Quelle leçon Christ Jésus n'a-t-il pas donné au monde alors qu'il se trouvait dans la maison de Marthe et de Marie !
Marie était assise aux pieds de Jésus et l'écoutait parler, tandis que Marthe vaquait aux occupations du ménage. Lorsque Marthe se plaignit à Jésus de cet état de choses et lui demanda de rappeler à sa sœur qu'elle devait l'aider, Jésus lui répondit: « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. » Luc 10:41, 42;
La seule chose nécessaire à laquelle Jésus se référait est la compréhension spirituelle. Marie avait soif des paroles de Vie et de Vérité que Jésus énonçait. Elle savait que Jésus n'était là que pour un peu de temps et qu'il ne lui fallait pas perdre cette occasion unique de s'instruire dans la Vérité.
N'est-ce pas cette attitude qui inspire la plupart des Scientistes Chrétiens à étudier tôt le matin la Leçon biblique telle qu'elle est indiquée dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne ? Ceux qui veulent suivre l'exemple de Marie, qui veulent mettre les choses de l'Esprit en premier lieu dans leur vie, peuvent trouver force et soutien en se rappelant ces paroles de Mrs. Eddy que l'on relève dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Les mortels doivent émerger de cette idée de la vie matérielle comme étant tout en tout. Ils doivent briser leurs coquilles à l'aide de la Science Chrétienne, et avoir des vues plus étendues et plus élevées. » Science et Santé, p. 552;
Ceux qui s'engagent dans cette voie doivent se garder des pensées qui s'opposent à leur progrès spirituel. L'argument le plus fréquent est: « Je n'ai pas le temps d'étudier la leçon, d'assister aux services, et ainsi de suite. J'ai trop de travail. » Et pourtant l'Ecclésiaste dit: « Il y a un temps pour tout. » Eccl. 3:1;
Il est certain que la vie a de nombreuses exigences. Elle nous apporte des obligations courantes familiales, sociales et professionnelles, et également des occasions de distractions accumulées. Il est par conséquent sage de bien examiner tout cela et de faire un choix entre ce qui est absolument nécessaire et ce qui ne l'est pas.
Tout d'abord, rappelons-nous ces paroles de Mrs. Eddy: « Ceux qui ont du travail mental à faire n'ont pas le temps de bavarder au sujet de fausses lois ou de faux témoignages. » Science et Santé, p. 238;
Ensuite, ne pouvons-nous pas supprimer ou simplifier telle ou telle activité qui ne demande pas à ce que notre participation personnelle soit indispensable ? Nous pourrions probablement nous reposer parfois sur quelqu'un d'autre pour agir à notre place.
De même, les inventions modernes, si merveilleuses soient-elles, n'ont leur utilité que si nous savons en user. Nous ne devons pas leur laisser prendre une importance exagérée dans notre vie et devenir des dieux au lieu de serviteurs. La voiture que l'on achète afin de faciliter les déplacements journaliers ne doit pas devenir le véhicule qui fait de chaque week-end une partie de plaisir, empêchant ainsi la famille de se rendre à l'église et à l'École du Dimanche.
Celui qui a vraiment à cœur de progresser dans l'étude de la Science Chrétienne, mais qui désespère de pouvoir mettre ce désir à exécution, peut trouver un soutien dans ces paroles de Mrs. Eddy: « Les pensées inexprimées ne sont pas inconnues à l'Entendement divin. Le désir, c'est la prière; et nous ne pouvons rien perdre en confiant nos désirs à Dieu, afin qu'ils soient façonnés et exaltés avant de prendre forme en paroles et en actions. » p. 1;
Une autre forme d'erreur à surmonter est la paresse. Nous pouvons prendre les armes contre cette prétention erronée. Nous avons le droit de comprendre qu'en réalité, nous sommes les enfants de Dieu, spirituels et parfaits, et non des êtres mortels enclins à écouter les arguments qui nous empêcheraient de remplir nos obligations envers Dieu.
Parfois c'est la timidité qui voudrait nous suggérer de ne pas prendre nos livres de peur de déplaire à un membre de notre famille. Là, nous pouvons savoir et affirmer dans notre propre cœur que nous sommes libres et ne dépendons que de Dieu seul. Nous pouvons avoir le courage d'être des Scientistes Chrétiens dans notre foyer et pouvons très bien nous attendre à ce que notre entourage admette qu'il est de notre devoir d'étudier la leçon, et que nous avons le droit d'assister aux services de notre église, tout comme d'autres le font.
La Science Chrétienne n'incite certainement pas ceux qui ont charge de famille à négliger leur foyer. Mrs. Eddy elle-même était une excellente maîtresse de maison. Ce qu'il faut, c'est agir avec sagesse, savoir comment concilier les activités matérielles avec celles de l'Esprit et avoir soin de mettre les activités de l'Esprit en premier dans nos affections. Cette règle est également valable pour l'homme d'affaires ou pour l'étudiant. Il s'apercevra qu'il travaille mieux et plus vite s'il prend le temps d'étudier la leçon dès le matin avant de partir à son travail ou aller en classe.
N'hésitons pas à sacrifier certaines activités humaines afin de gagner les richesses célestes. Si notre désir de sainteté va grandissant, nous saurons comment sacrifier toujours une plus large mesure de nos intérêts purement matériels. En retour, nous en retirerons d'innombrables bénédictions ainsi qu'un bonheur toujours croissant. Nous pourrons dire, avec le sage de l'Ancien Testament: « Celui qui réfléchit sur les choses trouve le bonheur, et celui qui se confie en l'Éternel est heureux. » Prov. 16:20.