Il y a quarante ans que je suis membre de L'Église Mère. Si je voulais faire la liste de tous les appels quotidiens à la présence et à la toute-puissance divines dans les plus petits actes de mon existence comme dans les plus grands, et faire le récit de toutes les bénédictions reçues, il me faudrait écrire plusieurs témoignages.
A la suite de ma participation à la Grande Guerre de 14–18, et après la dure retraite de Serbie et autres événements, j'étais évacué en 1918 sur un hôpital au Maroc, dans un état squelettique, avec le diagnostic: tuberculose pulmonaire et osseuse. On me mit pour deux ans dans un plâtre, depuis la poitrine jusqu'aux talons.
Je fis alors connaissance avec la Science ChrétienneChristian Science : Prononcer ’kristienn ’saïennce. grâce à laquelle j'obtins une guérison qui étonna tout mon entourage. Il y a cinquante-deux ans de cela; la guérison a été complète et définitive. Elle se trouve relatée dans le témoignage que publia le Christian Science Sentinel en date du 8 mars 1924.
Profondément reconnaissant, je progressai dans mon étude de la Science, et je me fis une loi d'y avoir toujours recours, faisant appel à l'Entendement divin comme l'enseignent la Bible et Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, pour corriger à tous les instants de ma vie les concepts matériels erronés et les problèmes qui semblent en découler.
A une autre époque, je fus chargé d'une mission géographique dans la Cordillère des Andes. Après un séjour en haute altitude où j'avais emmené ma famille, il me fallait rejoindre un centre-relais situé en basse altitude. La distance était calculée en heures à parcourir à mulet, sur des sentiers escarpés, au-dessus d'immenses profondeurs, sans autres possibilités d'arrêt qu'une courte halte pour un frugal repas froid.
Les quinze heures de trajet obligeaient à un départ matinal afin d'arriver à destination avant le coucher du soleil.
Au bout de quatre ou cinq heures de chevauchée, ma femme fut prise de douleurs abdominales de plus en plus violentes. Dans l'impossibilité d'un retour en arrière, nous nous arrêtâmes quelques instants. Ma femme descendit de sa monture, s'étendit sur le dos, et, d'un commun accord, recueillis, nous fîmes ce que nous dénommons notre travail scientifique qui consiste à prier: prise de conscience de la présence curative et omnipotente de Dieu présent partout, et qui assurément était avec nous dans cette nécessité où nous nous trouvions. Notre arrêt ne dura que quelques minutes. Ma femme se remit en selle, et nous terminâmes notre pénible périple de quinze heures, gardant comme souvenir cet incident de guérison ainsi que la conviction qu'on ne fait jamais appel en vain à la Toute-puissance divine.
Depuis lors, il m'est arrivé d'y avoir recours souvent pour me sortir de mauvaises situations. J'ai le devoir de faire connaître que je n'ai jamais fait appel à Dieu sans obtenir la correction de mon sens erroné, ou croyance matérielle, et sans trouver aussitôt le bienfait ou la guérison attendus. Une pensée que je cultive et que je m'efforce de ne jamais quitter est celle-ci: « Rien ne peut m'arriver de mal, puisque Dieu est avec moi et que je suis avec Lui. » Cette seule pensée de mon unité avec la source divine de toute vie, anéantit le prétendu mal sous quelque forme qu'il puisse apparaître à l'entendement humain.
Le Héraut de la Science Chrétienne est mon livre de chevet. Chaque soir je lis un article ou un témoignage afin de m'endormir en pensant à Dieu, conscient par conséquent de Son gouvernement parfait.
Toulon, France