Quand, à l'occasion d'un besoin quelconque, nous prions Dieu d'être bon pour nous- même ou pour autrui, cela équivaut à mettre en doute Sa bonté absolue. Il faut donc que nous obtenions la certitude que Dieu ne peut être autrement que bon et que le bien seul peut venir de Lui. Il est facile d'admettre que personne ne peut avoir inventé le bien, si ce n'est le bien infini lui-même, c'est-à-dire Dieu. Sachant cela, que devons-nous faire pour nous trouver en rapport avec le bien de manière à pouvoir jouir d'une bonne santé, à réussir dans les affaires ou pour obtenir quelque chose de bon que nous Lui avons demandé ?
Quelles que puissent être l'importance et l'urgence de nos occupations humaines, il faut nous éveiller de toute accoutumance de passivité si nous voulons avoir l'énergie spirituelle qui permet de saisir les bénédictions que Dieu nous dispense. Vivre l'exhortation suivante de Moïse exige que nous rejetions nos limitations mentales: « Ne craignez rien, restez en place, et regardez la délivrance que l'Éternel va vous accorder en ce jour » Ex. 14:13; ainsi que celle du Psalmiste: « Arrêtez, et sachez que je suis Dieu. » Ps. 46:11; Ces deux références bibliques nous inculquent l'idée de l'infaillible amour de Celui qui est l'Amour même — qui est aussi l'Esprit qui nous gouverne et la Vérité qui nous guide quand nous nous confions en Lui.
S'il ne nous paraît pas toujours possible d'établir en nous l'assurance inébranlable que tout bien véritable nous est donné, et d'en faire la preuve dans notre expérience, peutêtre est-ce parce que l'idée que nous nous faisons du bien ne correspond pas à la qualité des œuvres de Dieu. Le vrai bien, spirituel et infini, ne peut manquer de donner toute satisfaction à celui qui en perçoit la nature véritable. Cette compréhension donne à l'étudiant de la Science Chrétienne la profonde conviction que la présence de Dieu, le bien, s'affirme à travers lui. Et il s'en réjouit selon les paroles du Maître, Christ Jésus: « Le royaume de Dieu est au-dedans de vous. » Luc 17:21 (version synodale);
En dehors du royaume de Dieu, il ne peut rien y avoir en nous que ce qui mérite d'être rejeté et oublié. N'est-ce pas d'ailleurs ce que l'apôtre Paul nous dit en ces mots: « Nous sommes donc toujours pleins de confiance, et nous savons qu'en demeurant dans ce corps nous demeurons loin du Seigneur » ? II Cor. 5:6;
Récemment je me sentis terrassé par un sens de fatigue extrême. Même mes efforts pour tâcher de penser avec lucidité avaient la lourdeur d'un fardeau inutile. Pendant quelques secondes, une suggestion chercha à me persuader que j'étais « fini ». Mais je la rejetai et me mis à sonder la signification du mot « infini ». Immédiatement tout fut oublié de ma fatigue. Et je me sentis non seulement physiquement bien mais aussi tout heureux de me trouver en contact avec la merveilleuse réalité, avec un aperçu tout neuf de l'infini. Je vis combien il était remarquable que Science et Santé de Mrs. Eddy commence par cette phrase de la Préface: « Pour ceux qui s'appuient sur l'infini et qui en font leur soutien, aujourd'hui est gros de bienfaits. » Science et Santé, Préf., p. vii;
Sous la poussée d'un très vif intérêt, je raisonnai: « Comme c'est important pour nous d'être à même, grâce à la Science Chrétienne, de comprendre spirituellement, dans une certaine mesure, l'infini et de nous imprégner de la révélation de la glorieuse majesté de Dieu ! Quelle pauvre vie serait la nôtre si elle ne pouvait s'illuminer grâce aux dons de l'Esprit qui consistent à comprendre et à aimer l'infini ! »
Soyons heureux de pouvoir abriter en nos cœurs l'inspiration qu'y sèment la Bible et les œuvres de Mrs. Eddy, et, comme en un jardin à l'éclat inaltéré, y cueillir des fleurs comme celle-ci: « Ressentons la divine énergie de l'Esprit, qui nous mène au renouvellement de vie et qui ne reconnaît aucune puissance mortelle ou matérielle capable de détruire. Réjouissons-nous d'être soumis aux divines "puissances qui subsistent." Telle est la vraie Science de l'être. » p. 249.
Ne l'as-tu pas appris?
C'est le Dieu d'éternité, l'Éternel,
qui a créé les extrémités de la terre ;
il ne se fatigue point, il ne se lasse point...
Il donne de la force à celui qui est fatigué,
et il augmente la vigueur
de celui qui tombe en défaillance.
Ésaïe 40:28, 29
