Affrontons et examinons quelques-unes des suggestions agressives qui prétendent résister à une guérison en Science Chrétienne, à y mettre obstacle, à l'entraver. Comme le prouvent les périodiques de la Science Chrétienne, chaque jour dans le monde entier des guérisons ont lieu et un grand nombre d'entre elles constituent de remarquables succès puisqu'elles triomphent de croyances mondiales tenaces. De sincères praticiens et étudiants font un travail consacré partout dans le monde. Mais parfois on se demande: « Pourquoi n'ai-je pas ma guérison ? »
C'est en spiritualisant notre pensée que nous réalisons la guérison en Science Chrétienne, en la purifiant de toutes croyances erronées au sujet de Dieu et de l'homme grâce à la compréhension de l'omnipotence et de l'omniprésence de Dieu, et de l'homme en tant que Son image. La résistance à la vérité curative prétend se présenter sous de nombreuses formes. Afin d'atteindre et de maintenir un état pur de pensée, il nous faut reconnaître la résistance pour ce qu'elle est, éliminer de la pensée ses fausses prétentions et les anéantir.
La crainte peut se présenter de manière si agressive dans ses efforts pour enténébrer la pensée humaine, que la vérité que nous cherchons à connaître paraît cachée et lointaine. C'est là une forme de résistance qu'il s'agit de confronter sans d'lai. Ésaïe n'eut-il pas une vision glorieuse de la façon dont la crainte peut être surmontée ? Il énonça la parole de Dieu: « Ne crains rien, car je suis avec toi; ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu; je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite triomphante. » Ésaïe 41:10; Quelle confiance ces paroles ne communiquent-elles pas ? La pensée devrait en être pénétrée. Le fait, la réalité, voilà comment ces paroles devraient être considérées.
On ne devrait jamais dire: « J'ai peur », parce que la crainte n'est jamais personnelle; c'est toujours une suggestion. En fait, déclarer cela équivaut à une contradiction de termes, puisqu'il n'existe qu'un seul « Moi », ou Entendement, dont l'homme est le reflet, et avec qui la crainte ne saurait être associée. Dieu est incapable de connaître la crainte ou de la créer.
Nous demandons parfois à un praticien de nous traiter avec l'arrière-pensée que la guérison pourrait prendre un certain temps. Mais quand nous recherchons la guérison, ne devrions-nous pas le faire en entretenant au plus haut degré l'expectative de voir la Vérité avoir un effet immédiat ? La loi divine de perfection est invariable pour l'homme maintenant et de toute éternité; et cette loi opère en notre faveur, annulant les suggestions agressives de l'entendement mortel. Ne devrions-nous pas nous attendre avec joie à la guérison ?
Et qu'en est-il de la suggestion subtile en embuscade qui prétend que la Vérité n'est peut-être pas à même de résoudre notre problème, que nous devrions nous tourner vers des méthodes matérielles ou céder à la pression de la croyance mondiale et avoir recours à la médecine ou à la chirurgie ? C'est bien ainsi que le magnétisme animal s'efforce de prendre pied dans la pensée. De telles spéculations se fondent sur la crainte. Ce sont de fausses suggestions, et c'est ainsi qu'elles doivent être considérées.
Un des facteurs essentiels dans le travail de guérison consiste à ne pas tergiverser dans nos affirmations de la Vérité et rejets de l'erreur. Demeurer ferme, réfuter avec véhémence ce que le témoignage des sens tente de dire et déclarer avec vigueur la certitude, la perfection et l'absoluité de ce qui est réel et véritable, voilà ce qui amène la guérison. Quelle que soit l'intensité avec laquelle l'erreur crie le contraire, il vient un moment où l'assurance de la vérité de ce qui est vrai commence à se faire jour dans la pensée. Mais pour en arriver là, il faut tenir ferme avec confiance, s'attacher à la réalité et rejeter les prétentions de l'erreur.
Ainsi que le dit la Bible, Dieu a donné à l'homme la domination. C'est là le droit inaliénable de chacun qu'on ne peut ôter à personne ou que nul ne peut abandonner. Alors pourquoi ne pas l'utiliser ?
Une des suggestions les plus subtiles de l'erreur est de suggérer agressivement que notre problème est différent ou plus difficile que celui des autres. L'irréalité de l'erreur n'a pas de degrés. L'erreur est seulement l'erreur, rien prétendant simplement être quelque chose; et elle n'a jamais d'identité.
Nous avons examiné jusqu'ici les prétentions les plus évidentes de la résistance à la guérison, mais parfois il nous faut scruter plus profondément la pensée pour découvrir les erreurs cachées et secrètes, des traits de caractère tels que jalousie, haine, vengeance, ressentiment, irritation, propre volonté, obstination, et ainsi de suite. Pour obtenir la guérison, il est souvent souhaitable de procéder au grand nettoyage de notre pensée.
Pour obéir aux directives de Mrs. Eddy dans le Manuel de L'Église Mère, il est nécessaire de juguler chaque jour la suggestion mentale agressive (voir Art. VIII, Sect. 6). Par ce moyen, nous nous libérons de caractéristiques agressives qui peut-être, pendant des années, ont prétendu faire partie de notre existence.
Sous quelque forme qu'il prétende imposer à la pensée ses suggestions agressives, le péché représente toujours la résistance à la guérison. Mais quand nous comprenons que nous sommes les représentants intelligents du seul et unique Entendement, nous avons toutes les armes nécessaires nous permettant d'affronter les prétentions du péché. Mrs. Eddy emploie des paroles énergiques au sujet du péché. Elle écrit: « Il n'est pas bon de maintenir que le péché est le péché et qu'il peut prendre possession de nous et nous détruire; mais il est bon que nous prenions possession du péché avec un sens de sa nullité tel qu'il en soit détruit. » Message to The Mother Church for 1901, p. 13;
La Bible contient bien des déclarations qui, illuminées par la lumière spirituelle de la Science Chrétienne, peuvent servir de sources d'inspiration en vue d'annihiler la résistance à la guérison. Par exemple, le Psalmiste écrit: « Mille ans sont, à tes yeux, comme le jour d'hier, quand il n'est plus. » Et plus loin, dans le même psaume, nous lisons: « Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que nous appliquions notre cœur à la sagesse. » Ps. 90:4, 12; Si, grâce à l'inspiration, nous comprenons ce que le Psalmiste entrevoyait là de l'infinité, alors nous pouvons surmonter la prétention que la croyance à la vieillesse résiste à la guérison.
Comment procédons-nous pour « compter nos jours » ? Comptons-nous les années depuis notre naissance dans la matière jusqu'à la mort hors de la matière ? Ou bien mesurons-nous nos jours d'après notre coexistence avec Dieu, notre consciente immortalité dans laquelle « mille ans sont, à tes yeux, comme le jour d'hier, quand il n'est plus » ? La coexistence de l'homme avec Dieu est un fait établi. Accepter et démontrer cela nous permet de nous élever progressivement au-dessus des limites du temps qui tenteraient d'obscurcir notre compréhension de la vie éternelle.
« Mon enfant... tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi ». Luc 15:31; Telles sont les paroles du père dans la parabole de Jésus à propos du fils prodigue. Notre Père-Mère Dieu s'adresse ainsi à Ses enfants en tous lieux, et grâce à la Science Chrétienne nous sommes à même de savoir que rien ne peut mettre obstacle à Sa Parole. Il n'y a, en fait, ni chemin ni canal par lequel l'obstruction des concepts de l'entendement mortel puisse opérer. Il n'y a rien, en vérité, qui puisse nous empêcher d'être conscients de notre état spirituel.
Prenons donc courage et, soutenus par ces paroles de l'Éternel adressées à Josué, trouvons l'inspiration nécessaire pour aller de l'avant dans le magnifique travail de guérison spirituelle: « Ne t'ai-je pas donné cet ordre: Fortifie-toi et prends courage ? Ne t'effraie point et ne t'épouvante point, car l'Éternel, ton Dieu, est avec toi dans tout ce que tu entreprendras. » Josué 1:9.
