Nous lisons dans le premier chapitre de la Genèse: « Puis Dieu dit: Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance... Dieu créa l’homme à son image... il créa l’homme et la femme. » Gen. 1:26, 27; La Science ChrétienneChristian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce. dit, selon les paroles de Mary Baker Eddy: « Que “le mâle et la femelle” de la création de Dieu apparaissent. » Mrs. Eddy, qui a découvert et fondé la Science Chrétienne, fait précéder ceci dans Science et Santé avec la Clef des Écritures de ces mots: « Acceptons la Science, renonçons à toutes les théories basées sur le témoignage des sens, abandonnons les modèles imparfaits et les idéals illusoires, et ayons ainsi un seul Dieu, un seul Entendement, et qu’Il soit parfait, produisant Ses propres modèles de perfection. » Science et Santé, p. 249;
On n’obéit pas à cette injonction de Mrs. Eddy, « Que “le mâle et la femelle” de la création de Dieu apparaissent », par d’indolentes supplications, par de vagues désirs ou par la volonté humaine. Elle implique une soumission active aux exigences de Dieu. Elle exige de nous la bonne volonté, la vigilance, l’obéissance, l’humilité, l’amour.
Pour que « “le mâle et la femelle” de la création de Dieu » apparaissent en nous, il faut engager de puissantes luttes avec soi-même, une profonde régénération spirituelle qui répudie le moi matériel et reconnaît l’homme à l’image de Dieu, l’expression individuelle de Son intégralité.
Le divin Principe créateur, ou Dieu, est Père-Mère envers Sa propre création. Ici nulle ligne de démarcation entre Père et Mère, ni friction, ni séparation. L’infini Père-Mère, indissolublement un, comprend le Fils, ou idée spirituelle, car sans le Fils, il ne pourrait y avoir ni Père ni Mère. L’individualité infinie ou totalité de Dieu se reflète à travers toute la création dans l’intégralité de l’homme individuel spirituel.
Ce qui est vrai scientifiquement est démontrable dans l’expérience humaine et n’attend qu’une compréhension plus complète de Dieu pour se manifester. Mrs. Eddy, au cours d’une interview qu’elle accorda à un journaliste et dont le texte est repris dans son livre The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (voir pages 346, 347) se réfère à Christ Jésus et à la Science Chrétienne comme étant les deux témoins des qualités masculines et féminines de Dieu.
L’idée spirituelle incorporelle, ou Christ, apparut en premier à l’humanité, dans sa plénitude, sous la forme de l’homme Jésus qui démontra que Dieu est le Père de tous. La deuxième apparition du Christ est le Consolateur promis qui est venu à l’humanité tout entière pour accomplir la prophétie qui révèle la maternité de Dieu. Il n’y a que cette révélation de l’Amour infini, ce Christ vivant, la Vérité, qui puisse satisfaire les aspirations et les désirs humains, et ainsi émanciper la race.
Mrs. Eddy a reconnu la révélation comme étant le Christ incorporel. Elle savait qu’elle n’était pas l’auteur de la révélation. Elle écrivit le livre d’étude, Science et Santé, telle un scribe obéissant à des ordres divins; dans tous les temps à venir, elle aura sa place en tant que le Découvreur, Fondateur et Leader de la Science Chrétienne, révéré et bien-aimé. Il fallait que cette seconde venue du Christ se manifeste par une femme; elle met en effet en lumière l’idée spirituelle de la nature féminine complétant la révélation de Dieu en tant que Père-Mère.
Seuls « “le mâle et la femelle” de la création de Dieu » représentent l’idée de l’infinitude divine de l’Amour. Dans le deuxième chapitre de la Genèse, le récit matériel de la création où la séparation mortelle existant entre le mâle et la femelle est soulignée, chacun d’eux est mécontent et incomplet. Cette illusion, selon laquelle l’homme serait incomplet, coopère avec le péché.
La Science Chrétienne nous permet de démontrer que, de l’abondance de Son intégralité, le Père-Mère dispense, ici même et maintenant, l’amplitude de toutes les caractéristiques particulières de l’homme et de la femme. Pour l’homme qui, dans le monde des affaires, manque d’assurance, cette vérité signifie la confiance. Pour la femme qui së sent timide et gênée, cela signifie libération et joie de pouvoir s’exprimer. Pour celui qui ploie sous le fardeau de l’insuccès, cela signifie de nouvelles opportunités, la domination et le succès. Cela garantit à chacun la démonstration individuelle de l’intégralité qui trouve sa plénitude en Dieu, le bien. Nulle tâche n’est trop difficile, nul besoin trop grand, nul problème trop dur, nulle maladie de trop longue durée, nul chagrin trop profond pour que l’intégralité de l’Amour divin ne les guérisse.
Le monde se tourne vers les Scientistes Chrétiens pour voir comment la Science Chrétienne répond aux besoins humains. Jamais le monde n’a été plus conscient de ses imperfections qu’aujourd’hui ; jamais auparavant la hideur du péché ne s’est montrée davantage en sa nudité totale. Que se passe-t-il donc dans la pensée humaine pour amener à la surface toute cette erreur ? La divine Science du Christ est le levain à l’œuvre en la pensée du monde.
L’agitation du genre humain, son profond mécontentement avec le passé — sa rébellion contre les conventions, ses efforts d’évasion par la drogue, son abus d’appétits sexuels, ainsi que les préjugés raciaux, les injustices et conflits civils et politiques du monde — ces choses ne sont que les douleurs de l’enfantement indiquant que la nouvelle naissance de l’Esprit est en train de convulser et de transformer le monde. Et au cœur même de cette transformation, ce qui constitue en fait son impulsion même: le Christ, révélé en Science Chrétienne. Avec cette nouvelle naissance de l’Esprit, « “le mâle et la femelle” de la création de Dieu » voient le jour et l’entendement mortel s’exclame : « Qu’ils ne voient point le jour ! »
Le prophète Ézéchiel proclama le verdict de Dieu: « J’en ferai une ruine, une ruine, une ruine. Mais cela n’aura lieu qu’à la venue de celui à qui appartient le jugement et à qui je le remettrai. » Ézéch. 21:32; Lors de ce bouleversement final, chacun pourra trouver refuge à l’abri du Très-Haut, en apprenant à connaître Dieu correctement. C’est par l’étude profonde, dans un esprit de prière, de la Bible et des écrits de Mrs. Eddy, ainsi que par l’obéissance journalière à la loi de Dieu, que nous revêtons l’Entendement du Christ. La superficialité ne suffit pas. Le Scientiste Chrétien doit spiritualiser sa pensée afin de réprouver le péché et la maladie en lui-même, et parler ainsi à l’erreur avec l’autorité du Christ.
L’erreur du matérialisme et le mépris de la loi semblent déchaînés, cependant que les questions sexuelles occupent une si grande place dans la pensée humaine et que le pacte du mariage est si souvent oublié. La vigilance, un éveil tel que nous n’en avons pas connu précédemment, est ce qu’exige l’heure présente. « A l’heure actuelle, l’entendement mortel travaille en silence, dans l’intérêt tant du bien que du mal et d’une façon qui nous échappe; d’où la nécessité de veiller et le danger de céder à des tentations provenant de causes qui n’existaient pas à des périodes antérieures de l’histoire humaine. » Miscellaneous Writings, p. 12; Avec ces paroles Mrs. Eddy prévient l’humanité de toute urgence. Le Scientiste Chrétien sait que l’Entendement pur est sa défense et que rien d’autre n’y parviendra. Le pur Entendement est présent et à la portée de chaque homme, femme et enfant, à tout moment, parce que le pur Entendement est Dieu, le bien triomphant, impérieux, toujours présent, que reflète l’homme.
Le mépris de la loi s’affirmant dans le crime, dédaignant la discipline de soi, faisant fi du pacte du mariage et cherchant l’oubli dans les drogues, est décrit figurativement dans le livre de l’Apocalypse comme la femme nommée « Babylone », la personnification mythique de la luxure. Voir Apoc., Chap. 17, 18; La Science Chrétienne expose ce faux état mental et en révèle le destin fatal. Ce sens erroné est l’antipode de la Science divine.
Mrs. Eddy exigeait de ses disciples, et avec insistance, l’obéissance à la loi. Elle insistait sur la nécessité d’une adoption légale d’enfants et d’un mariage légal. Elle dit dans Rétrospection et Introspection: « Gardezvous contre la suggestion subtilement cachée que le Fils de l’homme sera glorifié, ou que l’humanité sera bénéficiée par une déviation quelconque de l’ordre prescrit par la grâce céleste. » Rét., p. 85;
Les Dix Commandements ne se démoderont jamais, ils ne pourront pas non plus être supprimés, parce qu’ils ne sont pas des instruments humains fabriqués de main d’homme, mais l’énoncé divin de la loi spirituelle fondamentale. Les Commandements ne l’emporteront pas sur les Béatitudes, car ils s’y voient accomplis. Sans les Commandements il n’y a pas de Béatitudes.
Tout le ministère du Maître n’était qu’amour envers Dieu et l’homme. Mais que disait-il de ces choses ? Parcourant la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, prêchant l’évangile du royaume, et guérissant toutes sortes de maladies — à tel point que les multitudes se pressaient autour de lui — il dit: « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. » Et il ajoute: « Si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. » Matth. 5:17, 18, 20.
La lutte de la société aujourd’hui représente l’effort frénétique que fait le monde pour atteindre la perfection, un sens de plénitude qui ne peut être obtenu que spirituellement. Un grand réveil moral est en train de se faire, réveil qui aboutira pour toute l’humanité à la paix, à la sécurité et à la satisfaction durables. Ce réveil a ses fondations dans les Dix Commandements et son accomplissement final dans la félicité des Béatitudes qui représentent la force du Principe et la tendresse de l’Amour, « “le mâle et la femelle” de la création de Dieu ». L’un sans l’autre ne saurait exister. Le Décalogue et le Sermon sur la Montagne réunis constituent un code moral donné par Dieu qui ne pourra jamais être ni abandonné ni relégué dans le passé.
D’où cet appel du clairon que lance la sagesse: « Acceptons la Science, renonçons à toutes les théories basées sur le témoignage des sens, abandonnons les modèles imparfaits et les idéals illusoires. » Nous aurons ainsi « un seul Dieu... produisant Ses propres modèles de perfection. » Alors, « “le mâle et la femelle” de la création de Dieu » apparaîtront concrètement dans notre vie quotidienne dans la mesure où nous grandirons en compréhension spirituelle, où nous rejetterons les fausses croyances de la chair et démontrerons la plénitude intégrale et éternelle de Dieu et de l’homme.
Je rassemblerai le reste
de mes brebis...
elles n’auront plus de crainte,
plus de terreur,
et il n’en manquera aucune.
Jérémie 23:3, 4