucoup de temps et de prières à ce problème, il n'y avait pas de progrès apparents en direction de la solution. Et puis, pour une raison toute autre, je me mis à étudier intensément en vue d'obtenir un meilleur concept de Dieu et de ma propre relation avec Lui. Et pendant cette période, je ne songeai plus au rhume des foins. Peu à peu j'acquis un sens de la totalité de Dieu et de Sa toute présence. Je me mis à saisir plus clairement que Dieu, l'Entendement divin, est Celui qui sait tout, voit tout, et qu'Il est le tout agissant, que l'homme ne fait rien de lui-même mais qu'il possède tout parce qu'il reflète Dieu.

Ceci me permit de mieux connaître mon moi véritable. Ma conscience connut un sens nouveau, accru, d'humilité qui délogea l'orgueil intellectuel, l'orgueil de mes capacités et de mes succès. L'orgueil s'atténua, comme aussi sa cohorte d'éléments tels que l'égotisme, l'égoïsme, l'envie et l'entêtement. Et voici que le rhume des foins disparut en même temps et il ne se représenta jamais.

Parlant de choses qui souillent un homme, Christ Jésus a dit que ce ne sont pas les choses autour de lui qui le souillent mais les mauvaises pensées qui sortent du cœur.

Ce ne sont pas les conditions dans lesquelles se trouve un individu qui déterminent ses actions et réactions — ce n'est pas ce que ses ancêtres ont fait ou cru, ce n'est pas non plus ce que réclame à grands cris sa personnalité humaine. C'est ce qu'il pense de luimême ! Lorsqu'il fonde ses pensées sur la compréhension de sa filiation à Dieu, en tant que Son enfant bien-aimé, il voit que l'Amour lui a ouvert les écluses des cieux. Ni les apparences, ni l'esclavage d'un mauvais caractère ne le mesmérisent plus. Il peut prouver qu'aucune fausse croyance caractérielle ne peut lui nuire ni entraver l'être joyeux et harmonieux que Dieu lui a donné et qu'Il maintient. Il peut être libre.

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