Il y a environ trois ans, j'étais en cinquième, et vers la fin de l'année scolaire, certains élèves de ma classe se préparaient en vue d'un concert. Une grande partie des heures scolaires étaient prises par les répétitions. Les élèves qui ne participaient pas à ce concert avaient la permission de sortir ou de rester dans une salle d'étude. Un jeudi, il faisait particulièrement beau, je sortis donc avec une amie et nous nous mîmes à nous lancer une balle dure pour voir qui la lancerait le plus haut. A un moment donné, mon amie lança la balle particulièrement haut et avec force. Je courrus pour l'attraper, la tête relevée pour la suivre des yeux, mais je fus aveuglée par le soleil. L'instant d'après je sentis une grande douleur au visage. Dès que j'eus réalisé ce qui était arrivé — que la balle était tombée directement sur mon nez — je vis ma blouse couverte de sang. Immédiatement la pensée me vint: « Il y a à peine quelques minutes j'exprimais tant de joie pour cette belle journée, je ne vais certainement pas permettre à l'erreur de gâcher cette joie. »
J'allai au lavabo pour y chercher une serviette en papier, et en passant devant le miroir je cédai à la tentation de regarder mon nez. L'aspect était plutôt alarmant, car de toute apparence mon nez était cassé et enflait rapidement. Je me tournai immédiatement vers Dieu et chassai la crainte, car en somme la crainte n'est-elle pas une fausse évidence qui nous paraît réelle ? Entre-temps une autre amie avait informé un professeur de ce qui s'était passé. Ce dernier vint au lavabo et me demanda avec bienveillance si je ne voulais pas aller m'asseoir dans le bureau du directeur. Je m rendis et commençai à prier comme j'avais appris à le faire en Science Chrétienne. Je m'attachai à l'idée que dans le royaume de Dieu rien ne pouvait être cassé ni démis.
Un poème qui avait été publié dans un des périodiques de la Science Chrétienne et que ma mère m'avait remis, m'aida particulièrement. Il fait ressortir que je suis l'image de Dieu et que chaque jour apporte la paix de la bénédiction du Père. Il conclut avec la pensée que dans Ses bras je suis en sécurité, et que Sa protection m'est acquise.
Je raisonnai donc, puisque je suis l'enfant de Dieu, je suis sous Sa protection. Avec une telle vérité, comment pourrais-je errer ? Je fus guérie à l'instant même. Mais ce ne fut pas là la fin de mon travail. Comme les classes reprenaient, je me rendis à la classe suivante. Plusieurs personnes me demandèrent comment j'allais. Je répondis que j'allais tout à fait bien. Et en fait, j'étais bien ! Malgré cela, nombreux furent ceux qui prédirent que je ne pourrais certainement pas assister aux cours le lendemain, que je ne me sentirais pas bien du tout, et que j'aurais les deux yeux pochés pour le moins. Je ne les contredis pas, car leurs remarques, bien que faites par affection, étaient basées sur une image matérielle. Ces personnes n'auraient probablement pas compris, si j'avais essayé de leur expliquer, que j'avais confiance dans la vérité de l'enfant de Dieu — qu'aucun mal ne peut atteindre l'homme puisque chacun de nous est revêtu de la panoplie de l'Amour divin. Je les remerciai donc simplement pour leur intérêt alors qu'intérieurement je revendiquais ma liberté sous la loi divine de la Vérité et de l'Amour.
Le reste de la journée passa sans incident. Pendant toute la nuit ma famille soutint ma prise de position, et le lendemain matin, ainsi que ma famille et moi-même nous y attendions, il n'y avait aucune trace de nez cassé ni d'œil poché. Tout ce que les camarades de classe trouvèrent à dire fut: « Après tout, il n'était peut-être pas cassé. »
Je sais que j'ai encore beaucoup à apprendre en Science Chrétienne, mais je suis très reconnaissante pour la compréhension que j'ai déjà acquise en fréquentant l'École du Dimanche de la Science Chrétienne durant toute ma vie. Je suis reconnaissante d'avoir l'occasion d'utiliser la Science Chrétienne et de la vivre.
St. Louis (Missouri), U.S.A.